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Le recensement d’Ossouka Raponda qui fait grincer les dents
Publié le mardi 25 mars 2014   |  Gabon Review


Rose
© Autre presse par DR
Rose Christiane Ossouka Raponda, ministre du budget, des comptes et de la fonction publique du Gabon


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Arrivé de manière impromptue à la tête du Conseil municipal de Libreville, le nouveau maire de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda, élu le 26 janvier 2014, marque peu à peu son territoire en prenant des décisions devant faire bouger les choses dans cette administration. Au titre de ces actions, on note le recensement en vue des agents en fonction à la mairie. Une action qui laisse perplexe certains employés qui redoutent de l’objectif visé par ce projet.

A l’issue de son élection, Rose Christiane Ossouka déclarait : «nous avons un programme bien défini que nous avions regardé ensemble. Un programme qui comporte un plan de développement communal de la ville de Libreville. Et dans ce plan nous avons 23 programmes et 93 actions qui seront menées. Pour dérouler ces différentes phases, il faudrait que nous marquions des actions fortes en 100 jours. Des actions fortes qui vont faire en sorte que le regard des Librevillois aujourd’hui, vis-à-vis des élus locaux, soit aussi différent. Il faut changer le vivre de ces Librevilois».

L’une des premières actions fortes de l’édile de Libreville sera ainsi ce recensement qui concerne tous les agents. Ces derniers devraient apporter leur acte de naissance, diplômes, décision de recrutement ou d’engagement, leur première attestation de prise de service ou tout autre document justifiant la présence dans les effectifs de la municipalité.

Le contrôle concerne également les ayants droit des salariés. Ceci dans la mesure où il faudra justifier si l’agent est marié avec un certificat de mariage, justifier si on a des enfants avec des actes de naissance. Ces documents permettront à de continuer à prétendre à la perception des allocations familiales.

Si l’opération vise à maîtriser les effectifs et la masse salariale de la mairie de Libreville qui dispose d’un budget annuel d’environ 18 milliards de francs CFA, il n’en demeure pas moins qu’elle fait grincer des dents. Des questions fusent en effet quant à possibilité pour tout le monde de fournir des documents demandés. Certains agents ne savent pas simplement où leurs diplômes se trouvent. Tant le temps a passé et ils ont quasiment cessé de faire attention à ces documents qui leur sont demandés. D’autres déclarent n’avoir que des attestations et ils ne savent quel sera leur sort.

La mairie a souvent été un terreau propice à la promotion des parents des maires nouvellement arrivés, qui s’empressaient de renouveler le personnel en y recrutant des chômeurs, sans aucune formation ni qualification. Parfois c’étaient des militants du parti qu’on récompensait en leur octroyant un poste.

Un débat est donc né de l’initiative de madame le maire qui fait croire, selon certaines langues, qu’il s’agit de «faire de la place pour ses gens». Une façon de relever qu’au-delà de la bonne idée et de la bonne intention indiquée par l’opération, il y a peut-être des relents de favoritisme en préparation. Ce ne sont que des supputations et quoi qu’il en soit, c’est à l’autorité municipale de bien conduire son projet et de mettre, au final, sur la place publique le résultat auquel elle aura aboutie. Car, au demeurant, certains déclarent même qu’il s’agit simplement de «liquider tous les collaborateurs gênants hérités de l’ancienne équipe municipale».

En attendant, les 100 jours approchent. Et c’est à ce moment que l’on fera le premier bilan du maire pour voir la capacité de cette nouvelle équipe à apporter des solutions aux problèmes des habitants de la commune.

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