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Quelle sera la politique africaine de Donald Trump
Publié le jeudi 10 novembre 2016  |  RFI
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© AFP par MARK WILSON
Donald Trump remporte l’élection américaine 2016
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L'Afrique a été la grande absente des débats et des discours des deux candidats à la présidentielle américaine. Parmi ses conseillers sur la politique étrangère, Donald Trump n’a pas de spécialiste du continent. De quoi susciter quelques inquiétudes sur les grandes lignes de sa politique africaine.

Avec notre envoyée spéciale à Washington, Laura Martel

Certains éléments peuvent aller dans le sens d’une continuité dans la politique africaine des Etats-Unis : le fait qu'il n'ait pas de spécialiste du continent. Les postes décisionnaires sur la politique étrangère ne sont pas tous liés à des nominations présidentielles, donc des membres clés au bureau Afrique du département d’Etat ou du Pentagone pourraient rester en place.

De plus, il n’y a jamais eu de réelle différence idéologique entre démocrates et républicains sur la politique africaine, même si les démocrates sont plus fermes sur la promotion de la bonne gouvernance par principe, quand les républicains, plus axés sur les intérêts du secteur privé, estiment que la libéralisation économique est en soi un facteur de démocratisation

La concurrence avec la Chine est l’un des éléments qui pourraient pousser Donald Trump à s’intéresser au continent. Durant la campagne, Donald Trump a adopté une attitude de confrontation avec la Chine, et les Etats-Unis sont bien conscients d’être très en retard face à l’offensive chinoise en Afrique, en particulier dans le secteur économiques et l’accès aux matières premières. En businessman, Trump devrait adopter une politique pragmatique basée sur les intérêts américains avant tout, économique et sécuritaires, et, en chantre de l’isolationnisme, relayer au second plan les exigences démocratiques.

Moins de pression sur les régimes contestés, c’est d’ailleurs ce qu’espèrent les pouvoirs actuellement en proie à des sanctions, comme le Burundi ou la RDC, dont les dirigeants ont rapidement félicité le président nouvellement élu.

Mais cet isolationnisme pourrait avoir une répercussion négative sur l’aide au développement, si Donald Trump, qui a promis de placer les intérêts des Américains avant toute chose, décidait que l’enveloppe conséquente de l’aide aux pays africains serait mieux utilisée à l’intérieur du pays. C’est du moins ce qu’il a laissé entendre pendant sa campagne.
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