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Le Gabonais Janis Otsiemi à la 34e édition du livre de Paris
Publié le samedi 22 mars 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Le Gabonais Janis Otsiemi à la 34e édition du livre de Paris


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Ouverte du 21 au 24 mars, la 34e édition du livre de Paris, n’aurait pu se tenir sans compter dans ses stands la littérature gabonaise amenée par le roi du polar gabonais Janis Otsiemi, édité chez le français Jigal.

Sur les 3500 auteurs venus du monde entier pour la 34e édition du salon du livre de Paris ouvert hier, on compte un Gabonais, Janis Otsiemi venu présenter son œuvre «African tabloïd». Celle-ci est une histoire qui se déroule à Libreville en 2008, un an avant l’élection présidentielle anticipée consécutive à la mort d’Omar Bongo. Il y est question d’un homme retrouvé mort sur une plage de Libreville, près du palais de la présidence de la République, une balle dans la gorge et deux doigts de la main gauche coupés. La victime est un journaliste d’investigation connu pour ses enquêtes très sensibles sur le pouvoir dont il dénonçait la corruption et la mainmise sur les affaires du pays. Pour la corporation, la société civile et les associations de défense de la presse, il s’agit là, à l’évidence, d’un assassinat politique. Mais à Libreville, comme partout ailleurs en Afrique, les apparences sont souvent trompeuses…

La rencontre littéraire de Paris est l’occasion pour les 200000 visiteurs qui s’offriront la balade de la porte de Versailles, de flirter avec cette œuvre que l’on peut qualifier de polar d’un genre nouveau, émaillé d’expressions dopées à l’argot gabonais.

Natif de Franceville dans la province du Haut-Ogooué, Janis Otsiemi, fan de Frédéric Dard (le père du célèbre commissaire San Antonio) et de James Ellroy, a préféré le genre policier familièrement appelé «polar» en France, parfois «rompol», pour peindre avec des «gabonismes» débridés, les réalités de la société gabonaise à travers les maux qui rongent et retardent son développement. Notamment, la corruption, les détournements des deniers publics, le népotisme, des intrigues urbaines nourries de faits divers.

Avec plusieurs romans, poèmes et essais publiés au Gabon, Janis Otsiemi a reçu en 2001 le Prix du premier roman gabonais pour «Tous les chemins mènent à l’autre». Dans un ton à la fois piquant, cru et inventif, il alignera ensuite titre après titre tout en restant fidèle à son éditeur français, Jigal. Au titre de ces romans, il y a «La bouche qui mange ne parle pas», «La vie est un sale boulot», «African tabloïd» et «Le chasseur de lucioles», son dernier-né qui se trame dans l’univers des prostituées, communément appelées «tuées-tuées» au Gabon.

La 34e édition du salon du livre de Paris se décline sur cinq axes thématiques : l’Argentine, pays à l’honneur ; Shanghai, ville invitée ; savoir & connaissances ; lettres au féminin ; le livre qui a changé ma vie. On y trouve également d’autres livres et auteurs du Bassin du Congo qui ont tout de même su s’offrir une place de choix à la porte de Versailles stand S64.

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