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Crise post-électorale : Mborantsuo organise une messe pour les juges constitutionnels
Publié le lundi 3 octobre 2016  |  Gabon Review
Cérémonie
© AFP par Steve Jordan
Cérémonie d`investiture du président Ali Bongo
Mardi 27 septembre 2016. Libreville. Le président réélu du Gabon, Ali Bongo Ondimba a prêté serment en présence de quatre chefs d’Etat africains et de plusieurs personnalités.
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C’est à la Cathédrale Sainte-Marie de Libreville, samedi dernier, qu’une messe d’action de grâce a été dite «afin que Dieu protège les juges constitutionnels» !

Ils étaient tous là, les neuf Juges constitutionnels, même ceux que l’opinion prend pour des «magistrats à tenir en haute estime», «ceux qui avaient tenté de résister à la mascarade, avant de rentrer dans leurs petits souliers» !

Marie-Madeleine Mborantsuo, président de la Cour Constitutionnelle, le Dr. Hervé Moutsinga, doyen de l’institution, et le Dr Claudine Menvoula ont su convaincre les autres membres, à savoir Louise Angué, François de Paul Adiwa-Antony, Baptiste Quentin Rogombé, Christian Bignoumba Fernandes, Jacques Lébama, Afriquita Agondjo, à aller prendre part à cette messe.

Devant une assistance composée d’agents de l’institution, de parents et amis, les juges constitutionnels ont suivi la messe, manifestement émus. L’action de grâce est, faut-il le rappeler, «une attitude de reconnaissance envers Dieu», une manière de «remercier le Seigneur pour son amour». «Je suis plein de reconnaissance pour celui qui me donne la force, Jésus-Christ notre seigneur», a voulu dire le prêtre officiant.

Agressions à domicile

Cette messe est arrivée au moment où certains juges constitutionnels désignés comme des «empêcheurs de tourner en rond» sont l’objet de filatures, d’écoutes téléphoniques et de violations de domicile, comme c’est le cas d’un juge habitant le quartier d’Agondjé, dans la commune d’Akanda, dont le domicile a été saccagé, en pleine journée, le lundi 26 septembre dernier, deux jours après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle.

Était-ce une tentative d’enlèvement, de «refroidissement» ou tout simplement une volonté d’intimider ? Dans le voisinage, certains commencent à prendre peur… S’il est de notoriété publique que Marie-Madeleine Mborantsuo est une fervente croyante qui lit la Bible tout le temps, nombreux ne comprennent pas à quoi rimait cette messe d’action de grâce. «Par cette action, la Cour constitutionnelle a voulu sauver le Gabon de la destruction et de la désunion », a commenté un journaliste de Gabon 24, alors que pour Louise Angué, juge constitutionnel, «tout le monde a vu les menaces dont la Cour constitutionnelle a été l’objet. Il faut rendre grâce à Dieu parce que durant ces moments difficiles, sous d’autres cieux on a vu le collège des juges se disloquer. Cela n’a pas été le cas au Gabon : nous sommes restés soudés, unis les uns aux autres (…) Nous avons prié. Nous avons demandé à Dieu de nous guider, de nous assister, d’entrer dans le cœur de ses enfants, les Gabonais.» Il était donc question de s’en remettre à Dieu et le remercier d’avoir tiré d’embarras les acteurs de la Cour constitutionnelle. On croyait pourtant que chez les chrétiens «le salut est un engagement personnel, immédiat et individuel».
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