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Je crois être bien placé pour mener le bateau CPG vers des horizons plus radieux (JB Boumah)
Publié le mardi 21 fevrier 2017  |  Gabon Actu
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© Autre presse par DR
Le directeur général exécutif de CECA-GADIS et candidat à la présidence de la CPG, Jean-Bernard Boumah
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Candidat à la présidence de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Jean Bernard Boumah, 66 ans, qui achève le mandat de 4 ans de Madeleine Berre, appelée au gouvernement, a accordé une interview à cœur ouvert à Gabonactu.com, dans laquelle il explique pourquoi les patrons d’entreprises doivent voter en sa faveur le 24 février prochain.



Monsieur le président pourquoi êtes-vous candidat ?

Je suis candidat à la présidence de la CPG parce que nous sommes dans un environnement extrêmement difficile. J’entends poursuivre résolument mon engagement au service de la CPG, pour défendre avec vigueur et énergie les entreprises gabonaises. J’ai consacré toute ma vie à l’entreprise et j’ai une expérience dans le syndicalisme. Je pense avoir les atouts nécessaires dans ces moments difficiles pour pouvoir rassembler les entreprises et agir ensemble afin de redonner confiance.

Dans ce contexte difficile, la CPG doit demeurer cette force de proposition vis-à-vis des pouvoirs publics. Avec modestie, je pense humblement être cet intermédiaire crédible entre les pouvoirs publics et les chefs d’entreprises pour rechercher sereinement les solutions à nos problèmes, parmi lesquelles le remboursement de la dette intérieure et le poids de la fiscalité.

Pourtant vous reconnaissez que le contexte est très difficile, pourquoi courez-vous derrière les problèmes ?

J’ai des convictions. Je viens d’achever un mandat qui n’était pas le mien. Ce mandat m’a permis d’observer beaucoup de choses et d’imaginer les solutions d’avenir.

Je veux redonner aux entreprises leur poids réel dans l’économie de ce pays. J’ai donc résumé toutes les pistes de solution dans un programme que vous pouvez parcourir sur mon site internet. Un programme qui est une profession de foi, un engagement pour les entreprises de notre pays.

Que proposez-vous pour que la CPG et ses entreprises membres soient prospères durant le prochain mandat si vous êtes élu ?

Mon engagement pour l’entreprise est très fort. Je suis décidé et je m’engage à amener les entreprises à affronter les problèmes à savoir : le règlement de la dette intérieure, la bonne gouvernance, l’équilibre budgétaire, le règlement de la parafiscalité. Mon engagement est d’amener les entreprises à créer plus de croissance pour générer plus d’emplois afin d’assurer la prospérité du pays. Ce sont les points forts de mon plan d’action, si je suis élu.

Justement, si vous êtes élu quelles sont vos propositions pour la prospérité des entreprises gabonaises ?

Dans mon action, je compte m’appuyer sur l’Etat qui doit jouer un rôle régulateur dans l’économie en s’engageant à mettre en place un dispositif fiscal stable.

L’actualité fiscale du moment avec l’adoption de la loi des finances 2017, nous donne l’occasion d’alerter le gouvernement sur les nouvelles contributions et dispositions qui y sont contenues, et qui sont susceptibles d’entraver la compétitivité des opérateurs économiques.

A ce titre, je propose un schéma simple. Le premier point c’est la compétitivité de l’entreprise. Cela permettra aux entreprises de pouvoir créer des richesses, créer des emplois pour assurer la croissance des entreprises.

Deuxièmement, la simplification des procédures administratives. Trop de procédures alourdit la machine et créé des blocages. C’est contre-productif.

Troisièmement, accorder une place importante à la formation pour garantir l’emploi des jeunes.

La CPG doit également agir pour le règlement définitif de la dette intérieure. C’est un point très important pour relancer l’économie. Un autre aspect important consiste à faire comprendre au gouvernement la nécessité d’une bonne gouvernance. Nous avons en effet constaté que la loi des finances n’est pas stable. Nous avons aussi remarqué la création de nouvelles taxes dans chaque loi de finances. Cela paralyse la compétitivité des nos entreprises.

Ensuite, la CPG doit promouvoir les moyens de financement des entreprises. Une bonne PME pour un pays comme le Gabon doit être solide sur le plan financier parce que ce sont elles qui créaient de l’emploi.

Il y a aussi l’emploi des jeunes. La CPG doit accompagner la formation des jeunes. Les entreprises doivent permettre aux jeunes en quête d’un premier emploi de bénéficier d’un stage en entreprise pour acquérir une première expérience professionnelle.

Un autre point fort de mon plan d’action c’est la promotion de la parité au sein de l’entreprise. Ce n’est un pas un discours vain. Nous avons des femmes talentueuses, mais malheureusement elles ne sont pas souvent exploitées à la mesure de leur compétence.

La CPG doit aussi inciter la multiplication des partenariats publics-privés. A travers ce procédé les entreprises peuvent prendre en charge des politiques publiques à l’exemple de l’habitat social. Aujourd’hui l’habitat social concerne exclusivement l’Etat, mais s’il associe les promoteurs privés, donc les entreprises peuvent s’impliquer dans ce dossier, en accordant en amont quelques facilités aux entreprises qui vaudront bien se lancer sur ce chantier.

La CPG doit favoriser le développement des échanges intra régionaux. Le Gabon est un pays de 1, 8 million d’habitants. Il faut pouvoir donner à nos entreprises la compétitivité pour leur permettre d’affronter le marché sous régional et de décrocher des marchés hors du pays. Ce qui veut dire que nos entreprises ne doivent pas être victimes d’une fiscalité trop forte et peu attrayante.

La CPG doit être à la pointe du développement de l’économie numérique. Nous sommes au 21ème siècle, le numérique prend une place importante et la CPG doit favoriser l’évolution de l’économie numérique.

Concernant les relations avec les partenaires sociaux, je préconise des rapports de proximité. Il y a également le cas des PME où je veillerai personnellement afin qu’elles puissent appliquer les critères d’excellence sous l’œil bienveillant du bureau de la CPG pour qu’elles soient aptes à être des sous-traitant des entreprises dites majors. L’industrie pétrolière a fait confiance aux PME, nous devons également le faire. Toujours dans le cadre de leur promotion, je compte créer une compétition pour désigner la PME championne de l’année.

Pour mettre en musique toutes ces actions, je suis entouré d’une équipe des jeunes au talent avéré. Des hommes et des femmes animés du souci de faire prospérer nos entreprises et par ricochet l’économie gabonaise.

Au regard de cet ambitieux plan d’actions, peut-on conclure que vous êtes le meilleur candidat ?



Mes atouts sont indéniables par ma longue expérience professionnelle et mon implication très ancienne dans le syndicalisme patronal.



Que représente la CPG dans l’économie du Gabon ?

Les entreprises de la CPG sont les premiers employeurs du pays après l’Etat. Elles contribuent pour près de 90% dans le PIB. Le reste de la richesse nationale est assurée par les autres entreprises et nous pouvons tout de même signaler que l’économie souterraine est significative dans notre pays.

Si vous êtes élu qu’allez-vous faire pour que les PME ne vous regarde pas comme cet éléphant qui écrase et bouffe tout sur son passage ?



Chaque fois que j’ai pris la parole en public, c’est au nom des patrons dont les PME font partie. Pour moi la PME doit être active, nous allons donc nous tourner vers ces entités. Nous devons leur faire confiance, les encadrer. Ce sont ces PME qui doivent être les sous-traitants comme dans le secteur pétrolier. Je rappelle qu’à Port-Gentil, les multinationales pétrolières se sont appuyées sur les PME pour accompagner leur développement. Pourquoi pas dans les autres secteurs de la vie économique du pays ? J’accorderai une attention particulière sur la PME si je suis élu à la tête de la CPG. Je veillerai à ce qu’elle intègre le bureau de la CPG afin de participer à la prise des décisions.

Propos recueillis par Yves Laurent GOMA
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