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Focus CAN : Très peu d’engouement !
Publié le jeudi 5 janvier 2017  |  Gaboneco
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© AFP par DR
Can 2017 au Gabon: tirage au sort de la phase finale CAN
Mercredi 19 octobre 2016. Gabon. Le tirage au sort de la phase finale 31ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football (14 janvier – 5 février 2017 au Gabon) a été effectué à Libreville.
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Habitués à célébrer dans la ferveur populaire et l’allégresse tous les évènements que leur pays abrite depuis l’indépendance, les Gabonais constatent où qu’ils sont que la Coupe d’Afrique des Nations 2017 que Libreville, Franceville, Oyem et Port-Gentil s’apprêtent à abriter du 14 janvier au 5 février prochains, ne mobilise pas grand monde, et ce, alors que l’on n’est plus qu’à quelques jours du lancement de la compétition. De quoi nourrir des interrogations tant au niveau du public africain qu’à celui des organisateurs, en tête desquels le Gouvernement gabonais et la Confédération africaine de football, Caf.

Personne n’aurait intérêt, même si les populations qui broient pour nombre d’entre elles du noir pas ces temps de récession économique marquées essentiellement par des licenciements massifs, à ce que la grande fête du football africain, soit un fiasco. Cependant, l’environnement semble ne pas s’y prêté, à cause De l’actuel climat socio-politique prévalant au Gabon depuis la fin du processus électoral dont les conséquences sont encore bien présentes dans l’esprit de tout un chacun, au point de diviser comme jamais avant les deux principaux camps politiques que représentent pour la majorité, Ali Bongo Ondimba, et Jean Ping pour les forces de l’alternance, une opposition qui bénéficie du soutien d’une bonne partie d’associations de la société civile et des syndicats.

Souvent pavoisées aux couleurs nationales, les rues sont presque désertes, privant l’évènement de visibilité et lui faisant perdre de sa notoriété quand on sait la ferveur autour de la Coupe d’Afrique des Nations. Du coup, l’on en est à se demander ce qu’il adviendra de l’engouement dans les villes et les stades retenus pour organiser la compétition, une compétition dont on sait qu’est-ce qu’elle coûtera au pays, mais pas encore, en l’absence de statistiques sures, ce qu’elle générera, dans un Gabon marqué par la crise qui pourrait être plus durement ressentie au cas où la Can ne rapportait rien du tout ou presque aux Gabonais qui devaient normalement être les plus grands bénéficiaires de l’évènement. Parce qu’une chose est d’en jouir, une autre est d’en profiter comme cela s’est souvent vu ailleurs, en Guinée- Equatoriale dernièrement par exemple ou un peu plus loin dans le temps en Angola où jusqu’aux vendeurs à la sauvette y avaient trouvé leur compte.

N’y a-t-il pas dans cette affaire déficit d’information ou plutôt de communication autour de l’évènement ? Car il ne suffit pas de tenir les populations informées, mais encore faut-il que des mesures d’accompagnement comme l’organisation de spectacles ou des caravanes suivent, pour inciter les Gabonais à se sentir concernés par la tenue dans le pays de la Can. Ne pas le faire, c’est courir le risque de laisser les populations à distance, avancent certaines langues qui ne manquent pas de mesurer l’importance du public, des populations, dans la réussite d’un évènement d’une telle envergure. Il n’est pas tard pour revoir et repenser les stratégies d’approche qui sont plus que jamais nécessaires quand on sait la volonté affichée par certains Gabonais de faire échec à cette initiative qu’ils boudent à tort ou à raison.

D’aucuns allant même jusqu’à affirmer qu’ils ne voient pas en quoi la compétition permettra de redonner confiance à des familles aujourd’hui meurtries par le chômage de leur chef ou la perte d’un être cher lors des massacres du 31 août dernier qui font encore couler beaucoup d’encre et de salive. Mais, l’heure n’est certainement plus aux interrogations, le Gouvernement gabonais a pris l’engagement d’organiser l’évènement sur son sol, à lui de prendre toutes les dispositions pour lui assurer parfaite réussite, ce qui passe inéluctablement par la prise en compte de la donne humaine.

Dounguenzolou
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