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Nominations : partie d’échec au palais du bord de mer !
Publié le jeudi 6 octobre 2016  |  Gaboneco
Le
© AFP par STEVE JORDAN
Le nouveau Premier ministre Franck Emmanuel Issoze-Ngondet
29 septembre 2016.
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Le tout premier conseil des Ministres de l’équipe de Franck Emmanuel Issoze-Ngondet restera sans aucun doute gravé dans la mémoire collective. Et pour cause, Ali Bongo Ondimba, en personne, a chamboulé la configuration de son entourage. Un vœu ardent de nombreux gabonais qui demandaient avec insistance la tête de certains proches collaborateurs du locataire du bord de mer tels Maixent Nkani Accrombessi et Liban Souleymane, considérés jusque-là comme des intouchables. Un souhait exaucé à minima…
« (…) Pour ma part, j’ai compris le sens du vote des Gabonais. J’ai bien compris le doute de certains et j’ai bien perçu la déception d’autres encore », des propos prononcés par Ali Bongo Ondimba à l’occasion de son discours circonstanciel pendant la cérémonie de prestation de serment le 27 septembre dernier.

Beaucoup d’observateurs de la scène politique locale avaient émis des sérieuses réserves quant à la profondeur desdits propos. Normal, la communication politique nous enseigne que le discours dépend de la posture. Seulement, le baptême du feu, (Ndlr : le tout premier conseil des Ministres du Gouvernement Franck Emmanuel Issoze-Ngondet), de la nouvelle équipe gouvernementale a déjoué tous les pronostics. Après la feuille de route fixée par Ali Bongo Ondimba aux nouveaux membres du Gouvernement, place aux mesures individuelles.

A la surprise générale, Maixent Nkani Accrombessi, le tout puissant Directeur de Cabinet, très contesté tout au long du précédent mandat d’Ali est démis de ses fonctions. Toutefois, l’intéressé n’a pas été jeté en pâture puisqu’il est désormais nommé Haut Représentant Personnel du Président de la République. Avec cette nouvelle nomination, l’ancien Directeur de Cabinet gagne un peu plus en galons, contrairement à ce que pense de nombreux gabonais. Loin d’être un simple lot de consolation, le Haut Représentant Personnel du Président de la République, du moins à en croire l’organigramme, est au-dessus du Directeur de Cabinet. Certainement une récompense pour les coups essuyés ces sept dernières années.

Le poste de Directeur de Cabinet du Président de la République échoit désormais à Martin Boguikouma qui connait bien la maison. En effet, celui qui était jusqu’à ce premier Conseil des Ministres, Gouverneur de l’Ogooué-Maritime a d’abord été Directeur de Cabinet adjoint d’Ali Bongo Ondimba. Martin Boguikouma avec cette nomination accède donc à la prestigieuse fonction de Directeur de cabinet du Président de la République.

Autre personnalité influente du précédent septennat à avoir été bougée, Liban Souleymane, ancien Chef de Cabinet du Président de la République désormais parachuté Coordinateur du Bureau de Coordination du plan Stratégique Gabon Emergent, en qualité de coordinateur. Succédant ainsi à Yves Fernand Mamfoubi, lui-même nommé Ministre de l’Agriculture, chargé de la mise en œuvre du programme Graine. Avec cette nomination, l’ancien Chef de Cabinet, Liban Souleymane grimpe un peu plus dans la sphère étatique vu que désormais il gère des affaires spécifiques avec en prime une autonomie financière. On est donc tenté de croire qu’il s’agit non pas d’une sanction mais plutôt d’une promotion pour ce jeune que ses proches définissent comme passionné dans l’âme et gros travailleur.

Un goût de déjà vu….

Des nominations et mutations qui ne font pas forcément l’unanimité ! La maxime populaire ne dit-elle pas que « la perfection n’est pas de ce monde » ? On se souvient qu’à l’aube de son précédent septennat, Ali Bongo Ondimba avait sorti la même carte ! La presse du moment avait d’ailleurs parlé de « Tsun-ali » pour qualifier le nettoyage des écuries d’Augias. L’administration gabonaise avait été reconfigurée, faisant ainsi éclore de nouvelles têtes aux postes de responsabilités voire dans le Gouvernement.

Un signe d’espoir qui malheureusement a été plombé par la résurgence des « tares » locales. Espérons que le Premier Magistrat du pays qui dit avoir compris le message des Gabonais à l’issue du scrutin présidentiel très serré où au finish il devance Jean Ping d’une courte tête, cette fois ne tombera pas dans les mêmes erreurs et œuvrera comme il le clame corps et âme au bien-être des Gabonais.

Paul Ndombi
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