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Art et Culture

musique/DJ maïzen : de l’auto-formation au professionnalisme
Publié le lundi 27 fevrier 2017  |  Gaboneco
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Mombo Yaba Ardhin Maiken, alias DJ Maïzen passionné depuis son plus jeune âge par les technologies de l’information et de la communication malgré une formation atypique dans ce domaine fait partie de ces rares jeunes gabonais à avoir compris l’enjeu d’être polyvalent. Persévérant, c’est entre un ministère public dans lequel son travail consiste à la maintenance réseau et l’archivage et un night-club très en vogue au sein du quartier Nzeng-Ayong, dans le sixième arrondissement de Libreville, que ce dernier partage ses journées et nuits.
Mombo Yaba Ardhin Maiken alias DJ Maïzen entretient une vieille relation avec les technologies de l’information et de la communication. Cette relation vieille de dix ans commence à porter ses fruits.
Au départ c’est l’histoire d’un jeune garçon qui, dès son plus jeune âge a su voir en sa passion, une opportunité d’affaires et la convertir en une véritable profession. C’est sur le tas, comme bon nombre de jeunes que Mombo Yaba Ardhin Maiken a appris tout ou presque de l’informatique. En faisant preuve d’une curiosité sans bornes, ce touche-à-tout vit aujourd’hui de sa passion.

Sept ans plus tôt, doté des compétences acquises par cette expérience personnelle, Mombo Yaba Ardhin Maiken tente sa chance à la fonction publique où il est accepté. Aujourd’hui, il officie dans un ministère bien que n’étant pas encore catégorisé ( il perçoit juste une Prime Spécifique (PS), son travail consiste à la maintenance informatique et réseau et l’archivage. « Cela fait sept ans que je suis à la fonction publique », explique-t-il. Avant cette expérience, ce dernier faisait valoir son talent dans les snacks bar et night-clubs de la capitale. Mais détrompez-vous, c’est également sur le tas que ce dernier a appris à « mixer ». « Un jour par hasard dans un cyber café je suis tombé sur un logiciel que j’ai vraiment apprécié (Ndlr : Virtual DJ), je n’ai pas eu besoin d’un coup de pouce pour m’adapter à ce logiciel car les bases que j’avais en informatique m’ont permis de vite le comprendre et voyant mes performances s’améliorer je me suis dit que je pouvais me lancer dans cette profession ».

Dj, un épanouissement personnel !

En plus d’avoir des charges professionnelles à la fonction publique, Mombo Yaba Ardhin Maiken est par intermittence, et ce, depuis dix ans, DJ. « Aujourd’hui j’ai dix ans de carrière dans le métier de DJ. J’ai commencé comme tout le monde dans les maquis et autres. Aujourd’hui je suis au stade professionnel, je fais déjà de grosses scènes avec la maison de production AFJ », nous dévoile l’homme aux multiples casquettes.

Entre jeudi et dimanche, c’est au Titanic, un club de la capitale situé à Nzeng-Ayong dans le sixième arrondissement de Libreville que l’homme fait valoir sa casquette de DJ Maïzen. Si ce mélange de professions de prime abord incompatible peut étonner et susciter des interrogations, DJ Maïzen se justifie : « Lorsque je signe un contrat, par la même occasion je donne mes conditions. Une fois les conditions acceptées, je sais comment m’organiser pour être à l’heure à mon travail en journée et en soirée. C’est juste une question d’organisation ».

Bien plus qu’une profession, l’exercice de ce métier est avant tout une passion même si cela lui permet de vivre de son art. Notre DJ a bien conscience qu’à un moment ou à un autre, il faudra bien s’en défaire. « Je ne peux pas jumeler les deux métiers parce que être DJ n’est pas un métier à vie. C’est un métier qu’on pratique à un certain âge après il faut l’arrêter à cause des répercussions sur la santé. Etre tout le temps à l’écoute permanente de la musique a des répercussions, il faut donc se dire qu’à un moment, je prendrai ma retraite surtout que je me réjouis d’avoir encadré des jeunes comme moi ».

Apogée ?

Sans avoir à envier les grands DJ gabonais qui ont marqué leur temps ou continuent de le faire à l’exemple de DJ Lennox, DJ Fleo, DJ Patrick Onambo et bien d’autres, DJ Maïzen du haut de ses 30 ans, marche sur les traces de ses prédécesseurs. Son passage à AFJ et son réseau de connaissance lui ont permis de renforcer ses compétences dans ce domaine. « Il est vrai que tout s’est fait par moi-même pour apprendre et m’épanouir dans ce métier mais je dois vous avouez que j’ai reçu des conseils de quelque grand à l’exemple du Directeur technique de AFJ et des DJ qui me sont proches qui m’ont beaucoup encadré dans le style et m’ont donné des conseils en me montrant comment les choses se passaient surtout que lors de m’a rencontre avec ces personnes, je n’avais pas encore fait des grosses scènes ». A cela s’ajoute des scènes lors de grands événements : Marathon du Gabon, Tropical Amissa Bongo, Can 2012, Présentation de la Mascotte Can 2016, etc.

Aujourd’hui, conscient que ce métier peut être une source de revenu pour les jeunes même si, reconnait-il les temps sont difficiles pour la profession, DJ Maïzen affirme encadrer près de huit jeunes gabonais dont la plupart exerce comme lui, dans des boîtes de nuit de Libreville. Son projet phare : viser la scène internationale. « Ma vision pour le futur c’est de m’exporter . Je sais que j’ai les compétences pour viser l’extérieur avec la volonté que j’ai », confie-t-il.

Michaël Moukouangui Moukala
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