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Réduction du train de vie de l’Etat : et si on s’attaquait aux salaires tabous ?
Publié le lundi 21 novembre 2016  |  Gaboneco
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© Autre presse par DR
Le président de la République et le gouvernement, au sortir du Conseil des ministres du 4 octobre 2016.
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Ministres, Présidents d’Institutions etc. impossible pour un Gabonais lambda de dire avec exactitude les salaires des hauts cadres de l’Etat. Pourtant, le pays court depuis deux ans le risque d’une asphyxie financière aiguë, consécutive à la chute continue du prix du baril de pétrole. Du coup, on se demande s’il ne serait pas plus raisonnable de revoir à la baisse le train de vie de l’Etat, en s’attaquant à ces salaires tabous et certaines missions inutiles au coût vertigineux, histoire d’engranger plus de bénéfices dans l’actuel contexte économique difficile.
Pour ceux qui ont suivi attentivement la déclaration de politique générale du premier ministre, Emmanuel Issoze-Ngondet, au début du mois courant devant l’Assemblée nationale, il y a désormais comme une odeur d’austérité qui plane sur le Gabon, au point que certains travailleurs craignent déjà une cessation de paiement dans les mois à venir. Car, le Premier-Ministre a égrené, au cours de son allocution quelques chiffres qui n’ont pas manqué de susciter des inquiétudes. C’est le cas des recettes pétrolières qui sont passées de 1 500 milliards en 2012 à 400 milliards en 2016, soit une diminution de 1 100 milliards. Si on tient compte de la logique de cette baisse drastique et continue, 2017 devrait être encore plus dans la déprime que ne l’est déjà 2016. Idem pour le ralentissement implacable de la croissance qui est passée de +3,9% en 2015 à +2,9% en 2016.

Même si le nouveau locataire de l’immeuble du 2 décembre affirme que des efforts sont fournis pour développer le secteur hors pétrole, notamment avec le lancement de multiples programmes dans la transformation de nos matières premières, la revalorisation du secteur agricole, l’amélioration du cadre des affaires, avec les investissements privés étrangers, on voit mal comment ces mesures peuvent réellement relancer la croissance avec un raidissement continu des recettes pétrolières, qui à elles seules représentent un peu plus de 60% du budget de l’Etat. Une déprime financière qui de facto va déteindre sur la réalisation de certains projets et accabler davantage le projet de société d’Ali Bongo.

L’urgence des mesures exceptionnelles

Dans un contexte économique aussi difficile, il appartient aux gouvernants qui ont voix au chapitre, de prendre des mesures qui participent de la réduction du train de vie de l’Etat comme l’a suggéré, il y a quelques temps l’ancien Gouverneur de la BEAC, Casimir Oye Mba. Pour y arriver, il faut d’abord briser l’omerta entretenu sur les salaires des Présidents d’ Institutions. Cela passe aussi par la réduction des voyages parfois inutiles et dispendieux de certains hauts cadres à l’étranger qui coûtent beaucoup d’argent à l’Etat.

Des exemples à suivre

En 2014, alors qu’il était payé à 30.000 dinars (l’équivalent de 8 775 000 FCFA), l’ancien Président tunisien, Moncef Marzouki a baissé son salaire de deux tiers au plus fort de la crise économique. De son côté, même s’il n’en a pas donné plus de détails sur ses revenus mensuels, le Président du Zimbabwe, Robert Mugabe a lui aussi baissé son salaire et annoncé qu’il percevait dorénavant 4 000 dollars, soit 1.820.000 FCFA. Tandis qu’il a pris le pouvoir en 2012 dans une crise économique difficile, le président français, François Hollande a diminué lui aussi son salaire et celui des ministres de 30%, passant ainsi de 21 300 euros, 13.84500 FCFA, à 14910 euros (9.69500 FCFA). Alors que celui des ministres passait lui de 14 200 euros (9.230.000 FCFA) à 9 940 euros (6.461000 FCFA). Pourquoi le Gabon n’emboiterait-il pas le pas aux autres pays ?

Charles Nestor NKANY
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