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Assurances : La fin des petites compagnies ?
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  Gaboneco
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La fin des compagnies d’assurances de petites tailles est-elle proche ? Selon une étude réalisée par un cabinet de conseil spécialisé sur l’Afrique, ce bouleversement pourrait intervenir d’ici trois ans lorsque la réforme de la Conférence inter-africaine des marchés d’assurance (CIMA) axée sur le capital des compagnies d’assurance, décidé il y a sept mois entrera en vigueur.

Sur décision officielle il y a aujourd’hui sept mois, « les entreprise soumises au contrôle par l’article 300, constituées sous forme de sociétés anonymes et dont le siège se trouve sur le territoire d’un Etat membre doivent avoir un capital social au moins égal à 5 millions de francs CFA, non compris les apports en nature. (…) ». Les compagnies d’assurances disposent encore de quelques années pour se conformer à cette nouvelle disposition de la Conférence inter-africaine des marchés d’assurance (CIMA).

Du fait de cette nouvelle réforme, les sociétés anonymes d’assurances doivent faire passer leur capital de 1 à 5 milliards de francs CFA contre 800 millions à 3 milliards de francs CFA pour le fonds d’établissement minimum des sociétés d’assurances mutuelles. Si le capital social inférieur au minimum préconisé, la CIMA accorde au premier segment des sociétés d’assurances, une marge de manœuvre de trois ans pour porter à 3 milliards de francs CFA leur capital et de cinq ans, pour le porter à 5 milliards de francs CFA. Quant au second segment des sociétés, elles disposent du même temps pour porter leur capital à 2 milliards de francs puis 3 milliards de francs CFA cinq ans plus tard.

Pour le Groupe Finactu, cabinet de conseil spécialisé sur l’Afrique cette réforme va bouleverser le secteur avec pour conséquence un « mouvement de nettoyage et de concentration » qui va entraîner la disparition des petites structures d’assurances du fait de l’incapacité pour ces structures à se conformer à la nouvelle règlementation.

Les calculs du groupe sont très simples. Sur les 131 sociétés d’assurances investis dans les 11 plus gros marchés de l’espace Cima, la grande majorité soit, 92 sociétés ne disposent ni d’un chiffres d’affaires, ni d’un résultat net conséquent pour convaincre de nouveaux actionnaires. Or, la réalité est-elle que, pour disposer d’un capital de 5 milliards de francs CFA d’ici trois ans, il faut des actionnaires et pour exiger de ces actionnaires un capital de 5 milliards de francs CFA, les sociétés doivent offrir un rendement égal. Ce qui est presqu’impossible du fait du caractère risqué qui entoure les investissements dans le secteur de l’assurance.

Ainsi, du fait du risque que représente le marché de l’assurance pour les investisseurs, Finactu estime selon ses calculs à 58, le nombre de sociétés d’assurances appelées à disparaître d’ici trois ans lorsque l’entrée en vigueur de la mesure de la Cima interviendra. Le Gabon étant parmi les plus gros marchés de l’espace Cima, de nombreuses sociétés d’assurances locales devraient être touchées par cette décision.

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