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HCI : L’heure est aux réformes économiques
Publié le mercredi 1 mars 2017  |  Gaboneco
Madeleine
© Autre presse par DR
Madeleine Berre, présidente de la Confédération patronale gabonaise (CPG)
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Réunis hier, mardi 28 février 2017 dans le cadre de la restitution des travaux de la réunion préparatoire du Haut Conseil de l’Investissement (HCI), les acteurs du secteur public et privé engagés dans un partenariat public privé (PPP) ont reconnu la nécessité d’accélérer les réformes pour renforcer l’inclusion économique et booster la croissance.

Ni réformes significatives, ni grandes avancées économiques. Les trois dernières années se caractérisent par un ralentissement accéléré de la croissance gabonaise. Sur la question, les conclusions du Rapport Doing Business 2017 donnent d’ailleurs une configuration alarmante de la situation de cette économie. Outre le « règlement de l’insolvabilité », le Gabon recule dans bien des domaines : la création d’entreprise, l’octroi des permis de construire, le raccordement à l’électricité, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats, etc, rien n’échappe à la notation de Doing Business. Les notes ne sont pas pour autant satisfaisantes.

Classé à la 164ème place mondiale sur les 190 pays notés, les autorités gabonaises reconnaissent aujourd’hui la nécessité d’accélérer les réformes pour renforcer l’inclusion économique et booster la croissance, d’où le dialogue entre acteurs du secteur public et privé par le truchement du Haut Conseil de l’Investissement (HCI) dont la réunion des travaux préparatoire a eu lieu hier, mardi 28 février avec pour finalité : parvenir à des propositions d’assainissement de l’environnement des affaires en conformité avec les attentes de l’Etat et des entreprises.

Axée sur cinq thématiques, le règlement de la dette, la révision du cadre de l’investissement et les solutions de réinvestissements, la fiscalité et parafiscalité, le capital humain et les procédures Doing business, la synthèse des travaux préparatoires relève les faiblesses ralentissant la compétitivité des entreprises nationales. S’agissant de la dette, les experts ont reconnu le préjudice qu’elle cause au développement des entreprises nationales. Il en va de même pour le système judiciaire, bancaire, le secteur informel, la politique de mobilisation des capitaux, la contribution de solidarité sociale, la formation professionnelle dont les conditions d’exercice ne favorisent pas l’essor de l’économie nationale.

Sur la question de l’assiette fiscale, Madeleine Berre, Ministre de tutelle, a fait remarquer que « l’assiette fiscale n’est pas suffisamment large, si bien que certains secteurs informels échappent à la taxe et que finalement c’était les mêmes sur lesquels l’administration effectuait des contrôles ». Bien qu’étant ici restreinte à quelques secteurs, l’analyse produit par le Comité interministériel préparatoire au HCI dresse un sombre tableau de l’économie gabonaise. Visiblement, les mécanismes d’incitation, autrefois mis en place, peinent malheureusement à produire les résultats escomptés. Ces lenteurs s’expliquent à la fois par la rigidité des réformes publiques et celle du marché local, inadéquates dans un environnement international de plus en plus en mutation. Le HCI doit justement répondre aux faiblesses observées dans le cadre des politiques antérieures et répondre aux nouveaux défis qui s’imposent à l’économie gabonaise.

Michaël Moukouangui Moukala
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