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Réélection d’Ali Bongo : Une gouvernance sans la communauté internationale ?
Publié le mardi 27 septembre 2016  |  Gabon Review
Ali
© Autre presse par DR
Ali Bongo Ondimba et François Hollande
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Au regard des réactions froides de la communauté internationale après sa victoire à la dernière présidentielle, le prochain septennat d’Ali Bongo pourrait se faire sans un grand soutien de la France et d’autres pays européens.

Depuis l’annonce des premiers résultats de la présidentielle d’août 2016, ayant donné vainqueur Ali Bongo, les relations entre les autorités gabonaises et la communauté internationale sont loin d’être les plus cordiales. Celles-ci devraient d’ailleurs se compliquer dans les mois qui viennent, prédisent certains. Les réactions pour le moins froides et peu enthousiastes ayant suivi la décision de la Cour constitutionnelle gabonaise laissent présager un septennat difficile pour le président de la République, faisant déjà face à des critiques à peine voilées de la part de la communauté internationale, en l’occurrence de la part de la France et de l’Union européenne.

Si en janvier dernier Manuel Valls, Premier ministre français, avait déjà considéré qu’Ali Bongo avait été élu en 2009, mais «pas comme on l’entend», la réélection du président gabonais est une nouvelle fois sujette à caution, et ne devrait pas lui permettre d’améliorer son image auprès des autorités françaises. Récemment, Jean-Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères, a clairement boudé la décision de la Cour, qui n’est pas parvenu à «lever tous les doutes» autour des résultats du scrutin du 27 août 2016, notamment dans la province du Haut-Ogooué. Le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) y avait battu Jean Ping grâce à une participation avoisinant les 100%. Si en déposant un recours devant la Cour constitutionnelle l’ancien président de la commission de l’Union africaine avait décrié «une grossière manipulation des résultats», aujourd’hui, la France appelle les autorités du Gabon à ne pas s’éloigner des normes internationales en matière de droit de l’homme et de l’Etat de droit, et de restaurer la confiance des Gabonais en leurs institutions. Choses plus faciles à dire qu’à faire.

Outre la réaction du chef de la diplomatie française, celle des observateurs de l’Union européenne laisse entendre que le septennat d’Ali Bongo pourrait également se faire sans le soutien des autres pays membres de l’Europe. D’autant que depuis la proclamation, le 31 août dernier, des résultats du scrutin présidentiel, la convivialité entre les autorités gabonaises et les observateurs de l’UE semble s’être effritée. Et la dernière charge de la mission d’observation ne devrait rien arranger dans les rapports entre les deux parties. Dans un communiqué, la mission a noté «des faiblesses techniques importantes» dans le traitement du contentieux électoral et a regretté que la Cour ait été contrainte de statuer sur les seuls procès-verbaux fournis par la Cenap. Depuis, le Gabon a bombé le torse et crié à l’ingérence, en invoquant sa souveraineté. Pas sûr que dans les prochaines années, les déplacements européens du chef d’Etat gabonais se fassent avec le même entrain qu’au cours des précédentes années.
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