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APE : il n’y aura pas d’accord avec l’UE
Publié le lundi 20 fevrier 2017  |  Gaboneco
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Il n’y aura pas d’accord de partenariat économique (APE) entre l’Union Européenne (UE) et les pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC). L’UE a décidé de mettre un terme au processus de négociation.
Après un long processus de négociations qui aura duré plusieurs mois, les Accords de partenariat économique (APE) finissent sans suite concluante pour les pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (Cemac). La décision émane de l’Union Européenne (UE) et a officiellement été annoncé lors de la 31e Session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique Centrale (UEAC) qui s’est tenu les 14 et 15 février 2017 en Guinée Equatoriale. Pour Bruxelles, les conditions pour les deux parties de parvenir à un accord sont difficiles et loin d’être réunies. L’UE fait notamment allusion aux réticences des pays membres de la Cemac.

En réponse à cette position stagnante, le président de la Commission de la Cemac a fait remarquer dans une lettre que l’UE émet des doutes sur la volonté des pays de la Cemac à parvenir à un accord dans les plus brefs délais. Pour l’UE, « force est de constater aujourd’hui que les progrès accomplis jusqu’à présent sont très peu nombreux, que la liste des questions restant ouvertes est longue, que les points de désaccord sont importants et, par conséquent, que l’issue d’une reprise des négociations est tout à fait incertaine ». En effet, en ce qui concerne le taux d’ouverture du marché de l’Afrique centrale, la clause de non-exécution à celle de la nation la plus favorisée ainsi que la demande d’un engagement additionnel chiffré de l’UE, l’organisme européen ne voyait guère l’évolution de ces points spécifiques.

Le Gabon devancé par l’UE

L’APE est une norme commerciale en discussion entre l’UE et l’Afrique centrale. L’accord a pour particularité d’être basée spécifiquement sur les rapports d’échanges économiques et commerciaux entre les deux parties malgré l fait qu’il fasse l’objet de vives critiques. Elaboré dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED), l’accord devait profiter au Gabon à hauteur de 8 milliards de francs CFA. Seulement, du fait des tensions nées entre l’UE et le Gabon, notamment à cause de l’implication de l’organisme européen dans la crise politique que traverse le Gabon, le pays dirigé par Ali Bongo Ondimba a affiché sa volonté de revoir sa position dans ces accords. L’annonce avait été faite il y a moins d’un mois par le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nzé.

La position du gouvernement gabonais était claire et devait consister à « examiner toutes les implications de cet accord » et déterminer en temps opportun si le pays devrait poursuivre cette coopération. Seulement, moins d’un mois après la réaction du Gabon, c’est l’UE qui réplique et répond justement à la volonté du Gabon. Mais si le Gabon a tenu à mettre fin à cet accord, c’est parce qu’il refuse de se voir dicter sa gouvernance surtout pas par l’UE car avait rappelé le porte-parole, « rien ne leur donne le droit de décider qui est démocrate et qui ne l’est pas, et rien ne leur donne le droit non plus de distribuer de bons point aux peuples africains ». Et si le Gabon était la cause de cette abrogation ?

Petit espoir

Pour les pays de l’Afrique centrale, la signature unanime de cet accord devrait répondre à plusieurs principes et son contenu, être en parfaite harmonie avec les politiques fiscalo-douanières notamment, la compatibilité avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la préservation des acquis de l’intégration régionale, la garantie des ressources pour le développement commun et la poursuite de la coopération avec l’organisme de l’UE. Dans cet enjeu très défendu, il était important pour les pays membres de la Cemac d’avoir une vision claire de comment, l’accord devrait s’harmoniser avec le tarif extérieur commun (Tec). Pour l’ensemble des pays, c’est le 3 mars prochain à Douala au Cameroun, que la position commune des Etats de la Cemac dans le cadre de cet accord sera connue.

Michaël Moukouangui Moukala
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