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Francis Nkea, palme d’or des nominations ethniques 2017
Publié le lundi 23 janvier 2017  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Maître Francis Nkéa Ndzigue, ministre des Relations avec les Institutions constitutionnelles, chargé du Dialogue politique
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L’unité nationale va-t-elle finir par se fracasser sur les murs… de Minvoul ? Les belles promesses d’unité et de cohésion n’ont pas été tenues dans plusieurs cabinets ministériels, notamment dans celui du ministre des Relations avec les Institutions constitutionnelles, chargé du Dialogue politique, Maître Francis Nkéa Ndzigue, qui a fait la part belle aux ressortissants de sa localité de Minvoul et de son département du Haut-Ntem. Le tribalisme, le régionalisme et le népotisme ont décidément la peau dure…
La composition du cabinet de Francis Nkéa a été rendue publique le 17 janvier dernier, à l’issue du conseil des ministres réuni ce jour-là. Sur les 17 personnes nommées auprès du ministre des Relations avec les Institutions constitutionnelles, chargé du Dialogue politique, 12 sont issues de son giron familial, ethnique et régional. La preuve : le directeur de cabinet, le chef de cabinet, le conseiller chargé de la communication, les quatre conseillers chargés du dialogue politique, à savoir Nestor Ella Ndong, Eustache Nang Assoume, Kévin Otsaghé et Colette Ockweng Mendogo, et les cinq chargés d’études du ministre : Saturnin Mba Mvé, Stivia Lewis N’Neghe Mba, Dimitri Mvé Ndong, Gilles Mbome Mba et Dieudonné Egnole Ella ! Une nouvelle illustration de «La République au Village», dénoncée par Alfred Nguia Banda dans un livre.

Francis Nkéa a pourtant tout l’air d’un homme ouvert et sympathique. Mais l’avocat a choisi, à l’instar d’un Luc Oyoubi en 2014, d’entrer dans le couloir le plus facile, celui du népotisme et du tribalisme, et de ne travailler essentiellement qu’avec les siens. L’unité nationale s’est ainsi fissurée à Minvoul et dans le bel immeuble interministériel, situé à Batterie IV à Libreville, qui abrite le ministère des Relations avec les Institutions. Chaque grand quartier de Minvoul, chaque grand village du Haut-Ntem, est aujourd’hui «dignement» représenté au sein du cabinet du «Grand frère» ! On aurait pu croire que le septennat naissant allait corriger quelques myriades d’erreurs de gouvernance. Que nenni ! En tout cas, le Gabon de 2017 fait fi de toutes les erreurs du passé et a, au contraire, décidé de les poursuivre, sinon de les renforcer.

La République est-elle malade ? La rhétorique reste-t-elle toujours à dissocier des actes ? Pourtant, dans son discours du 31 décembre dernier, Ali Bongo a parlé de la «consolidation» de la solidarité nationale, «mise à rude épreuve par l’égoïsme, l’égocentrisme et le tribalisme». L’ancien député de Bongoville ajoutait même que «plutôt que de penser Gabon d’abord, certains compatriotes, à des niveaux d’instruction et de responsabilités parfois très élevées, continuent de penser «moi d’abord», «ma famille d’abord», «mon ethnie d’abord» sans jamais penser au Gabon. Ces comportements antipatriotiques doivent être dénoncés, condamnés et réprimés, car leur persistance met à mal la solidarité nationale». Comment Ali Bongo compte-t-il réprimer un tel comportement antipatriotique ?

Année après année, les discours présidentiels se suivent et se ressemblent sur les sujets du «vivre-ensemble», de la cohésion sociale, de l’unité et de la solidarité nationale, mais les actes n’emboitent pas toujours le pas aux discours. Les membres du gouvernement et certains dirigeants d’entreprises publiques continuent de pratiquer la vile politique du «vivre-séparé», du népotisme (le fameux ”nous-mêmes-nous-mêmes” tribal), du régionalisme. Sous le regard bienveillant de qui ? Ce système reste à décoincer… sinon la déception et la défiance vont se généraliser.
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