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Indice de gouvernance : Performances et contreperformances du Gabon
Publié le lundi 10 octobre 2016  |  Gabon Economie
Mohammed
© Autre presse par DR
Mohammed Ibrahim dit « Mo Ibrahim », dirige une fondation destinée à améliorer la gouvernance en Afrique.
Photo: Mohammed Ibrahim dit « Mo Ibrahim »
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Sur les 10 dernières années, le pays a enregistré des hauts et des bas dans les quatre segments du classement Mo Ibrahim qui traite de la gouvernance dans les 54 pays d’Afrique.

Le Gabon, ces dernières années a réalisé des progrès dans divers domaines de développement, de l’environnement des affaires, de l’attractivité économique de son espace, du développement humain ou encore de la politique, de la sécurité et de l’état de droit. Divers classements continentaux et mondiaux l’attestent et, l’indice Mo Ibrahim sur la gouvernance en Afrique, pointe les avancées et les reculades dans les domaines de la sécurité et de l’état de droit, la participation et les droits de l’Homme, le développement économique durable et le développement humain.

Le rapport 2016 qui évalué chaque pays fait mention d’un essoufflement de la gouvernance sur le continent de manière globale. «Pendant la période 2011-2014, le score global moyen de gouvernance en Afrique a très faiblement augmenté de 0,2 point pour atteindre 50,1 (sur 100), avec de sensibles variations de performances, tant au niveau des pays que des catégories». La tendance générale au niveau du continent masque des performances contrastées au niveau régional, amenant à un écart croissant entre les différentes régions.

L’Afrique australe demeure la région la plus performante, avec un score moyen de 58,9, suivie par l’Afrique de l’Ouest (52,4), l’Afrique du Nord (51,2) et l’Afrique de l’Est (44,3). L’Afrique centrale est à la fois la région qui enregistre le score le plus faible (40,9) et la seule région dont le niveau s’est détérioré depuis 2011.

Pris individuellement, le Gabon, dans cette masse de chiffres et de courbes, sur les 10 dernières années se classe à 32ème position avec un score de 48,8 sur 100 et affiche une progression de +1,5 en 2015. Mais, domaine après domaine, l’on se rend compte que le pays qui est le premier en zone Cemac devant des ténors comme le Cameroun (38ème), le Congo (42ème) ou encore devant le Nigeria, l’Angola, le Zimbabwe, a enregistré des avancées dans bien des domaines. Ainsi, dans le domaine de la sûreté et de l’état d droit où sont compulsées les données sur la responsabilité, l’état de droit, la sécurité des biens et des personnes et la sécurité de l’Etat, le Gabon pointe à la 29ème place avec un score de 54 sur 100. Petite curiosité cependant, le score est en régression.

Dans la sécurité de l’Etat, le pays se classe 10ème avec un score de 91,6 sur 100, alors dans le respect de l’état de droit, l’on est à la 32ème position avec une avancée de 0,6 en 2015 pour une note de 51,2. Dans le volet participation et les droits de l’Homme, le Gabon, bien que se situant légèrement en deçà de la moyenne africaine, fait office de bon élève. Il réalise une progression de 11,5 points en 2015 pour un score de 49 sur 100 sur les 10 dernières années. Ceci se justifie par le fait que la participation des citoyens au débat politique est très ouverte. Ce qui lui vaut une progression de 12 points en 2015. Cette tendance est également observée dans le domaine du respect des droits où le pays monte de plus 7 points, alors que dans la promotion du genre, le pays affiche 60,8 sur 100 et plus de 15 points en 2015.

Dans le domaine du développement économique durable qui traite de l’environnement des affaires, du développement des infrastructures, du développement rural et de la gestion des affaires publiques, le pays monte de plus en plus. De manière globale, il aligne 40,7 sur 100 et progresse de plus de 3 points. Dans le développement des infrastructures, le Gabon réalise en 2015 une progression de 3 points pour un score 37,4 sur 100, la même chose est visible dans les infrastructures énergétiques. L’environnement des affaires gabonais s’en trouve amélioré selon l’indice Mo Ibrahim et affiche une note de 43 sur 100 pour une progression de 0,4%. Une note en phase avec le classement di World economic forum qui a classé le Gabon dans la catégorie des pays les plus attractifs du continent notamment en Cemac. Le développement rural constitue la plus forte progression du Gabon dans le classement sur les 10 dernières années. +16,6 points en 2015 et une note de 47,3 sur 100.

Le développement humain laisse apparaître, malgré une moyenne de 52 sur 100, une régression de 5,9 points dans le classement. Dans ce domaine sont mis en exergue les aides sociales, la santé et l’éducation, le Gabon connaît quelques écueils. Ainsi par exemple, dans l’éducation, il y a une reculade de 2,4 points. La santé affiche certes une note de 69 sur 100 mais la reculade est 5,3 ponts sur les 10 dernières années tandis que les aides sociales croupissent à -10 au classement sur la décennie de l’indice.

Selon le président de la fondation Mo Ibrahim, «Bien que, dans l’ensemble, nos concitoyens africains sont certainement en meilleure santé et vivent dans des sociétés plus démocratiques qu’il y a 15 ans, l’IIAG 2015 montre que l’évolution récente sur le continent dans d’autres domaines clés est, soit au point mort, soit en déclin, et que certains pays majeurs semblent marquer le pas. C’est un signal d’alarme pour chacun d’entre nous. Seules des améliorations partagées et durables dans chacun des domaines de gouvernance assureront aux Africains l’avenir qu’ils méritent et exigent».

Les progrès du Gabon s’expliquent par sa grande ouverture démocratique et le sens élevé des autorités à donner du relief au débat politique. La dernière confrontation électorale donne à voir sur le niveau de liberté d’expression mais surtout de la qualité des institutions démocratiques.

Quant aux infrastructures, les efforts engagés et les résultats enregistrés ces dernières années ne peuvent que faire pencher le curseur vers le haut. Ente les routes, les ouvrages d’art, les barrages hydroélectriques, les centrales thermiques, les hôpitaux, etc., sont la preuve que le pays avance et se construit.
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