Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Editorial
Article
Editorial

Edito : dialogue national et communication politique
Publié le jeudi 23 fevrier 2017  |  Gaboneco
Comment


Les Gabonais attendent avec impatience que soit organisé le dialogue national, version P.D.G, prévu pour se tenir à Lambaréné dans le centre du pays, dialogue qui intervient coup sur coup après celui de l’opposition dirigée par Jean Ping et ses soutiens. La « littérature médiatique » sur ce sujet est certes assez abondante, mais suffit-elle pour donner tout le crédit qu’on attend par rapport à l’évènement, surtout lorsqu’il s’agit d’étudier les voies et moyens de mettre fin à une crise qui date de depuis la fin de l’élection présidentielle d’août 2016 ?

La communication qui s’applique aussi au champ politique suppose un Emetteur et un Récepteur reliés par un canal et qui s’envoient des messages qui n’ont rien d’innocents et finissent souvent par avoir des effets si l’on s’en tient au schéma de Lasswell. C’est dire que la communication, c’est échanger, mais également transformer l’autre. Comment y arriver si l’on n’est pas « face-à-face » ? L’image apparaît dès qu’il s’agit d’évoquer le dialogue national qui devrait au bon sens du terme, impliquer toutes les forces vives de la nation, si tant est que chacune d’elle doit avoir une part de responsabilité dans la crise qui perdure au Gabon. Car, les Accords de Paris et d’Arambo n’ont rien pu faire pour gommer tous les soupçons et les appréhensions qu’ont les populations sur les Institutions de la République déjà et sur la volonté des différentes parties qui effectueront le déplacement de la capitale migovéenne de tenir un discours qui tiennent compte des attentes du Gabonais lambda ensuite.

Pourquoi ? Il faut aller chercher les raisons auprès d’eux-mêmes. C’est à notre humble avis l’exercice auquel devaient se prêter les organisateurs du déballage à venir, ce d’autant plus que certaines voix dans la majorité ont émis des « critiques », peut-être pas acerbes, mais qui méritent que l’on s’y penche un instant. C’est le cas du chef de file du Cercle des libéraux réformateurs, C.L.R, Jean- Boniface Assélé, qui voulait que l’on organisa l’autocritique de ce groupement de partis et associations avant que d’aller au rendez- vous de Lambaréné et de Guy-Christian Mavioga, du Bloc démocratique chrétien, B.D.C, de surcroît porte-parole de la majorité, qui pense en substance qu’il n’ y a que très peu d’intérêt à n’avoir autour de la table pendant un débat prélude à une sortie de crise véritable, qu’une constellation de partis lilliputiens.

Quid des lendemains ?

Le moment est venu de ne plus en effet se parler à soi-même, car il s’agit ici de poser les vrais problèmes qui vont au-delà de ce que l’on a toujours qualifié de « partage du gâteau » qui anime le grand nombre, alors que la paupérisation des masses, à l’instar de celles récemment victimes des inondations, ne cesse de gagner du terrain. Pour ce faire, il faut avoir sur la table différents points de vue sur les tentatives de règlement des questions inhérentes au mal-vivre des Gabonais, en commençant par poser bien entendu celles qui fâchent le plus, au nombre desquelles la qualité des hommes entre les mains desquels le peuple place son destin. Cela peut paraître anodin, mais il est prouvé partout que tant que celui-ci ne se reconnait pas en des gens parlant en son nom, la communication de ces derniers n’a que très peu d’effet. Puisque les populations qui attendent toujours d’elle qu’elle pose le problème des offres en sont à penser comme Dominique Volton qu’informer n’est pas communiquer.

En ce sens qu’il ne suffit pas de parler à des gens sans provoquer leur réaction pour se satisfaire de l’acte que l’on a posé. En d’autres termes, l’idéal est que les concepteurs du dialogue du centre du Gabon aient à l’idée qu’il faut dépasser son « équation personnelle » pour se projeter dans des perspectives futuristes cadrant avec les paradigmes de l’heure, ceux-là même qui font avancer les sociétés en même temps qu’ils leur confèrent une certaine notoriété aux yeux de la communauté internationale. Nous osons penser que ces variables seront prises en compte pour offrir aux Gabonais, après le dialogue, « un jour nouveau » pour reprendre un des illustres fils du Moyen- Ogooué, nous avons cité : feu Philippe Mory.

Dounguenzolou
Commentaires


Comment