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Dialogue d’Ali Bongo : Le « Non » catégorique d’Héritage et Modernité
Publié le jeudi 10 novembre 2016  |  Gaboneco
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© Autre presse par DR
Héritage et Modernité exige la relaxe de Serge Maurice Mabiala
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L’annonce a été faite mardi 8 novembre, lors d’une conférence de presse organisée par le président du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), Alexandre Barro Chambrier et ses frères de lutte au quartier Akébé. Pour les tenants du RHM, tout dialogue avec Ali Bongo Ondimba serait un acte de légitimation de son forfait électoral. Car pour eux, le seul dialogue qui vaille est celui que s’apprête à organiser Jean Ping, le seul président élu. C’est la poursuite de la résistance prônée par l’ancien président de la commission de l’Union africaine.

« (…) Chacun peut continuer d’observer le climat de répression jamais égalé qui s’abat sur notre pays, avec des arrestations arbitraires, des emprisonnements, des tortures et des assassinats de nombreux compatriotes. (…) Ce sont là autant d’éléments qui ne peuvent militer en faveur d’un dialogue avec Monsieur Bongo Ondimba Ali, sauf si l’objectif consiste à rétablir la vérité des urnes. A défaut, ce serait légitimer son forfait électoral et l’absoudre de toutes les abominations rappelées plus haut » dixit Alexandre Barro Chambrier, le président du Rassemblement Héritage et Modernité.

C’est un refus cinglant de l’offre du dialogue politique national proposé par Ali Bongo Ondimba. Mais c’est aussi un refus qui marque de façon définitive, la rupture radicale dans les forces ayant soutenu la candidature de Jean Ping à la dernière élection présidentielle. Puisque les radicaux, essentiellement constitués de Guy Nzouba Ndama avec le RHM , de Casimir Oye Mba avec une partie de l’Union nationale (UN), de Jean Eyeghe Ndong, du professeur Pierre André Kombila et bien d’autres, opposés à tout compromis avec le pouvoir, accusent désormais les modérés, ceux là qui ont pris la mesure du rapport de forces et qui ont accepté de dialoguer avec Ali Bongo comme René Ndemezo, Mike Jocktane et tous les autres, de traîtrise et d’être des faire-valoir à la réélection de l’actuel Chef de l’Etat.

Avec une déchirure aussi vive et profonde dans les rangs de l’opposition au sujet dudit dialogue, il est à craindre qu’Ali Bongo qui a déjà réussi à diviser une opposition unie, il y a tout juste quelques mois, soit le grand vainqueur de ce sabordage de la coalition ayant soutenu Jean Ping. Ce qui contribuerait à asseoir davantage son magistère, à mesure que le camp de son rival, Jean Ping s’enfonce de plus bel dans la tourmente. Et cela même si les radicaux affirment ne prendre part qu’au seul dialogue organisé par Ping. Un dialogue dont les conclusions, logiquement risquent de ne valoir que pour le camp Ping .

Puisque Jean Ping ne jouissant pas de la reconnaissance des institutions n’aura aucune marge de manœuvre pour faire valoir les résolutions de son dialogue national, même si celui-ci venait à se tenir. Il ne sera vu par les tenants du pouvoir que comme un dialogue parallèle sans fondement.

Car en dépit du cadre et du format de telles assises, il faudra également au camp Ping, la reconnaissance institutionnelle pour que les conclusions issues de ce dialogue soient opérantes, même si l’opposant peut se targuer d’être le président légitimement élu. Ce qui peut d’ailleurs paraître inutile pour René Ndemezo’Obiang et tous les autres qui ont déjà abdiqué à l’épreuve du rapport de forces et du réalisme politique.

Car pour eux, l’élection présidentielle 2016 étant désormais terminée, il faut maintenant explorer les voies du dialogue pour résoudre la crise qui agite le pays. Ndemezo’o pour qui toute idée de résistance aujourd’hui est illusoire, Ali Bongo jouissant maintenant de la plénitude du pouvoir avec tous les leviers en main.

Charles Nestor NKANY
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