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Les nouvelles tribulations d’Assélé à la mairie de Libreville
Publié le mercredi 26 mars 2014   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean Boniface Assélé 1er maire adjoint de Libreville


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Si avant les dernières municipales la plausibilité d’une auto-exclusion du Cercle des libéraux réformateurs (CLR) de la Majorité Républicaine pour l’Emergence était envisageable, la question revient avec acuité au regard des rumeurs qui fusent de la cogestion de la mairie de Libreville par cette formation politique et le Parti démocratique gabonais (PDG).

Après le scrutin du 14 décembre 2013 précédée d’une campagne électorale qui avait franchement opposé le CLR au PDG, les ardeurs s’étaient estompées pour laisser place à la recherche des partenaires et coalitions pouvant favoriser la prise des directions des mairies et des conseils départementaux du pays. A ce moment là, la guéguerre entre le PDG et ses alliés de la Majorité Républicaine pour l’Emergence, notamment le CLR, avait été reléguée à l’arrière plan. Et, au final, la coalisation PDG-CLR a résisté malgré tout ce qui s’était dit lors de la campagne des locales. La preuve, la mairie de Libreville est revenue au PDG, en l’occurrence à Rose Christiane Ossouka, et le fauteuil de maire adjoint à Jean Boniface Assélé, patron du CLR.

En 60 jours à peine de cogestion, de nombreuses voix, sortant parfois des entrailles même de l’administration municipale, dénoncent déjà le climat tendu entre les deux personnalités sus citées. Le problème serait né du partage des responsabilités dans l’administration de la mairie et à «la part du lion [qui] que s’est taillé le PDG». Toute chose qui aurait ainsi mis en courroux le leader du CLR qui ne souhaite pas jouer simplement de second rôle. Selon des sources internes de la mairie de Libreville, confirmées par l’hebdomadaire Echos du Nord, Jean Boniface Assélé s’est vu attribuer la direction générale des services techniques. D’autres adjoints estampillés CLR, selon ce même journal, sont chargés de la Coopération internationale et de l’environnement. Des postes perçus comme «des coquilles vides». Le président du CLR qui ambitionnait de s’occuper de l’entretien et de la réalisation des voiries de Libreville, l’a obtenu d’une certaine manière mais sans la tirelire nécessaire. Rose Christiane Ossouka s’étant naturellement arrogé l’argent de la mairie, c’est-à-dire la direction financière, au grand dam du patron du CLR.

Les choses ne se passent donc pas bien au sein de cette coalition qui a permis de faire plier l’échine au groupe d’indépendants conduits par l’ancien Premier ministre Jean Eyéghé Ndong qui visait, lui aussi, la mairie de Libreville. C’est dans ce contexte qu’il se raconte que Jean boniface Assélé ne pointe littéralement plus à l’hôtel de ville, du fait, se raconte-t-il également, qu’Ossouka Raponda continue de se croire dans un ministère où les autres maires adjoints sont des collaborateurs sous sa coupe.

Si «le temps des batailles électorales est provisoirement terminé», comme le déclarait le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, lors de son discours de politique générale du 10 mars, on note qu’une rumeur croissante fait état d’une éventuelle démission de Jean Boniface Assélé de la mairie. Toute chose qui ne sera pas sans risque, puisqu’il est fort probable qu’une telle affaire entrainerait certainement la sortie du CLR de la Majorité. Or, le PDG a bien besoin de force pour faire face à toute l’adversité qui s’annonce pour la bataille de 2016. Mais, dans les faits, Assélé est-il capable de raidir ses positions ? On ose en douter au regard de la posture trop vite conciliante qu’il a adopté au terme de la dernière campagne électorale, lors de laquelle le PDG lui en a fait voir de toutes les couleurs comme si sa formation politique était de l’opposition. Au terme des élections municipales, il aurait peut-être été plus avantagé s’il avait conclu une alliance avec les listes «Libreville pour tous» emmenées par Jean Eyéghé Ndong. Les déterminismes des alliances séculaires, de tradition politique mais aussi familiaux ont prévalu et vont encore longtemps prévaloir. Assélé ne quittera pas la Majorité présidentielle, encore moins les petits avantages de l’hôtel de ville la capitale. Chiche.

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