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Monnaie : Le maintien du franc Cfa soutenu par des Africains
Publié le lundi 3 octobre 2016  |  Gabon Economie
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© Gabon Review par DR
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En conclave à Paris avec le ministre français des Finances, des économistes du continent africain soutiennent que le franc Cfa restera plus stable s’il reste arrimé à l’euro. Une idée opposée à celle du responsable démissionnaire de la Commission économique de l’Onu pour l’Afrique selon qui cette monnaie est désuète.

Le débat sur la conservation ou pas du franc Cfa par certains pays francophones d’Afrique est plus que jamais d’actualité. En fin de semaine dernière, il a fait l’objet de discussions lors du conclave entre les ministres des Finances de la Zone Franc et celui de la France. Michel Sapin et ses homologues de l’Uemoa et de la Cemac ont échangé sur « les grands enjeux économiques et monétaires d’intérêt commun », en prélude aux assemblées du Fmi et de la Banque mondiale.

De grands économistes africains ont profité de cette occasion pour soutenir le maintien du franc Cfa en Afrique. Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Tiémoko Meyliet Koné soutient sa thèse en comparant la santé économique des pays qui utilisent le franc Cfa et ceux qui ne le font pas. « Personne ne peut nous dire que, par rapport aux autres pays qui ont à peu près les mêmes challenges que nous [Zone franc, Ndlr], ils sont mieux lotis », soutient-il.

Du côté de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), le gouverneur Lucas Abaga Nchama estime de son côté que « la crise actuelle n’est pas du tout monétaire. Il s’agit d’une crise qui provient d’un choc exogène qui impacte nos économies ». Rejoignant de ce fait la position du gouverneur de la Banque de France, selon qui « des études économiques sont faites pour voir si le franc Cfa est surévalué ou sous-évalué par rapport à son niveau économique de très long terme. Aujourd’hui notre réponse est très claire, le franc Cfa n’est ni sous-évalué, ni surévalué ».

Les arguments pleuvent pour montrer que la Zone franc gagnerait à garder l’utilisation de cette monnaie qui subit pourtant de fortes critiques ces derniers mois. Jeudi, avant la rencontre de Bercy, Carlos Lopes, secrétaire général adjoint de l’Onu et secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, estimait que la monnaie « est désuète et n’est pas adaptée à la conjoncture internationale ». Pour lui, le gage de stabilité du franc Cfa présente l’inconvénient de contraindre les Etats membres de la Zone franc à calquer leur politique sur l’euro.

Comme lui, nombreux sont les économistes africains qui dénoncent un manque de souveraineté, une sorte de prolongement de la colonisation. Certes, son arrimage à l’euro limite les risques de volatilité, mais cet arrimage à la devise européenne freine le développement des pays de la Zone franc. Mais, au final, comme l’a souligné le ministre français des Finances, Michel Sapin, « le maintien ou non du franc Cfa dépend de la volonté des Africains ». Une rencontre est prévue à Abidjan en avril 2017 qui devrait permettre de se pencher de nouveau sur la question.
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