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Parti politique : que faut-il au PDG pour faire « peau neuve » ?
Publié le jeudi 24 novembre 2016  |  Gaboneco
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© Autre presse par DR
Les PDGistes en conseil national impromptu
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C’est cette question que nous inspire l’article du journal « l’Union » du 22 novembre courant. Lequel article évoque l’heure qui a sonné au sein du parti au pouvoir au Gabon pour désormais songer à sanctionner ceux des militants et responsables qui brillent par leurs mauvais services ou encore leur indiscipline. Pourquoi avoir attendu si longtemps alors que du temps où Guy Nzouba Ndama était des leurs, les Pédégistes avaient déjà appris de « Mukombo » que la formation politique à laquelle ils appartenaient était à l’image d’un sac d’arachides dans lequel se cachaient de nombreuses souris. Imaginez le scénario !
Comme dans toute formation politique qui se respecte, autant l’on doit à un certain moment procéder à un passage de témoin quand cela s’impose bien entendu, autant l’on doit veiller à ce que l’idéologie ne prenne pas un coup, mais au contraire subisse les toilettages que lui impose le temps, c’est-à-dire ceux voulus par la société et par les conclusions des Congrès tenus par le parti en tant qu’ils constituent la plus importante des instances de celui-ci. Ce qui se passe malheureusement au PDG n’est pas propre au parti crée par Omar Bongo Ondimba, mais à presque toutes les formations politiques du pays.

Des formations dans lesquelles on vient avec un comportement de prébendiers qui, lorsqu’il n’est pas satisfait après le délai que l’on s’est accordé pour obtenir ce dont on a besoin, nous pousse à nous en aller avec fracas parfois, ignorant tout de notre passé et de notre relation supposée avec la structure politique pour laquelle l’on se disait, il y a quelque temps, prêt à sacrifier jusqu’à notre dernière sueur. Qu’est-ce qui peut bien justifier l’attitude adoptée par plus d’un ? C’est plutôt à la question que l’on doit tenter de répondre. Dans le PDG, ce ne sont pas toujours ceux qui mouillent le maillot qui semblent être loger à la bonne enseigne comme le démontrent plusieurs faits qui présentent des nouveaux venus dans la formation politique, accéder très vite à des fonctions importantes ou posséder des fortunes colossales en un temps record, alors que beaucoup d’autres, même ayant obtenu des promesses fermes, n’ont toujours pas vu leur sort s’améliorer, dire qu’ils sont l’objet de railleries de la part de nombre de leurs compatriotes pour qui l’équation : pouvoir = richesse est préétablie. C’est ici que la notion de partage du gâteau revêt tout son sens.

Qu’attendre d’un Homme qui a souffert pour défendre avec hargne une démarche, parfois combattue par la majorité des compatriotes, s’il n’est pas rétribué à sa juste valeur sur le terrain ? Si ce n’est la révolte de ce dernier ! Et ce qui se passe ici peut s’étaler sur l’étendue du territoire national lorsque l’on prend en compte les insatisfactions de tout un peuple réclamant le minimum vital : éducation, santé, emploi, bref stabilité sociale. Que ne peuvent pas combler même les plus beaux des discours, une incitation donc à passer de la parole aux actes pour inspirer de plus en plus confiance et rapprocher du mieux que l’on peut les populations de soi. Car, si l’on analyse les faits qui sont par nature têtus, l’on peut à l’évidence se rendre compte que ce qui fâche le plus chez nombre de Pédégistes, c’est les assises sociales quand on sait que nombreux sont ceux d’entre eux qui sont souvent surpris en train de décrier le traitement qui leur est réservé par opposition à celui auquel ont droit d’autres de la même formation politique. Ce qui peut justifier leur errance, leur désinvolture, leur insubordination, surtout quand ils sont convaincus que leurs revendications auront du mal à être entendues.

Le syndrome pourrait toucher des hauts placés qui ne trouvent plus leur compte au sein de la formation politique dans laquelle ils ont toujours compter faire fortune, mais ont subitement vu leur rêve être brisé par des camarades plus opportunistes, ne dit-on pas qu’en politique, point de sentiment ? Suffit-il à ce moment d’un simple toilettage ciblé pour résoudre l’équation ainsi posée ? Ici, sont interpellés les concepteurs de « l’Egalité des chances », attendus sur l’expérimentation de cette nouvelle trouvaille, ce d’autant plus que les missions du ministère qui en porte fièrement le titre sont loin de connaître une vulgarisation pour que le commun des mortels s’en fasse une idée qu’il ne lui restera plus qu’à épouser ou à rejeter. Les démissions en cascade à l’origine du nouveau recadrage annoncé par la hiérarchie pédégiste ne trouvent-elles pas leurs causes dans les motifs suscités ? Il n’est pas insensé de poser la question en ces termes pour qui vit la réalité au quotidien et refuse de faire la politique de l’autruche. Cela n’appelle-t-il pas une restructuration, tout comme la gestion du pays en appelle une également, si jamais nous sommes convaincus qu’il nous est arrivé par moments de faire fausse route et que nous sommes peut-être rattrapés aujourd’hui par les erreurs du passé accumulées ?

Il n’est pas question ici de se livrer à une chasse aux sorcières, car peut-être que nous sommes nous-mêmes porteurs des germes de notre destruction. Auquel cas, il nous faut revenir sur nous-même et opérer des refontes et des réajustements sans complaisance. Ceux qui sont aujourd’hui de l’autre côté que certains désignent par le terme, « ennemis », ce qui est à notre humble avis exagéré, si l’on tient compte du fait que l’on est en politique et qu’il est plutôt normal de parler d’adversaires, ont-ils tous opté pour la transhumance pour des raisons qui n’en valent vraiment pas la peine ou par conviction devant une sorte de léthargie observée dans la gestion des comportements et de la cité ?

Dounguenzolou
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