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Affaires Poste SA : «C’est l’aveuglement et les actes de certains représentants de l’Etat qui ont porté préjudice à la Poste», Alfred Mabika
Publié le vendredi 10 mars 2017  |  Gabon Review
L’ex
© Autre presse par DR
L’ex président directeur général (PDG) de la Poste Alfred Mabika
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S’exprimant dans une longue interview accordée au journal Antsia paru le 8 mars 2017, Alfred Mabika-Mouyama, l’ancien Président-directeur général de la Poste SA revient sur le mandat d’arrêt international lancé contre lui par l’Etat gabonais Il rappelle que les déboires de cette structure sont à mettre à l’actif de certains représentants de l’Etat.

Dans cette interview où il aborde, à nouveau, cette affaire de la Poste l’ayant poussé à quitter le pays, l’ancien P-DG, à propos de ce mandat d’arrêt international lancé contre lui, déclare qu’il l’a appris, comme tout le monde via les réseaux sociaux et les médias, sans que les motifs justifiant ce dernier ne soient indiqués. A ce niveau, il s’est demandé si c’est le même qui est annoncé par la presse ou un second mandat annoncé par le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze et le procureur de Libreville, Steve Ndong Essame Ndong.

Alfred Mabika-Mouyama reste très confiant et réitère les propos tenus lors de sa conférence de presse du 16 février 2017. «J’ai dit à cette occasion, qu’il était en principe normal dans un pays de justice qu’un dirigeant d’une grande entreprise soit entendu à propos des problèmes touchant la structure qu’il a gérée», a-t-il déclaré. Dans son cas, il estime que cela aurait été l’occasion de connaître exactement les faits qui lui sont reprochés, mais aussi d’entrer dans le fond du dossier. «Et j’en aurai, j’en suis sûr, retiré la satisfaction de pouvoir démontrer que c’est bien l’aveuglement et les actes de certains représentants de l’Etat qui ont porté préjudice à la Poste, ses clients et partenaires et à ceux qui y travaillent avec dévouement et abnégation», fait-il remarquer.

Répondant à Bilie-By-Nze qui l’a presque mis au défi de faire la démonstration des allégations qu’il use pour sa défense, Alfred Mabika réplique : «le plan machiavélique de monsieur Bilie-By-Nze consiste à m’écarter de la vie politique du Gabon». L’ancien patron de la Poste gabonaise affirme alors que le ministre de la Communication «instrumentalise la justice parce qu’il est conscient que dans notre pays la justice n’est pas indépendante». Autrement dit, fait-il noter, «celle-ci dépend du pouvoir, et ce pouvoir il croit le détenir». En conséquence, répondant ainsi à l’accusation selon laquelle il fuirait la justice, Mabika-Mouyama déclare plutôt que le Porte-parole du gouvernement «détourne la justice à des fins politiques».

Maniant l’ironie dans cet échange, l’ancien P-DG de la Poste annonce que «dans son esprit», le ministre de la Communication l’a déjà «incarcéré puisqu’à l’occasion de l’une de ses déclarations télévisées, il m’a demandé de rejoindre en prison, les postiers qu’il a fait injustement incarcérer». Dans cette interview, sur tous les points, l’ancien baron du Parti démocratique gabonais (PDG) charge le Porte-parole du gouvernement, soulignant qu’il s’est «érigé en procureur et en juge». «Il ne cherche qu’à assouvir ses ambitions personnelles», a-t-il précisé dénonçant le système judiciaire aux ordres.

Enfin, répondant encore au Porte-Parole qui indiquait que «l’opération Mamba» n’était une affaire «politico politicienne», Alfred Mabika est catégorique. «On me poursuit pour des raisons politiques», a-t-il dit. C’est la raison, selon lui, pour laquelle «on fomente des motifs judiciaires en inventant les malversations financières». Il a sa petite idée sur le motif pouvant être à l’origine de son calvaire. «Sans doute une rancœur persiste chez certains du fait qu’on ait trouvé dans les archives de feu André Mba Obame mon nom annexé à la fonction de potentiel Premier ministre. On me reproche par ailleurs de ne pas avoir participé à la campagne présidentielle de 2016», a-t-il expliqué ajoutant que «la crise de la Poste met sur scène les passions, les querelles personnelles, la peur de l’autre, les luttes de pouvoir».
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