Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Économie
Article
Économie

Conjoncture : 2016 une année particulièrement difficile
Publié le mardi 17 janvier 2017  |  Gabon Economie
Comment


Grâce à une réserve de projets ambitieux visant à favoriser la croissance dans différents secteurs de l’économie, le Gabon est non seulement parvenu à tenir le cap face aux faibles cours du pétrole enregistrés sur une longue période en 2016, mais entend également mettre en œuvre, au cours des 12 prochains mois, de vastes réformes afin d’appuyer ses efforts de diversification économique.

Bien que la croissance ait enregistré un léger fléchissement en 2016, le Gabon s’est développé à un rythme conforme aux prévisions, en investissant notamment dans une série d’initiatives conçues pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis de l’or noir.

Tout en accordant la priorité à des projets d’infrastructure, le Gabon a également fait en sorte d’allouer des fonds aux secteurs de l’industrie et de l’éducation, deux piliers importants de la croissance à long terme.

Maintenir la cadence
Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance économique gabonaise devait s’établir à 3,2 % en 2016, contre 4 % en 2015 – soit un taux bien en deçà des 6 % enregistrés entre 2010 et 2015. Malgré tout, le Gabon joue un rôle clé sur la scène régionale, le Cameroun étant le seul pays d’Afrique centrale à avoir affiché un taux de croissance plus élevé (4,8 %).

En 2016, les dépenses publiques atteignaient 2,6 milliards de francs CFA (3,9 millions d’euros), soit un niveau égal à celui de 2015. Cette année-là, la conjoncture économique avait contraint le gouvernement à revoir à la baisse ses dépenses. En effet, celles-ci devaient initialement s’élever à 3 milliards de francs CFA (4,6 millions d’euros).

Toutefois, en février, en raison de la chute des cours du prix du pétrole, l’agence de notation Standard & Poor’s a décidé d’abaisser la note de crédit souverain à long terme du Gabon en devises étrangères et en monnaie locale de « B+ » à « B ».

Des projets d’infrastructures de transport qui vont de l’avant
Dans le but d’encourager la croissance à long terme, le Gabon s’est attelé à un vaste éventail de projets en 2016. En effet, l’an dernier, la réalisation de divers projets d’infrastructures de transport (routier, ferroviaire et maritime) a progressé. Par exemple, la construction du couloir stratégique reliant la cité pétrolière de Port-Gentil à Libreville a bien avancé.

Ce chantier dont l’exécution est assurée par la China Road & Bridge Corporation (CRBC) comprend la création d’une route de 93,7 kilomètres de Port-Gentil à Omboué, qui sera reliée à la route nationale 1. Cet axe routier devrait être opérationnel dans un délai de deux ans.

Une activité industrielle qui prend de la vitesse
La Chine, qui faisait déjà figure d’important bailleur de fonds du Gabon, s’est engagée, en décembre dernier, à apporter un soutien financier supplémentaire aux projets d’infrastructure du pays, sous la forme de prêts et de partenariats. Cette annonce a été faite lors de la visite d’Etat en Chine du président Ali Bongo Ondimba début décembre 2016. A cette occasion, le président gabonais a, quant à lui, annoncé la construction de deux zones industrielles réservées exclusivement aux entreprises chinoises.

Ces projets visent à aider le Gabon à accroître la valeur de ses importantes ressources naturelles (bois et minerais) ainsi qu’à renforcer sa capacité à générer des recettes. En juillet, le Gabon a pris une mesure clé afin de rehausser la valeur de l’industrie de la transformation du bois et de tirer profit de ses ressources forestières en rendant obligatoire le séchage des bois destinés à l’exportation.
Les efforts déployés par le Gabon afin d’encourager la production industrielle ont obtenu un coup de pouce en juin dernier alors qu’une nouvelle cimenterie a ouvert ses portes à Owendo, à 20 kilomètres au sud de Libreville.

Gérée par l’entreprise marocaine Ciments de l’Afrique, la cimenterie d’une valeur de 23 milliards de francs CFA (35 millions d’euros), devrait permettre au Gabon de faire passer sa capacité de production de 500 000 tonnes de ciments par an à 750 000 tonnes.

La production d'acier devrait elle aussi augmenter, suite à l’ouverture en février d’une usine exploitée par Steelworks of Gabon d’une capacité de production de 60 000 tonnes de fer à béton par an.

Se tourner vers l’avenir
En 2016, le Gabon a aussi largement investi dans son système éducatif, dans le cadre de son initiative à long terme visant à développer le capital humain du pays. Ainsi, en septembre, l’Ecole des mines et de la métallurgie a ouvert ses portes à Moanda. Fruit d’un partenariat public-privé entre le gouvernement et la Compagnie minière de l’Ogooué, le nouvel établissement peut accueillir jusqu’à 120 étudiants qui suivent une formation professionnelle sur la prospection minière, l’extraction de minerais et la métallurgie.

Durant l’année 2016, le service tertiaire a continué de jouer un rôle clé dans l’économie gabonaise. En juin dernier, la Banque mondiale a approuvé un projet de 57 millions de dollars visant à améliorer la numérisation du secteur de la santé. Baptisée e-Gabon, l’initiative comprend la création d’un système de santé en ligne à l’échelle nationale, ainsi que l’élaboration de contenus, d’applications et de services numériques locaux afin de soutenir l’économie et d’améliorer la prestation des services de santé.

Les crédits alloués au secteur privé demeurent limités au Gabon, ainsi le gouvernement a mis en œuvre une série de réformes bancaires afin de faciliter l’octroi de prêts. Par exemple, début 2016, la Centrale des incidents de paiement a été créée et permet aux établissements financiers d’accéder aux dossiers bancaires des emprunteurs potentiels.

Retour au bercail
En juillet, le Gabon a rejoint l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) 20 ans après l’avoir quittée, et ce, dans le but de donner un coup de fouet à sa production. Un compromis a récemment été négocié par les pays membres de l’OPEP et des pays non-membres pour la réduction de la production pétrolière. Cet accord vise également à augmenter le prix du pétrole ainsi qu’à équilibrer les réserves, ce qui pourrait soulager l’économie gabonaise en 2017.
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment