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Procès d’ex-dirigeants de la Fegafoot : la fâche cachée d’une diversion
Publié le jeudi 20 mars 2014   |  Gabon Review




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La décision de la Fédération internationale de football association (Fifa), instance supérieure du football, de conditionner l’octroi de sa subvention annuelle à la Fegafoot par la poursuite ses anciens dirigeants, aussi transparentes qu’elle peut paraitre, soulève toute de même des interrogations lorsqu’elle ne relève pas quelques zones d’ombre.
Lorsque la Fédération internationale de football association (Fifa) intime l’ordre au Comité de normalisation du football du Gabon (organe de gestion provisoire du football fédéral) de poursuivre devant les tribunaux les anciens dirigeants de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), elle vise, cela n’échappe à personne, les bureaux fédéraux présidés par Placide Engandzas (2008-2012) et Léon Ababé (2004-2008).

Si la raison officiellement évoquée par les autorités de Zurich (Suisse) est de tirer au cl​air la gestion financière de ces anciens dirigeants du football gabonais, la démarche est absolument surprenante quand l’on sait que pour le contrôle de la dépense de sa subvention aux fédérations, l’instance mondiale du football dispose du cabinet international KPMG, qui a toujours été chargé de son suivi. Et de l’avis de bien de connaisseurs des arcanes du football gabonais, les écritures financières des personnes vises ont été validées par ce cabinet. Ce d’autant ledit contrôle se faisait à la fin de chaque exercice annuel.

Qu’est-ce qui fait alors courir Sepp Blatter et les siens ? Déjà empêtré dans des pires difficultés sportives, personne ne semble comprendre cette initiative, sur fond d’intrigues. Les résultats des Panthères sont en effet au creux de la vague et depuis bientôt deux ans, il n’y a toujours pas bureau fédéral pour gérer le football gabonais. «Aussi bien dans toutes les catégories, en équipe nationale qu’en clubs, rien ne fonctionne. Face à un tel désastre, pourquoi mener ce qui ressemble à une chasse aux sorcières ? Surtout maintenant et pas avant ? Au point que tout le monde se demande à qui profite le crime ?», s’interroge un journaliste sportif gabonais, avant de poursuivre : «le caractère spécieux de la mesure ne laisse planer aucun doute sur les intentions réelles de certaines officines tant au Gabon qu’en Suisse. Elle même trempée dans des accusations de corruption en rapport à l’attribution de la coupe du monde au Qatar en 2022, ses motivations à venir se distraire au Gabon laissent perplexe.»

Deux hypothèses sont avancées dans les salons feutrés de Libreville. D’abord, ne pouvant s’autosaisir, la Fifa l’a été par les autorités de gestion du football gabonais. «Le comité de normalisation a bel et bien introduit une requête auprès de la Fifa», soutient un observateur averti. L’objectif inavoué serait ainsi de gagner du temps afin que soit encore repoussée l’organisation de l’élection du nouveau de la fédération gabonaise de football. «Ils veulent que la Fifa, en attendant le grand déballage, renvoie aux calendes grecques l’élection du prochain bureau», a-t-il poursuivi. Déjà reportée, en octobre dernier, le scrutin tant attendu devrait avoir lieu à la fin de ce mois. L’équipe actuelle jouerait derrière ce problème les prolongations.

L’autre hypothèse est que l’on voudrait écarter de la course à la présidence de la Fegafoot, certains candidats indésirables. Notamment «le plus gênant d’entre eux, et ayant été un membre important, Jean de Dieu Moukagni Iwangou qui ferait les frais desdites poursuites judiciaires, en voyant sa candidature être invalidée. Ce qui ouvrirait la porte de la fédération à une personnalité aux ordres qui plairait à certains», pense le journaliste sportif cité plus haut.

Ainsi, le déballage public voulu par la Fifa ne cacherait, que très mal, «l’ambition obscure des mêmes torpilleurs du sport roi au Gabon de voir leurs proches aux commandes d’une structure qui suscite toutes les convoitises et appétits», conclu notre confrère. Ça promet.

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