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Education : Les syndicats décrètent une grève générale illimité
Publié le mardi 15 novembre 2016  |  Gabon Review
Classe
© Autre presse par DR
Classe à effectif pléthorique dans une école gabonaise.
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Estimant être « méprisés» par le gouvernement, les syndicats du secteur de l’éducation ont décidé de rentrer en grève générale illimité deux semaines après le lancement d’une première grève d’avertissement.

La rentrée des classes ne s’est pas faite ce lundi 14 novembre conformément aux attentes du gouvernement. Dans plusieurs localités du pays, les enseignants syndiqués ont décidé de boycotter la reprise effective des cours dans les établissements publics. La raison évoquée : «le mépris» des autorités, et notamment celui du ministre de l’Education nationale, qui a conduit au lancement, le 12 novembre, d’une grève générale illimitée jusqu’à satisfaction complète de leurs différentes revendications.

Et des revendications, il y en a beaucoup, assurent les responsables syndicaux, à l’instar d’Emmanuel Mve Mba, leader de l’Useg. «A ce jour, a-t-il déclaré, nous avons un problème d’orientation des élèves de classe de 6e, qui est au point zéro ; nous avons un problème de salles de classe, qui n’ont jamais été construites depuis 2009 ; mais également le non-paiement de la PIP». En plus de ces revendications, le leader syndical n’a pas manqué de rappeler celle liée aux intégrations dans l’administration publique des professionnels du secteur. «Nous constatons qu’à ce jour, des milliers d’enseignants et de cadres dans le secteur de l’éducation ayant totalisé près de quinze ans de service et bénéficiant de numéro de matricule n’ont pas encore été intégrés», a regretté Emmanuel Mve Mba.

Assimilant ce manque d’empressement des autorités à de la «mauvaise volonté», les syndicats estiment que «tout bloquer» permettra de faire réagir la tutelle. Pour Louis Patrick Mombo, Secrétaire général de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), qui a mal goûter le silence du gouvernement après le lancement de la grève d’avertissement d’il y a deux semaines, la sortie du Premier ministre, le 11 novembre, à l’Assemblée nationale a été une injure à l’encontre des enseignants qui réclament plus de salles de classe. Si, dans sa présentation de politique générale Emmanuel Issoze Ngondet a affirmé que de nouveaux établissements ont été construits, le SG de la Conasysed jure qu’il n’en est rien depuis sept ans. «Je le mets au défi de nous situer géographiquement ces nouveaux bâtiments, qu’il nous donne le nom de chacun de ceux-ci plutôt que de nous faire passer aux yeux de l’opinion nationale et internationale pour des gens de mauvaise foi», s’est emporté Louis Patrick Mombo. Le bras-de-fer entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation nationale est décidément bien engagé. Ce qui n’est pas pour plaire aux parents d’élèves.
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