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Tsun’Ali dans l’administration : Assainissement de la gouvernance publique ou coup d’éclat ?
Publié le vendredi 13 janvier 2017  |  Gaboneco
Magloire
© Autre presse par DR
Magloire Ngambia, Ministre des Infrastructures, de l`Habitat et de l`Aménagement du territoire
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Après l’incarcération du Conseiller d’Ali Bongo Ondimba, Magloire Ngambia en début de semaine pour détournement de deniers publics et la garde à vue de certains responsables de Postbank, sur la mauvaise gestion de l’établissement bancaire en difficulté, la surprise est telle que tout le monde ou presque n’en revient pas. Un coup de filet qui devrait faire tache d’huile, puisque l’ancien ministre du Pétrole, Etienne Ngoubou, récemment débarqué de son poste est lui aussi sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville. Sont-ce des mesures exemplaires dans la gouvernance publique, ou un simple coup d’éclat gouvernemental en vue d’apaiser les tensions post-électorales ?

Plus qu’un coup de filet, c’est un tsun’Ali, ( nom de la vague de limogeages dans l’administration gabonaise qui a suivi en 2009 l’élection d’Ali Bongo Ondimba à la tête du pays) qui s’abat actuellement sur l’administration publique en cette nouvelle année 2017. Des anciens ministres ou collaborateurs du président de la République entendus et écroués, des responsables de Postbank gardés à vue, etc… La surprise est énorme et devrait déjà faire trembler tous ceux qui par le passé ont eu à faire main basse sur les fonds destinés à tel ou tel projet. C’est ce qui arrive à l’ancien ministre de l’Economie, du commerce, des Transports, des Travaux publics, de l’Habitat, et de l’Aménagement du territoire, par ailleurs ancien Conseiller d’Ali Bongo, Magloire Ngambia, qui a été écroué à la prison centrale, mardi 10 janvier dernier, suite à son audition par les services de la Direction Générale des Recherches (DGR). Il aurait, selon la justice détourné 500 milliards de FCFA. Même sort pour Blaise Wada, qui gérait le projet d’aménagement des bassins versants de la ville de Libreville, la capitale gabonaise.

Dans le même Tsun’Ali, on annonce la garde à vue de plusieurs cadres de Postbank pour mauvaise gestion, dont Alfred Mabika, l’ancien directeur de la Poste SA actuellement à l’étranger. Ils auraient, selon plusieurs sources, détourné l’argent de la structure. Ce qui place l’établissement bancaire dans une situation d’incapacité de paiement vis-à-vis de ses clients et employés. L’ancien ministre du Pétrole, Etienne Dieudonné Ngoubou, limogé lundi dernier est lui aussi incarcéré à la prison centrale de Libreville suite à des probables malversations financières qui auraient aussi été commises par lui dans le cadre de ses charges. Il s’agit visiblement d’un vent impétueux qui devrait faire beaucoup de ravages dans l’administration publique. Et c’est certainement là le sens de la reddition des comptes évoquée par le capitaine de l’émergence lors de son discours à la nation le 31 décembre dernier.

Gouvernance exemplaire ou opération de communication ?

La soudaineté et la gravité du raz-de-marée sont telles qu’elles ne peuvent aller sans susciter des commentaires au sein de l’opinion. Car si certains applaudissent des deux mains le souci d’Ali Bongo d’assainir la gouvernance publique, d’autres au contraire n’y voient autre chose que l’obligation pour le Chef de l’Etat de se plier aux exigences de bonne gouvernance décrétées par les institutions financières internationales. Puisqu’il se dit dans les coulisses que le Fond Monétaire International (FMI) aurait enjoint le pouvoir en place d’assainir et de contrôler désormais la gouvernance publique, surtout dans un contexte économique difficile, marqué par la chute des cours du pétrole. Et les premières têtes qui commencent à tomber ne seraient rien d’autre que la conséquence de cette injonction du FMI. De plus le contexte sociopolitique sous-tendu essentiellement par la crise post-présidentielle, avec la contestation persistante de la réélection d’Ali Bongo peut laisser penser du côté de l’opposition, qu’il s’agit là d’un coup d’éclat du pouvoir destiné à détourner l’attention de la crise politique actuelle. Surtout que la mesure de la reddition de comptes, tout comme celle de la déclaration du patrimoine pour tous les responsables d’administrations datent de l’euphorie des premières heures d’Ali Bongo au pouvoir, sans application véritable.

Charles Nestor NKANY
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