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CAN 2017/élimination des panthères : à qui la faute ?
Publié le jeudi 26 janvier 2017  |  Gaboneco
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© Présidence par DR
Message de soutien et d`encouragement aux Panthères du Gabon
Libreville, le 23 janvier 2017. Le président de la République, son Excellence Ali Bongo Ondimba, a reçu la sélection nationale de football du Gabon, les Panthères, ainsi que l’ensemble du staff technique dont le sélectionneur José Antonio Alfaro Camacho.
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Eliminée dès le premier tour de la coupe d’Afrique des Nations de football dimanche dernier, l’équipe nationale gabonaise se trouve au croisement des critiques les plus acerbes du public, au point que l’événement est devenu politique. Si certains pointent du doigt la mauvaise préparation des panthères, d’autres ne cachent plus leur colère contre le pouvoir, qui a préféré, dans un contexte de récession économique, privilégier une CAN sans retour sur investissements, alors que les priorités sont bien ailleurs. Une avalanche de critiques à la mesure de la conjoncture sociopolitique et économique du pays.
À qui incombe la responsabilité de la déroute des panthères ? La réponse à cette question semble difficile, tant le malaise qui affecte l’équipe nationale est profond, et le réseau de responsabilités plus diffus qu’on ne l’imagine. Un réseau de responsabilité qui peut être reparti entre la fédération gabonaise de football, FEGAFOOT, le Ministère des Sports et le sommet de l’Etat. Si le choix des entraîneurs échoit en principe à la FEGAFOOT, il se dit un peu partout que Pierre Alain Mounguengui, n’a pas les coudées franches pour décider de tel ou tel sélectionneur à embaucher au Gabon. Une réalité qui s’est confirmée avec le limogeage en novembre dernier de Jorge Costa. Un limogeage que de nombreux médias ont attribué au palais du bord de mer sans qu’il n’y ait eu un démenti formel de l’institution.

Pour nombreux observateurs, à deux mois de la coupe d’Afrique des Nations, c’est une décision qui revêtait un caractère suicidaire pour l’équipe nationale. Et comme pour foncer droit dans le mur, on a fait venir, fin novembre, José Antonio Camacho. C’est à lui que revient la charge de mettre sur pied une équipe de football à un mois et demi de la compétition. Mais l’Espagnol, chassé de Chine pour mauvais résultat ne connait pas un seul mot de français, langue officielle du Gabon. Alors qu’il n’a pas encore fait ses preuves sur le terrain, Camacho fait monter les enchères et récuse les interprètes gabonais en demandant qu’on lui amène un interprète de son pays. C’est finalement son propre fils qui sera commis à cette tâche. Il ne prendra vraiment contact avec les Panthères qu’à partir du 5 janvier, soit 9 jours avant le coup d’envoi de la compétition. Logiquement le sélectionneur n’a pas eu le temps de connaître et de bien préparer ses joueurs, les points forts et les faiblesses de chacun.

Une équipe à refaire

Outre le choix tardif d’Antonio Camacho, il y a que l’équipe nationale laissée par Jorge Costa n’avait pas les ressources humaines nécessaires d’une équipe nationale de football, surtout pour une compétition de la dimension de la CAN. Excepté quelques individualités comme Aubameyang, Bouanga et autres, il manque aux Panthères une profondeur de banc et de joueurs compétiteurs, avec un moral d’acier pour pouvoir renverser la vapeur lorsqu’ils sont menés ou se trouvent en égalité de score. Ils l’ont bien montré en faisant nul ou en perdant tous leurs matchs de préparation, le dernier en date étant avec le CF Mounana à une semaine de la compétition. Ce qui pose d’ailleurs un problème de rigueur dans le choix des joueurs de l’équipe nationale. Et cela alors même que le pays regorge bien des clubs où il est possible de trouver de perles rares, pour peu qu’on privilégie la qualité, la technicité au détriment de la parentèle communautaire érigée en mode d’emploi sous nos cieux, y compris même dans le football sur le terrain qui ne demande pourtant qu’à être joué.

On comprend donc que le réseau de responsabilités est complexe et diffus, à telle enseigne qu’il serait difficile d’indexer clairement tel ou tel autre "pécheur". Et c’est certainement pour cette interférence du politique dans le sport que les critiques qui fusent depuis cette noyade sont aussi nombreuses que diverses. Surtout dans le contexte actuel du pays, marqué par la survivance de la crise postélectorale d’août dernier. C’est une équipe à reconstruire.

Charles Nestor NKANY
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