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Fegafoot: «Une fraude est en préparation», dixit Moukagni Iwangou
Publié le jeudi 27 mars 2014   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean de Dieu Moukagni Iwangou, ancien président de la Fegafoot


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À la faveur d’une conférence de presse pour présenter son «Plan stratégique pour le développement du football gabonais», Jean de Dieu Moukagni Iwangou est revenu sur les nombreuses accusations qui pèsent sur lui depuis l’invalidation de son élection à la tête de la Fegafoot en mars 2013. Le candidat s’est par ailleurs dit préoccupé par sa sécurité et les agissements du comité de normalisation.

Alors que l’élection du président du comité exécutif de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) et la tenue du congrès de ladite structure sportive sont annoncées pour le 30 mars prochain, aucune information véritable n’aurait été communiquée par le comité de normalisation aux deux principaux candidats ni même aux délégués des fédérations, a indiqué Jean de Dieu Moukagni Iwangou. Face à ce qu’il considère comme des «preuves de la fraude qui se prépare en coulisse», le candidat de 54 ans a tenu à exprimer son inquiétude à la faveur d’une conférence de presse tenue le mercredi 26 mars 2014 à Libreville.

«J’ai peur. J’ai peur parce qu’on m’a jeté en pâture. J’ai peur pour ma famille qui est ostracisée. (…) Pour preuve, j’ai fait l’objet, il y a quelques temps d’une tentative d’assassinat par empoisonnement», a déclaré le candidat Iwangou dès l’entame de son adresse à la presse nationale et internationale réunies pour l’occasion. Si le magistrat de profession qu’il est s’est dit outré par les agissements de certaines personnalités, notamment celles qui dirigent le comité de normalisation, c’est que ses détracteurs lui reprochent de nombreuses malversations alors qu’il assumait l’intérim de la présidence de la Fegafoot avant l’élection invalidé du 27 mars 2013. Des accusations dont il a tenu à se défendre.

«On m’accuse de détournement de fonds. Il paraît même que j’ai détourné 150 millions de francs CFA. Toutes les dépenses ont été enregistrées, et l’état des comptes dont vous pouvez avoir copie démontrent parfaitement que les sorties d’argent ont été notifiées sans plus. (…) Et moi, je dis que je n’ai jamais été dépositaire de deniers publics. Pourtant, depuis un an je fais l’objet d’une campagne déstabilisation et d’injures. Depuis un an, on me présente comme l’ennemi public numéro un, celui qui empêcherait de tourner en rond, celui qui doit être mis à l’index, écarté», s’est-il indigné avant de dépeindre lui aussi ses détracteurs dont le principal, Dieudonné Ndoumbou Likouni, actuel président du comité de normalisation, est perçu comme le responsable de cette «cabale» par le candidat à la succession de Placide Engandzas.

«N’ayons pas peur de dire les choses : la Fifa s’est trompée en invalidant mon élection en mars 2013 sur la requête de mon frère Dieudonné Ndoumbou. De plus, j’ai été jugé sans être entendu. (…) Sinon, comment comprendre que par la suite, ce soit le même Ndoubou qui a été choisi pour assurer la gestion du comité de normalisation, donc de l’organisation de la prochaine élection ? Comment comprendre qu’il joue aujourd’hui le rôle de juge et parti. Parce que, qu’on le veuille ou non, le président est en campagne en ce moment, il est devenu mon deuxième adversaire dans cette course, preuve qu’une fraude est en préparation» a déclaré l’adversaire de Pierre Alain Mounguengui avant de décliner son programme d’action.

Déclinant son projet dénommé «Plan stratégique pour le développement du football gabonais», le candidat a déclaré que «le rêve du Gabon de voir son football au sommet est réalisable». Pour ce faire, il s’agirait de procéder à «un recadrage institutionnel favorable qui doit s’adosser sur les bassins scolaires de sorte à ramener le sport à l’école, et de ce fait offrir un extraordinaire effet de levier à la politique de détection des talents». Dans le même temps, rechercher un «potentiel infrastructurel de dernière génération qui garantit au Gabon une pratique du football dans les standards les plus exigeants de compétitivité», tout en faisant confiance «au génie gabonais qui a montré à la face du monde, sa capacité à surmonter le handicap du nombre par la force de la qualité. Aujourd’hui nous sommes champions d’Afrique Espoir. Aujourd’hui nous sommes vainqueur de la Coupe de la CEMAC, ce qui ouvre la voie à des lendemains prometteurs». Mais, a-t-il conclu, cette vision requiert «un instrument de pilotage qui identifie clairement les missions permettant d’atteindre l’objectif ; un outil opérationnel qui détermine les programmes conduisant à la mise en œuvre des missions préalablement identifiées ; un tableau de bord qui offre la traçabilité de chaque programme à partir des opérations qui les concrétisent et un agenda-cadre qui détermine les objectifs et fixe les échéances.»

Pour l’heure, dans une telle atmosphère, Ahmed Ould Yahya, le président de la fédération mauritanienne, nommé mardi 25 mars 2014 par la Confédération africaine de football (CAF) pour superviser l’élection, risque d’être confronté à quelques difficultés. De même, rien ne dit à l’avance que cette nouvelle élection ne sera pas à son tour invalidée après sa tenue. Tout reste à voir.

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