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Art et Culture

Artisanat : l’Afrique centrale veut sortir les acteurs de la filière de la précarité
Publié le mardi 20 decembre 2016  |  Gabon Economie
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© Autre presse par DR
Le 1er Salon international du commerce, de l’art et de l’artisanat africain du 28 mai au 2 juin à Libreville
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C’est l’objectif de l’assemblée générale constitutive que la Confédération des artisans d’Afrique centrale a tenue le 19 décembre 2016 à Libreville.

S’il y a une chose dont l’existence ou la réalité se donne à voir et à toucher naturellement, c’est l’artisanat. Dans les villes et les campagnes (dans la nature, les musées, les hôtels, les centres culturels, etc.) des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), ces œuvres abondent à travers divers secteurs d’activités tels que la poterie, la bijouterie, la fonderie, la décoration, la mode, la couture, la céramique, la menuiserie, les plantes ornementales, le ramassage, le recyclage, entre autres, fruits de l’imagination et de la créativité des femmes et des hommes.

Si l’Afrique centrale est considérée comme le creuset de l’artisanat, ce secteur fait face à plusieurs obstacles. D’ailleurs ne classe-t-on pas l’artisanat au rang des métiers relevant du secteur informel en Afrique centrale ? Et comme l’a relevé le coordonnateur des activités sur l’économie de l’artisanat et des petites entreprises au Gabon), le Congolais Honoré Tabuna, « Ceux qui ont été à l’école et ceux qui n’ont pas été à l’école sont dans ce secteur ». Ce caractère informel qui lui colle à la peau tire sa source de l’indifférence qu’affichent les pouvoirs publics quant à la non prise en charge de ce pan de l’économie permettant d’engranger des dividendes à l’image des pays occidentaux, où l’artisanat apporte beaucoup au PIB des pays.

La grande conférence de Libreville

« Mieux vaut tard que jamais », dit l’adage. Les gouvernements des pays de la CEEAC ont donc pris le taureau par les cornes pour sortir l’artisanat et les petites entreprises de l’ornière. C’est l’objectif de l’Assemblée générale constitutive de la Confédération des Artisans d’Afrique centrale (CAAC) qui s’est tenue dans un hôtel de Libreville le 19 décembre 2016. Au terme des travaux qui ont regroupé les artisans venus des dix pays (sur les onze) que compte la CEEAC, à savoir : l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, Sao Tomé & Principe, le Rwanda et Tchad, une assemblée générale a été élue afin de donner à l’association un cadre juridique sur le développement et la promotion de l’économie de l’artisanat et des petites entreprises. Ont aussi pris part à ces travaux, les experts de la CEEAC, les ambassades des Etats membres basés à Libreville, les experts du Comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat africain, les experts de la Chambre de Commerce, les experts des Parlements techniques et financiers des institutions internationales, les personnes ressources. Toute chose qui contribuera à lutter contre la pauvreté en améliorant les conditions de vie des populations aussi bien dans les zones rurales que dans les villes.

La constitution de l’assemblée générale vient compléter d’autres textes organiques qui ont été adoptés, des outils structurels tels que la conférence des ministres de l’artisanat et des Petites entreprises, dont le concept a été adopté en 2012, le programme d’appui au développement de l’artisanat en l’Afrique centrale que les ministres avaient entériné suite à une décision des chefs d’Etat en 2015. A cela s’ajoute le document technique préparatoire à la conférence des ministres de la CEEAC sur le développement de l’économie de l’artisanat en novembre prochain.

A en croire Honoré Tabuna, « Les artisans ont adopté aussi les dossiers techniques pour organiser les grands événements que le Gabon projette d’accueillir, notamment la grande conférence des ministres en charge de l’économie et des finances de l’artisanat l’année prochaine et la table ronde des bailleurs de fonds sur le développement et la promotion de l’économie de l’artisanat et des petites entreprises ».
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