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Le gouvernement gabonais n’a pas du tout apprécié les déclarations du DG de la SEEG et exigera des précisions du Groupe Véolia
Publié le vendredi 23 decembre 2016  |  Autre presse
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© Autre presse par DR
Siège de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG)
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Le gouvernement gabonais a livré sa réponse aux propos du directeur général de la SEEG, Antoine Boo, parus dans la presse gabonaise ce 21 décembre, faisant allusion des créances de l’Etat de l’ordre de 65 milliards de FCFA et celles des particuliers à hauteur de 60 milliards de FCFA, et qui selon lui, seraient la cause d’une crise que traverse la SEEG, pouvant entrainer des délestages et autres interruptions de services.

Le ministre d’Etat en charge de l’eau et de l’Energie, Guy-Bertrand Mapangou, a marqué son étonnement quant à ce nouveau mode de communication de la SEEG qui, pourtant, est un partenaire de l’Etat depuis bientôt 20 ans. Pour les autorités gabonaises, depuis la signature du contrat entre les deux parties, les discussions se déroulent dans un cadre établit contractuellement. Et cela, «n’a souffert jusqu'à présent, d’aucune contestation des parties malgré les insuffisances relevées dans la qualité du service de la SEEG. », indique-t-on

A quelques mois du terme du contrat en cours, alors que toutes les parties sont en négociation et examinent l’ensemble des problématiques relatives à la délégation du service public d’eau et d’électricité, et donc de la dette de l’Etat vis-à-vis de la SEEG, le gouvernement déclare ne pas percevoir l’opportunité de cette sortie médiatique du DG de la SEEG. « Alors que ces négociations sont en passe d’aboutir à des solutions satisfaisantes et pérennes, le gouvernement s’interroge également quant à l’objectif poursuivi par Antoine Boo, en cette période post-électorale marquée par des incertitudes économiques liées à la conjoncture internationale ». Pour ce faire, le gouvernement annonce qu’il prendra les responsabilités et exigera des précisons du Groupe Véolia, suite à cette déclaration.

Synclair Owona

DROIT DE RÉPONSE DU GOUVERNEMENT

À L’INTERVIEW DU DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SEEG

Le gouvernement de la République Gabonaise a pris connaissance de l’interview du Directeur général de la SEEG, paru dans le quotidien L’Union du 20 décembre 2016. Dans cet article, la SEEG indique un niveau d’impayés de l’Etat de l’ordre de 65 milliards de francs CFA et de des arriérés des particuliers de 60 milliards de francs CFA. Cette situation serait la cause d’une crise que traverserait la SEEG et il serait envisageable que cette dernière mette la clé à la porte. Cette intervention a par la suite été relayée dans les médias internationaux.

Aussi, le Gouvernement marque tout son étonnement quant au nouveau mode de communication de la SEEG qui est un partenaire de l’Etat depuis bientôt vingt ans. Depuis la signature du Contrat entre les deux parties, les discussions se font dans un cadre établi contractuellement. Et cela n’a souffert jusqu’à présent d’aucune contestation des parties.

L’opinion nationale et internationale peut reconnaitre :

- la mauvaise fourniture de la de l’eau et de l’électricité notamment en terme de continuité sur toute l’étendue concédée à la SEEG :

- la vétusté de nombreux ouvrages de production, de transport et de distribution de l’eau et de l’électricité ;

- la mauvaise qualité de l’accueil des usagers dans les différentes agences de la SEEG ;

- un logiciel de gestion de la clientèle qui ne satisfait nullement les clients qui se retrouvent avec des factures dont le montant évolue en dent de scie et toujours à la hausse ; etc.

Toutes ces insuffisances qui sont naturellement connues par la tutelle de la SEEG, sont examinées par les services techniques du Ministère de l’Eau et de l’Energie, de la Société de patrimoine du secteur, de l’Agence de régulation du secteur et de la SEEG dans un cadre défini contractuellement, sans que les divergences ne soient portées à l’attention de l’opinion nationale et internationale.

C’est dans ce cadre que l’Etat a notamment pris l’initiative de porter les investissements du secteur dans la mesure où la SEEG n’arrivait plus à répondre à la demande en eau et en électricité. Parmi les investissements, nous pouvons citer :

- la centrale à gaz d’Alénakiri ;

- la nouvelle centrale à gaz de Port-Gentil, qui fournit déjà près de 15 mW dans le réseau public ;

- les travaux réalisés en milieu rural dans le domaine de la production et de la distribution d’eau potable et d’électricité ;

- les travaux de la canalisation DN 1000 entre PK9 et le PK6 ;

- les travaux de la canalisation DN 1000 entre PK6 et le Camp de Gaulle ;

- les travaux du réservoir du PK9 de 7.5000 m3 ;

- les travaux de la canalisation DN 1200 entre Ntoum et Libreville ;

- les travaux de sécurisation du réseau de transport d’énergie de Libreville ; etc.

Toutes ces actions ont été menées en concertation entre l’Etat et l’actionnaire majoritaire de la SEEG (Véolia) sans que cela ne remette en cause le partenariat en cours, les parties ayant toujours pour objectif principal la préservation du service public.

A quelques mois du terme du contrat en cours, alors que toutes les parties sont en négociation et examinent l’ensemble des problématiques relatifs à la délégation du service public d’eau et d’électricité, et donc de la dette de l’Etat vis-à-vis de la SEEG, l’Etat ne perçoit pas l’opportunité de l’interview du Directeur général de la SEEG à L’Union.

Cet article remettrait elle en cause le Protocole d’Accord portant sur les négociations signé par la SEEG et l’Etat, alors que nous sommes en passe d’aboutir à des solutions satisfaisantes et pérennes ?

Quel est l’objectif poursuivi par le Directeur général de la SEEG en cette période postélectorale marquée par des incertitudes économiques liées à la conjoncture internationale ?

Le Gouvernement prendra ses responsabilités et exigera des précisions du groupe Veolia suite à la déclaration du Directeur général de la SEEG.

Le Ministre d’État, Ministre de l’Eau et de l’Énergie
Guy Bertrand MAPANGOU
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