Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Société
Article
Société

Education : « Les mêmes causes produisent les mêmes effets »
Publié le mardi 11 octobre 2016  |  Gaboneco
Comment


Prévue d’abord pour le 3 octobre dernier, puis le 17 du même mois, la rentrée scolaire a été reportée sine die par le Ministère de l’Education nationale. Un report qui suscite l’amertume voire l’inquiétude de nombreux parents d’élèves.

Au Gabon les années se suivent et se ressemblent. Et pour cause à chaque rentrée scolaire, le scénario est quasi identique avec le spectre d’une année troublée qui plane. « Elles sont toujours entachées de grèves. Assister à une rentrée scolaire sans heurts est bien une situation révolue »nous a confié Gertrude, enseignante.

Pourtant, les raisons divergent d’un camp à l’autre des acteurs de l’Education. Pour le Ministère de l’Education Nationale tenu par Florentin Moussavou, les deux reports du 3 et du 17 octobre 2016 sont liés au retard accusé dans le cadre des affectations et autres mutations des enseignants, dans les écoles primaires, secondaires. A cela s’ajoute le sempiternel problème d’orientation des élèves récemment admis en classe de 6e ainsi que la mise à disposition des tables-bancs dans les établissements qui en manquent. Une affirmation que les syndicalistes du secteur éducation battent en brèche. Pour eux la véritable raison est à mettre à l’actif de la Dynamique Unitaire (DU) qui poursuit son mouvement d’humeur entamé le 16 juillet dernier.

A en croire cette confédération syndicale, la rentrée académique 2016-2017 n’aura lieu qu’après « la libération des syndicalistes emprisonnés, le paiement intégral des rappels, la prime d’incitation à la performance du 2e trimestre 2015 dans les secteurs santé, éducation et affaires sociales, l’ouverture des stages et le concours bloqué jusqu’à ce jour », confie Simon Ndong Edzo délégué de la Dynamique Unitaire.

La Conasysed quant à elle estime que le Gouvernement use de subterfuges pour gagner du temps « ( …) Ils vont tenter de corrompre quelques brebis galeuses dans nos rangs ensuite l’école pourra commencer sans trop de grévistes. Les enseignants qui auront la PIP vont se désolidariser des autres oubliés » a ajouté Marcel Libama.

Une situation qui exaspère et crée l’amertume chez les parents d’élèves qui vivent très mal cette période pleine d’incertitudes. « Je suis déçu par l’ensemble des acteurs de l’éducation. Peut-on penser un temps soit peu aux enfants et aux parents que nous sommes ? Comment convenablement apprêter un trousseau scolaire lorsqu’on à pas de liste de fournitures ? Comment conserver de l’argent en période difficile avec des problèmes qui quotidiennement inondent nos vies ? Et on nous chantera qu’il n’existe pas de crise et pourtant chaque année c’est pareil » s’est offusquée Florentine Anaïs Moussavou Ndong, parent d’élève.

« Les raisons sont un peu farfelues, les vacances scolaires durent plus de trois mois, l’ensemble des préoccupations énumérées par le Ministre auraient pu être réglées durant cette période. Toutefois, le Ministre Florentin Moussavou a justifié les reports. Même s’il s’agit d’une première, tout va rentrer dans l’ordre d’ici peu. Il faudrait juste que les syndicalistes mettent un peu d’eau dans leur vin. Notre pays a déjà un énorme retard en matière d’éducation, principalement dû aux grèves incessantes dans ce secteur. L’impact est néfaste pour notre pays, pour l’avenir de notre nation », déclaré Jean Pierre Ondo Nzengui.

Même inquiétude partagée par les élèves eux-mêmes. « Je suis en classe d’examen, en Terminale. Vous comprenez que la situation n’est pas du tout confortable » a confié Landry Mba les larmes aux yeux.

Cette paralysie s’étend aux établissements privés qui, habituellement enregistrent à cette période, une affluence. « Nous sommes en attente d’inscriptions et réinscriptions des élèves. Les parents attendent encore histoire de ne pas vainement inscrire leurs enfants. Ce qui nous pose problème vu que cela réduit nos recettes et ne nous permet pas de fidéliser nos enseignants » s’est exclamé Victorine Ndzame, promotrice d’un établissement secondaire privé.

Tony Muru
Commentaires

Dans le dossier

Education nationale
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment