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Emmanuel Issoze Ngondet présente sa feuille de route
Publié le vendredi 11 novembre 2016  |  Gabon Review
Emmanuel
© Autre presse par DR
Emmanuel Issoze Ngondet ,Premier ministre.
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Nommé le 2 octobre 2016, le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a décliné, ce 10 novembre, devant l’Assemblée nationale, sa feuille de route gouvernementale, à travers la Déclaration de politique générale.

Le grand oral a donné l’opportunité au Premier ministre de s’étendre sur tous les secteurs de la vie du Gabon, allant de la politique à l’économie en passant par le social, le sport, les infrastructures, la paix, la sécurité, entre autres.

Le propos liminaire

A l’entame de son discours, Emmanuel Issoze Ngondet est revenu sur les événements ayant marqué le Gabon le 31 août dernier. S’il rend hommage aux hommes en tenue, «ceux qui ont donné leur vie pour que la démocratie soit protégée». Il estime alors que «tout ce sang coulé est une insulte à la sagesse, à la pensée, au respect; une insulte aux valeurs de la République que, d’ailleurs nous partageons tous, quelles que soient nos légitimes différences». «La démocratie est et sera le futur du Gabon. C’est notre engagement», a-t-il déclaré, précisant qu’il s’agit de l’engagement de tous. «Il n’y a pas d’alternative à cela», a-t-il fait remarquer.

A cela, se voulant plus explicite, l’ancien ministre des Affaires étrangères note qu’«aujourd’hui, nous sommes face à une opportunité formidable». Il relève qu’il n’est probablement pas de moments plus exaltants pour faire de la politique au Gabon. «Pensons aux enjeux (qui nous sont très chers) qui sont les nôtres. Un enjeu de progrès économique qui profite à tous. Un enjeu de diversification de nos ressources. Un enjeu d’infrastructures. Un enjeu de paix, de sécurité, d’harmonie, chez nous mais bien au-delà. Je pense à (la) notre région», a –t-il déclaré.

L’égrenage des projets

Pour revenir à son gouvernement, Issoze Ngondet a précisé qu’il a été mis en place dans «un contexte de décélération de l’économie». Celle-ci devrait avoir des répercussions sur les décisions à prendre pour satisfaire les attentes des Gabonais, a averti le nouveau locataire de l’Immeuble du 2 décembre.

Globalement, Emmanuel Issoze Ngondet a axé son discours sur les enjeux de son gouvernement pour booster le Gabon. Des enjeux liés à l’environnement, à la révolution énergétique, au développement éducatif, à la stabilité politique et de la paix. «Nous devons être la nation qui progresse le plus en Afrique. Pour relever ce défi, il nous faut accélérer le rythme de la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE)», a-t-il dit.

Politique

Dans cette optique, son premier objectif est politique. Il entend préserver la paix, donner un souffle nouveau et plus de vitalité à la démocratie gabonaise. Cela passe par l’appel au dialogue et au rassemblement lancé par le président de la République. «Nous souhaitons que cette main tendue soit saisie», a-t-il souhaité, précisant que «le dialogue a été l’arme par laquelle notre pays a vaincu le spectre des crises les plus graves et les plus complexes» de son histoire. La Conférence nationale de 1990, les Accords de Paris de 1994 et les Accords d’Arambo de 2006. Reprenant Ali Bongo, le Premier ministre a rappelé que le Dialogue politique doit déboucher sur la mise en place d’institutions plus fortes et consensuelles. «Il doit nous amener à nous entendre sur l’amélioration des processus d’organisation des élections politiques dans notre pays».

Economie

Le deuxième objectif quant à lui est économique. Le locataire du 2 décembre veut relancer l’économie en créant, grâce à la revalorisation des secteurs hors pétrole, en créant les conditions d’une croissance plus durable et plus inclusive. Depuis 2015, a-t-il expliqué, la croissance connaît un ralentissement draconien. Elle s’est établie à +3,9%, tirée essentiellement par le secteur pétrolier (+8,6%) dont la bonne performance résultait des effets bénéfiques des investissements antérieurs. Pour l’année 2016, «des indications dignes de foi montrent que, tout en baissant, la croissance économique ressortirait positive malgré un contexte international difficile». Elle se situerait à +2,9% au lieu de 3,9% un an auparavant.

«Réjouissons-nous qu’elle soit portée par le secteur hors pétrole (+4,1%), cela souligne nos progrès dans un contexte où le secteur pétrolier reculerait de 5,5%», a-t-il précisé non sans affirmer que l’économie gabonaise a progressivement renforcé sa résilience face aux chocs exogènes. Toutefois, «comparativement à la loi des finances, nous risquons de connaître un déséquilibre budgétaire de l’ordre de 410,8 milliards de francs CFA en 2016, du fait d’une collecte de recettes plus faibles que ce que nous avions prévu».

En matière d’endettement public, l’encours de la dette s’établirait à 3160,1 milliards de francs CFA à la fin 2016. Soit un taux d’endettement de l’ordre de 39,4% (hors avances consenties par la Banque centrale) en 2016 contre 37,3% en 2015, consécutivement au repli du Produit intérieur brut (PIB). Dans ce contexte, les perspectives de l’économie gabonaise pour 2017 resteraient étroitement liées à l’évolution de la conjoncture internationale. «Mais elle dépendrait aussi de notre détermination à accélérer la mise en œuvre du PSGE», a relevé le Emmanuel Issoze Ngondet.

Social

Le troisième enjeu est d’ordre social. En effet, il s’agit de gagner la bataille de l’emploi et concrétiser le programme de l’Egalité des chances cher à Ali Bongo. «Nous devons donner une priorité absolue à la jeunesse, à travers une politique d’éducation et de formation, et toutes nos actions économiques doivent être pensées, en ayant la jeunesse en tête. C’est là un engagement fort de mon gouvernement», a argumenté Issoze Ngondet.

Prévue par l’article 28a de la Constitution, la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, Chef du gouvernement devrait intervenir 45 jours, au plus, après sa nomination, ainsi que la tenue du premier Conseil des ministres de la nouvelle équipe gouvernementale. Se situant dans ce délai réglementaire, Emmanuel Issoze Ngondet, nommé le 2 octobre dernier, s’est plié à cet exercice en déclinant, point par point, l’ensemble des éléments constitutifs des projets gouvernementaux.

Au terme de sa prestation, et après ses réponses aux questions des députés, l’Assemblée lui a accordé sa confiance avec une forte majorité. Sur 108 votants, 102 ont voté pour. 4 députés ont voté contre. Une abstention a été enregistrée ainsi qu’un bulletin nul.
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