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Investissements : Le soutien de la Chine aux infrastructures de transport gabonaises
Publié le jeudi 5 janvier 2017  |  Gabon Economie
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Le soutien financier de la Chine, constitué d’investissements privés et de prêts préférentiels, devrait aider le Gabon à mettre en place une série de projets dans le domaine des infrastructures au cours des années à venir.

La visite d’Etat de quatre jours du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba dans la grande puissance asiatique début décembre dernier, s’est soldée par la signature de plusieurs accords de partenariats entre les deux pays qui prévoient notamment des prêts à destination de grands projets routiers.

Les financements obtenus lors de cette visite d’Etat seront affectés à divers projets d’infrastructures, parmi lesquels, une voie de contournement de l’aéroport de Libreville d’une longueur de 11 km. La construction de cette route, qui devrait être bouclée d’ici fin 2017, sera assurée par le groupe chinois China Road and Bridge Corporation (CRBC).

S’exprimant dans les médias chinois, à la suite de la signature des accords de financement, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhang Ming, a déclaré que le pays allait apporter un important soutien financier au développement des infrastructures gabonaises.

Un rôle croissant pour la grande puissance asiatique

La Chine qui est également le plus grand partenaire du Gabon en matière d’exportations, et son deuxième partenaire commercial, joue déjà un rôle important dans le financement des travaux publics du pays d’Afrique Centrale.

Des projets qui incluent notamment une route de 93,7 km reliant Port-Gentil à Omboué, dont l’objectif est d’accroître la connectivité de la deuxième ville du Gabon, Port-Gentil. A eux deux, les ports d’Owendo, situé à 15 km au sud de Libreville, et de Port-Gentil, sont responsables de près de 90% du commerce international du Gabon.

Le projet dont la date de livraison est prévue pour fin 2017, est mené par la CRBC, en collaboration avec le groupe allemand Gauff Enginerring, spécialisé dans le développement de projets d’infrastructure. Il est en grande partie financé par un prêt de 342 milliards de FCFA (521,4 millions d’euros) de la Banque d’import-export de Chine, d’une durée de 20 ans, auquel s’ajoute une contribution de l’Etat gabonais de 17 milliards de FCFA (25,9 millions d’euros), selon les médias locaux.

Axes clés

Si le projet de Port-Gentil constitue sans doute le plus important projet routier dans lequel la Chine est engagée au Gabon, il est loin d’être le seul à avoir été entrepris au cours des dernières années.

Par exemple, afin d’améliorer la connectivité de la région de Bélinga, qui abrite d’importantes ressources minérales, l’Etat a lancé un projet de bitumage d’un tronçon routier de 98 km entre Ovan et Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo en 2012.

D’un coût de 120 millions d’euros, la route permettra de mieux relier la gare de Booué, facilitant ainsi le transport de minéraux hors de la région vers le Port d’Owendo. La China First Highway Engineering Company est chargée des travaux, qui devraient être achevés d’ici fin 2017.

En 2013, le groupe chinois Sinohydro a décroché le contrat de construction de la route reliant Bakouma à Moanda au sud-est du Gabon, suite à la construction en quatre ans de l’axe routier Leyou- Lastourville. Initialement confié à l’entreprise gabonaise SOCOBA il y a 20 ans, le projet avait été mis en suspens et seuls 30 des 75 km prévus avaient été réalisés.

Ces aménagements routiers s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie d’investissement plus vaste de la part de la Chine dans le BTP gabonais, Pékin finançant toute une série de projets tels que la construction du Sénat en 2005 ; le barrage hydroélectrique de Grand Poubara, estimé à 292 millions d’euros ; et le Stade de l’Amitié Sino-Gabonaise, construit pour la Coupe d’Afrique des Nations de football 2012, et qui a nécessité un financement de 46 millions d’euros.

Une stratégie d’envergure

La participation de la Chine à ces projets intervient à l’heure où le pays entend affecter des milliards d’euros de financement à des projets clés dans les domaines des transports et de l’énergie au Gabon afin de réduire les coûts afférents à la conduite des affaires et surtout afin de soutenir les efforts de diversification du pays.

Le Gabon vise toute une série de projets destinés à accroître la compétitivité de son secteur logistique et à encourager le développement des régions isolées du pays. Doté d’un budget de 5900 milliards de francs CFA (9 milliards d’euros), le Schéma Directeur National d’Infrastructure (SDNI), lancé en 2012, définit la stratégie du pays et prévoit une enveloppe de 1760 milliards de francs CFA (2,7 milliards d’euros) pour des projets dont la réalisation est prévue jusqu’à 2018.

Les 21 grands projets d’infrastructures détaillés dans le SDNI ont toutefois progressé de manière sporadique, le contexte de prix mondiaux du pétrole en berne entrainant de sérieuses contraintes budgétaires. En 2015, les recettes pétrolières du pays ont chuté de 40%, avec à la clé un taux de croissance divisé par plus de deux en glissement annuel et un gouvernement aux prises avec un déficit budgétaire pour la première fois depuis 1998. Le déficit croissant des finances publiques confère donc davantage d’importance aux partenariats extérieurs, tel que celui que le pays entretient avec la Chine, pour ce qui est de la réalisation du programme de développement des infrastructures de l’Etat.
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