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Investissements : baisse de plus de 170 milliards de fcfa
Publié le mardi 18 octobre 2016  |  Gabon Economie
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Ce poste du budget était plafonné à 562 milliards de Fcfa en 2016 ; il est à 392 milliards de Fcfa pour 2017.

Le conseil des ministres tenu le 13 octobre 2016 au palais présidentiel du Bord de mer à Libreville a entériné le projet de loi déterminant les ressources et les charges de l’Etat pour l’année 2017. Se référant à l’évolution de l’activité économique et à la gestion stratégique de la dette publique, ces ressources sont évaluées à 2 477,5 milliards Fcfa, soit une baisse relative de 5% par rapport à 2016. Les ressources propres de l’Etat à 1 858,5 milliards Fcfa. Globalement, ces ressources sur lesquelles compte l’Etat gabonais sont en baisse de 185,5 milliards Fcfa comparativement au niveau prévisionnel de l’année 2016.

L’une des premières curiosités de ces prévisions budgétaires est la baisse significative de l’enveloppe allouée à l’investissement public. La loi de finances 2017 prévoit d’octroyer 392,1 milliards Fcfa pour le budget d’investissement public (Bip), soit une diminution de 170,6 milliards Fcfa par rapport à 2016 où l’on a plafonné à 562 milliards de Fcfa.

Des prévisions qui suscitent quelques interrogations de la part des analystes dans un contexte marqué par la volonté des autorités d’accéder à l’émergence. Difficile en effet, avec cette enveloppe chétive de mener à termes des projets d’infrastructures qui pourraient maintenir la croissance.

Difficile de comprendre que l’Etat soit dans une tendance budgétaire à la baisse pour ce qui est l’investissement. S’il est vrai que certains résultats ont été atteints en sept ans depuis la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent (Psge), il n’en demeure pas moins que beaucoup reste à faire pour un développement inclusif. Les routes, les barrages, les adductions d’eau et d’électricité, et d’autres infrastructures doivent être construites.

Dans son annonce, le gouvernement gabonais est resté évasif sur les financements qui ont été réservés à son fonctionnement. Le communiqué officiel n’en fait pas mention. Toujours est-il que l’on peut déjà imaginer qu’il sera bien plus costaud que l’investissement, certaines charges n’étant pas compressibles. Pour l’exercice en cours d’achèvement, l’Etat avait prévu de dépenser 732 milliards Fcfa pour les rémunérations de son personnel, les primes et indemnités et prestations sociales. Malgré l’assainissement du fichier solde de l’Etat qui lui permettrait d’éliminer de nombreux doublons dans la masse salariale, on voit mal comment cette enveloppe descendrait en dessous de 700 milliards Fcfa en 2017. Le choix a donc été fait : diminuer l’investissement tout en conservant le train de vie de l’Etat dans un contexte marqué par la récession économique.

Dans tous les cas, la préoccupation de l’heure est celle de savoir quelles sont les stratégies que l’Etat gabonais compte mettre en place pour trouver l’argent nécessaire pour soutenir ses prévisions budgétaires. Le secteur pétrolier, malgré la chute du cours du baril occupe toujours une place assez importante, avec 478 milliards Fcfa attendus, soit le tiers des ressources. Les recettes non pétrolières, de l’ordre de 1 379,8 milliards Fcfa, proviendront principalement du fisc et de la douane. L’Etat mise également sur les cotisations sociales (généralement très faibles) et sur d’autres comme les revenus de la propriété.
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