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Mike Jocktane appelle au respect de la vérité des urnes
Publié le samedi 24 septembre 2016  |  Gabon Review
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© Autre presse
Mike Jocktane, évêque et homme politique
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Le vice-président de l’Union nationale (UN), principal parti d’opposition, appelle les grands acteurs politiques Gabonais et de la société civile à faire preuve de maturité, de maîtrise de soi, d’humanisme et de charité pour épargner le Gabon du chaos. Le verdict de la Cour constitutionnelle fixera selon lui la garantie de paix.

A quelques heures du verdict de la Cour constitutionnelle à propos du recours en contestation introduit par trois candidats ayant pris part au dernier scrutin présidentiel au Gabon, les appels ultimes à la paix et à la retenue se multiplient.

« Je lance un appel solennel à la Cour constitutionnelle afin que conformément à sa mission, elle dise le droit, rien que le droit en reconnaissant le vrai vainqueur de ce scrutin. Il me semble que la paix sociale que nous voulons préserver l’y oblige », indique Mike Jocktane.

Véritable tournant de l’histoire politique du pays, pense l’homme de Dieu, ce moment retiendra les œuvres de chacun selon qu’il se sera investi. L’orientation pour le pays d’aspirer à une véritable démocratie et de compter de vrais démocrates parmi ses fils, passe par le respect du choix démocratique opéré par les Gabonais.

L’homme d’église redoute toutefois les contorsions intellectuelles produites pour imposer le faux. « Aujourd’hui, la mauvaise foi de ceux que je considère comme les ennemis de l’Etat tente de prendre le dessus sur la volonté du peuple. C’est ce qui, à mon humble avis, est la cause de cette crise majeure qui a déjà causé la mort de beaucoup de nos compatriotes, la destruction de plusieurs édifices publics et de nombreux dommages », regrette le candidat malheureux à la primaire de l’UN, notant que les conséquences sont bien le fait du pouvoir. « Le pouvoir émergent est une malchance pour le peuple gabonais. Malgré un collège électoral de moins de 800 000 personnes, il n’a même pas été capable d’organiser une élection juste, crédible et transparente. Il est donc responsable de la tragédie post-électorale», accuse-t-il.

Mike Jocktane estime légitime le désir des Gabonais de nourrir le rêve d’un Gabon nouveau. Par conséquent, personne ne devrait mourir pour cela, « Il faut que les violences cessent. Nous devons tout faire pour que les violences cessent », martèle avec véhémence le révérend.

Dans un souci d’injecter des signes d’apaisement, l’homme préconise la libération des prisonniers politiques parmi lesquels Firmin Ollo, Jean Remy Yama et Bertrand Zibi. De même, il pense qu’une voix nouvelle doit indiquer la voie à suivre. Cette voie qu’il a appelé la voie de l’unité, à travers un nouveau modèle de rassemblement, devra associer comme ingrédient une équipe courageuse déterminée à interrompre ce cycle fâcheux. « Car, plus que jamais le Gabon est un tout, qui a besoin de tous. Ainsi, lorsque le Gabon, notre chère patrie dira un jour à chacun de nous : “j’étais nue et vous m’avez vêtue”, œuvrons pour que le patronyme que nous laisserons en héritage à notre progéniture ne puisse être inscrit du côté des mises en cause », fait observer Mike Jocktane.

Conscient du manque de crédibilité notoire des institutions impliquées dans la gestion du processus électoral, le révérend ne regrette pas de s’être engagé aux côtés de Jean Ping. Pour lui, les souvenirs d’une bonne campagne électorale, ont davantage nourri l’obligation d’aller aux élections. Contre tracasseries et provocations, leur détermination n’a pas été entamée. Toute chose qui est conforme à son idéal chrétien et à son engagement politique qu’il promet ne jamais trahir.

Alain Mouanda
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