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Monétique : quand les cartes bancaires provoquent des grincements de dents
Publié le jeudi 16 fevrier 2017  |  Gabon Economie
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Conçues pour faciliter les transactions, elles sont aujourd’hui au centre d’une vive polémique en raison de nombreux désagréments. Surtout que les banques ne s’empressent pas de réparer leurs erreurs.

En ce début d’après-midi nuageux du 14 février 2017 à Libreville, Hervé, la quarantaine bien sonnée, attend son tour devant un distributeur automatique. Dans la file, à peine cinq personnes qui ont, comme lui, l’intention d’effectuer une transaction à partir de leurs cartes bancaires.
Pour Hervé, la carte bancaire est un moyen exceptionnel de se servir de l’argent. « Elle présente l’avantage de la mobilité. Partout où je vais, je peux effectuer des transactions sur mon compte sans problème. Il suffit de tomber sur un distributeur disponible », soutient-il. Même s’il reconnait que quelques inconvénients peuvent frustrer les détenteurs des cartes bancaires.
Cette réalité a été remise au goût du jour à cause d’une affaire de fraude à la carte Visa prépayée de la Banque gabonaise et française internationale (BGFI Bank) détectée il y a peu. La nouvelle, qui s’est répandue comme une trainée de poudre, a ressuscité le débat sur la sécurisation des données personnelles des clients par les banques, mais aussi les récriminations des utilisateurs des cartes de crédit contre les établissements bancaires.
Retraits non autorisés

« Il arrive souvent que votre compte soit débité alors que vous n’avez effectué aucune transaction. Et généralement, il faut beaucoup de temps pour que la banque consente à régulariser la situation », soutient Dominique, utilisateur de la carte bancaire depuis de longues années. Pourtant, poursuit-il pour le déplorer, lorsque la banque a malencontreusement crédité votre compte, elle rattrape très vite le coup.
« J’ai fait cette expérience l’an dernier auprès d’une banque qui a débité 500 000 FCFA sur ma carte Visa alors que je n’avais fait aucun retrait au cours des trois semaines qui précédaient. J’ai aussitôt signalé la situation à mon banquier qui a mis un mois pour arranger la situation. Et il a fallu d’innombrables rendez-vous et divers documents », raconte de son côté Inès, une jeune cadre de l’administration publique.
Piratage

De manière générale, les clients sont remontés à cause de coupes subies dans leurs comptes alors qu’ils n’ont pas reçu le liquide. « J’ai voulu retirer une fois de l’argent via ma carte. Le distributeur automatique a validé l’opération sans pour autant me renvoyer le moindre billet. Il m’a fallu plus d’un mois et demi pour que la situation soit arrangée », raconte aussi Jean-Robert.
Pour justifier cette lenteur, on lui explique que la requête introduite avait dû être étudiée à la maison-mère de la banque, basée dans un pays étranger. Depuis ce jour, le jeune homme n’utilise plus sa carte bancaire qu’en ultime recours. « Courir le risque de perdre 200 000 FCFA donne à réfléchir », plaisante-t-il.

Les acteurs du secteur bancaire expliquent que ces situations ne sont pas aussi courantes qu’on pourrait l’imaginer. « Les erreurs sur les mouvements de comptes ne sont pas aussi courants, de même que la piraterie sur les cartes bancaires. Ce sont des cas extrêmement rares car les systèmes sont très bien sécurisés. Et les banques s’arrangent toujours à ce que la situation soit régularisée. Sinon, c’est un ou deux clients de perdu, ce qui n’est jamais à l’avantage d’un banquier », argumente Valéry Foka, cadre d’un établissement de crédit.

Frédéric Charment Hiata s’est définitivement séparé de la carte Visa d’un établissement de crédit à Libreville parce qu’il n’a pas apprécié que la banque lui ait souvent prélevé des montants bien plus élevés que la moyenne. De plus, « on m’avait coupé des frais de renouvellement, mais ladite carte n’a pas été renouvelée. C’est une solution viable, mais on peut constater que les banques doivent s’améliorer pour éviter ces désagréments », conclut-il.
Pour la plupart des clients, la fin des désagréments n’est pas pour demain, surtout s’il faut tenir compte des problèmes de réseau ou d’indisponibilité des fonds dans les distributeurs.
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