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Ajustement : Les prescriptions du FMI
Publié le lundi 7 novembre 2016  |  Gabon Economie
Cérémonie
© aLibreville.com par Atapointe
Cérémonie d’ouverture de la Conférence « Afrique Rising. » au Mozambique
Jeudi 29 mai 2014. Maputo. La Directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde a présidé la cérémonie d’ouverture de la Conférence Africa Rising organisée au Centre de Conférence Chissano au Mozambique.
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Pour faire face à la crise annoncée depuis des mois, le directeur générale du Fonds avait appelé à observer des préalables permettant de réaliser une croissance inclusive et de multiplier des sources de collecte de ressources.

Au mois de janvier 2016, Christine Lagarde avait dégagé trois priorités qui devaient guider et encadrer les efforts des Etats dans leur combat contre la crise des matières à laquelle ils font face depuis la fin 2014. D’après elle, les pays de l’espace communautaire que le sont le Gabon, le Congo, le Tchad, la RCA, la Guinée équatoriale et le Cameroun, doivent prioriser trois options : dépenser mieux, percevoir davantage et mobiliser la région dans l’intérêt bien compris des Etats. Deux ont retenu l’attention de votre journal pour faire face à la situation actuelle.

Dépenser mieux
Selon Mme Lagarde, si «un ensemble approprié de projets d’infrastructures complémentaires est à l’évidence une condition préalable à toute croissance durable et inclusive», l’environnement de tensions budgétaires croissantes, appelle les autorités à accorder une attention accrue aux priorités. «Cela peut exiger que l’on réduise l’ampleur de certains plans. La sélectivité dans le développement des infrastructures basé sur leur bien-fondé économique et leur rentabilité peut aider à orienter ce travail », lance-t-elle.

Aussi apparaît-il important de suivre une démarche plus judicieuse en matière de financement extérieur en optant davantage pour les prêts concessionnels que pour le marché financier, source de stress pour les Etats, notamment le Gabon qui à ce jour doit honorer des échéances sur des créances libellées en dollars. Ce qui a pour effet aujourd’hui avec la montée des taux d’intérêts du dollar et des fluctuations de la parité du dollar par rapport au franc Cfa, creuse davantage le plafond de la dette souveraine du pays.

Car, pour le FMI, «les possibilités de soutien extérieur durable à des conditions non-concessionnelles se réduisent en raison de l’accumulation d’une dette commerciale». Aussi faudrait-il, préconise le Fonds, faire appel à des sources de financement concessionnel pour préserver la viabilité de la dette à moyen terme.

Percevoir davantage
Pour atténuer les tensions budgétaires, souligne Christine Lagarde, l’élargissement de l’assiette fiscale est un préalable. «Il y a de bonnes nouvelles en la matière car les recettes non pétrolières au sein de la CEMAC se sont améliorées l’an dernier pour atteindre 15 % du PIB régional. Cela dit, il est encore possible d’aller au-delà du niveau indicatif régional de 17 %», indique le directeur général du FMI.

Pour y arriver, il faut réduire l’utilisation généralisée des exonérations fiscales et douanières discrétionnaires. Car, elles compromettent les recettes globales de l’État et affaiblissent la gouvernance. Pour ce qui concerne le Gabon, plusieurs parlementaires se sont indignés de cette situation lors de la séance d’adoption de la loi des finances en décembre 2015 à l’Assemblée nationale.

C’est pourquoi le FMI conseille aux pays de la CEMAC, dont le Gabon, d’améliorer la coordination et la coopération intergouvernementales en matière de politique fiscale. «Au cours des dernières années, la Commission a publié un certain nombre de directives dans le domaine fiscal, mais rares sont celles qui ont été transposées dans les législations nationales et appliquées. Il est donc possible de faire plus pour renforcer la crédibilité et l’engagement», rappelle Christine Lagarde.

«De manière plus générale, la mobilisation de recettes pour financer les investissements nécessaires à la réalisation des nouveaux objectifs de développement durables (ODD), pour chaque pays membres du FMI, est pour nous une priorité absolue. Nous travaillons déjà avec plusieurs pays de la CEMAC en ce sens à travers l’assistance technique et la formation», précise Mme Lagarde.

Car, indique-t-on au FMI, «la mobilisation de recettes intérieures doit également tenir compte des importantes questions de fiscalité internationale qui ont une incidence sur l’assiette des impôts liés aux industries extractives». Un poste qui intègre les transferts offshores indirects de droits sur les actifs situés dans les pays en développement à l’instar du Gabon. «Ces considérations peuvent être particulièrement pertinentes dans les pays riches en ressources naturelles, comme certains pays de la CEMAC, afin d’éviter l’érosion de la base d’imposition et les transferts de bénéfices», prévient Christine Lagarde.
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