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Ben Sonko : L’industrie touristique peut amortir le choc pétrolier
Publié le vendredi 25 novembre 2016  |  Gabon Economie
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Dans la perspective de la Coupe d’Afrique des nations qui se tient au Gabon du 14 janvier au 5 février 2017, cinq agences de voyage et de tourisme ont été retenues par le ministère des Sports pour promouvoir la destination Gabon durant l’évènement. Ben Sonko, directeur général de l’une d’entre elles, Teranga voyages, présente le concept City tour, qui se propose de donner à voir le potentiel naturel, économique et culturel du pays ainsi que les retombées que génèrent le tourisme en pareille occasion.

En quoi consite le City tour et quels en sont les objectifs ?
Il s’agit de l’un des produits touristiques que nous concoctons à l’occasion de la CAN 2017 pour nos potentiels visiteurs. Il vise la découverte du pays et par la même occasion la vente de son potentiel géo naturel. En effet, depuis l’installation de notre agence « Teranga Voyages » au Gabon en 2011, nous essayons au-delà de notre prestation première qui est la billetterie, de promouvoir en filigrane la destination Gabon. Aujourd’hui, nous avons l’honneur d’être retenus aux côtés d’Eurafrique Voyages, de Mistral voyages, entre autres, parmi les agences qui accompagnent les touristes qui vont séjourner au Gabon durant la CAN. Tout ceci, grâce à la collaboration que nous avons avec le ministère du tourisme, qui sillonnera au préalable les sites qui constitueront le circuit touristique de cet événement sportif continental.

Dans cet élan, nous avons mis sur pied un produit dénommé le City tour. Il s’appesantit sur l’aspect historique et touristique de Libreville, qui est une ville pleine d’histoires. A la base, les premiers habitants étaient des Pygmées. Libreville est par exemple une ville négrière qui a connu une histoire assez mouvementée après la libération des esclaves dans le Komo. Aujourd’hui, le fait que la ville soit enfouie dans la modernité, elle nous offre plusieurs de vestiges historiques qu’il est nécessaire de visiter à l’occasion de la CAN, grâce aux circuits que nous proposons.

A la découverte de Libreville et ses environs ainsi que ses potentialités, les touristes découvriront qu’elle est liée à la traite négrière, et qu’elle nous livre plusieurs vestiges qui remontent au temps colonial. Les potentiels touristes comprendront que les grands évènements de ce monde ont un lien direct avec le Gabon.

Qui parle de Libreville parle aussi des grandes dates. 1472, avec l’arrivée des Portugais ; 1839 qui marque la signature du 1er traité avec le roi Mpongwè, Denis Rapontchombo ; 1844 avec la création de l’église catholique du Gabon; 1849, qui marque la fondation de Libreville par les esclaves affranchis ; 1875, Savorgnan de Brazza explore l’Ogooué ;1895 déportation des résistants ouest africains au Gabon à l’instar de Cheick Amadou Bamba ; 1960, qui marque la proclamation de l’indépendance du Gabon ; 1961 est l’année d’élection du 1er président du Gabon élu, Léon Mba; 1964 avec ses évènements malheureux ; notamment le coup d’état ;1967 qui marque la succession d’Omar Bongo à la tête de l’Etat après le décès du président Léon Mba et 2009, qui marque l’accession à la magistrature suprême de l’actuel chef d’Etat, Ali Bongo Ondimba. C’est cette belle ville pleine d’histoires que nous voulons promouvoir durant la Can en présentant toutes ces facettes historiques du pays.

Qu’est ce qui fait leur particularité des sites retenus?
Entre autres, nous avons le monument du capitaine Ntchoréré, le monument de la SNI Likouala qui est lié aux évènements de 1964, la résidence de l’ambassade de France qui marque le début de la création de Libreville, quelques vestiges et attractions touristiques à Batterie 4, au bord de mer qui est un site qui a toute une histoire marquée par les deux guerres mondiales et a participé à la création de la ville avec les 3 rois (Rapontchombo, Quaben, entre autre), à Montagne sainte au niveau de la mosquée qui retrace une partie de l’histoire coloniale la déportation au Gabon des résistants incarcéré tel que Cheick Amadou Bamba ; la Mission Baracka qui est un site incontournable a joué un grand rôle pendant la traite négrière, où les esclaves étaient débarqués selon la logique du commerce triangulaire. C’était aussi le lieu de convergence pour les esclaves qui était en partance pour l’Europe.

Quelle est l’importance du tourisme en pareille circonstance ?
Le tourisme est un facteur de développement, une activité économique, la toute 1ère mondiale. C’est une activité qui créée beaucoup d’emplois directs et indirects. Il permet de non seulement de promouvoir une destination, un pays, mais aussi d’accroitre considérablement son PIB. Alors, le Gabon étant une terre assez riche, très diversifiée avec des potentialités naturelles et géo naturelles extraordinaires, « Teranga Voyage » pense que le tourisme peu aider à la diversification de l’économie du Gabon. Ce qui fait que nous plaidons pour l’anticipation de l’après-pétrole qui d’ailleurs connait quelques balbutiements liés à la chute du baril. Causant ainsi un problème assez sérieux à l’économie gabonaise.

Dans ce sens, nous pensons que l’industrie touristique peut être un palliatif, pour ne pas dire un élément sauveur qui saura amortir le choc pétrolier. C’est dans ce sens que nous sommes en train de mettre l’accent sur l’activité touristique au-delà de la billetterie que notre agence de voyage fait. Nous pensons que le pays doit être visité par des touristes qui devront par la suite consommer les produits locaux. Nous pensons que le Gabon doit être promu durant cette Can afin d’attirer des touristes qui sont quelque part des investisseurs potentiels. Quelqu’un peut venir dans un pays pour des raisons touristiques et par la même occasion découvre des opportunités d’affaire et s’installe. Et cela va générer de la création d’emplois parce que c’est un industriel qui va investir dans tel ou tel domaine. Voilà en filigramme ce que pourrait générer la promotion touristique du Gabon à l’occasion de la coupe d’Afrique des nations. Surtout que préparer l’après-pétrole est l’un des objectifs majeurs des autorités en place qui souhaitent accélérer le processus de diversification économique. Parce qu’une économie diversifiée a plus de chance de donner satisfaction à la logique de l’émergence. Qui dit émergence, dit diversification, anticipation, économie structurante (transversale, qui touche et développe plusieurs secteurs).

La clé de l’émergence passe nécessairement par le secteur touristique. Et le Gabon a des potentialités à faire valoir, une diversité culturelle, naturelle, géo naturelle. Il a une beauté, des plages, des forêts, une faune, une flore, une savane…Tout ce qui peut intéresser des visiteurs. La clé reste une politique touristique fiable à définir par les autorités. Et grâce à notre professionnalisme, (d’autant plus que notre équipe est managée et dirigée par des professionnels du métier, originaire du Sénégal qui est un pays à forte connotation touristique. De plus, cela fait 16 ans que nous sommes au Gabon), cela devra aider à garantir une stratégie concrète, fiable et intelligente qui permettra de développer ce secteur assez exigeant, derrière lequel se cache un métier transversal qui touche plusieurs domaines. Ainsi donc, la problématique de l’emploi sera en partie réglée sinon pris en charge par le tourisme.
De manière succincte, voilà ce que nous préparons comme activité de promotion du Gabon, en perspective de la coupe d’Afrique des Nations, qui se tient au Gabon du 14 janvier au 5 février prochain.
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