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Gabon/ La « colère froide » des Gabonais issus du SUD-OUEST
Publié le mardi 18 mars 2014   |  Mediapart


Ali
© Autre presse par DR
Ali Bongo Ondimba, chef de l’Etat de la république du Gabon


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Ali BONGO ONDIMBA et son PARTI DEMOCRATIQUE GABONAIS sous-estiment visiblement la « colère froide » des Gabonais issus du SUD-OUEST du Gabon et qui finiront par réagir et leur réaction sera différente des autres contrées, n‘en déplaise !

D’abord, on a imposé aux Gabonais du SUD-OUEST, une guerre coloniale au début du 20e siècle dans le territoire de NDENDE, TCHIBANGA et MOABI. Le coût humain des tueries du MOKAB (un territoire situé entre TCHIBANGA et MOABI) est un « secret d’état » pour l’instant. Ensuite, le fait d’avoir voté « non » au référendum du Général De Gaule en 1958 contre une « indépendance factice » de notre pays a conduit feu le Président Omar BONGO ONDIMBA à punir (sur ordre ?) les populations du SUD-OUEST-GABON pendant ses 42 ans de pouvoir. A présent, on vient pomper les richesses que nos pères ont protégées pour les générations futures de ce Gabon sans aucun respect de peuplades qui ont beaucoup souffert.

Le SUD-OUEST qui est la mamelle pétrolière du Gabon a été maltraité depuis trop longtemps. Et ce ne sont pas les nominations d’un Vice-Président, de quelques ministres ou de quelques directeurs qui cicatrisera de sitôt les blessures et lavera l’humiliation que nos pères ont ressenti : Du Général Boulingui à Monsieur Mihindou Mi Nzamba, d’Emile Kassa MAPESSI à Pierre MAMBOUNDOU. Et parlons-en de Pierre Mamboundou. Parlons de l’Union du Peuple Gabonais, parlons du Peuple de l’UPG … martyrisé, emprisonné, massacré en 2005 ou 2009 … Souvenons des morts de 2009 à la suite du scrutin présidentiel du 30 août 2009 : des upégistes essentiellement. Combien de temps allons-nous supporter ces humiliations incessantes sans réagir ? Le SUD-EST du Gabon contrôle l’ensemble des finances de la République Gabonaise, sa défense, de nombreuses institutions constitutionnelles …etc. D’autres ont le GOUVERNEMENT, l’Assemblée Nationale, le Sénat.

Pour remercier le SUD-OUEST de sa mansuétude et de sa capacité à supporter les persécutions imposées par le SYSTEME BONGO-PDG, qu’est-ce que le pouvoir a gabonais a trouvé comme idée généreuse ? La mort injuste de Pierre MAMBOUNDOU le leader issu du SUD-OUEST et la destruction programmée de son parti l’Union du Peuple Gabonais (UPG), destruction programmée à laquelle nous nous sommes opposés en intégrant cette famille politique malgré mille et une difficultés. L’ultime humiliation de l’opposant historique a eu lieu pendant les élections LOCALES de décembre 2013, notamment à Ndendé. Entre les mentors du Parti Démocratique Gabonais (au pouvoir depuis un demi-siècle) qui considèrent qu’il faut punir les descendants de pseudo esclavagistes du SUD-OUEST et les BONGO qui pensent que toutes les richesses du pays leur appartiennent, ce ne sont pas seulement les populations humiliées du SUD-OUEST qu’on rabaisse plus bas que terre, c’est l’avenir de l’ensemble des Gabonais qu’on veut enterrer. Pourquoi ? Parce que le SUD-OUEST représente l’avenir de notre pays en termes de prospérité partagée et en termes de valeurs.

Nous sommes donc obligés de nous battre encore pour l’honneur et pour l’Histoire. C’est ce que je proposerai bientôt au « Peuple de l’UPG » et à l’ensemble des Gabonais dès mon retour au Gabon d’ici peu. Je lance un appel aux « souverainistes » de bonne volonté : il faut enterrer la hache de guerre déterrée naguère contre feu Pierre MAMBOUNDOU et son parti l’UPG. Ce parti est plus qu’une organisation politique. Il s’agit d’un « Peuple » incontournable au Gabon. Certains ont cru, à un moment, que l’assassinat de Pierre MAMBOUNDOU libèrerait un boulevard à certains ambitieux mais le résultat est clair désormais : aucun acteur de premier plan n’a bénéficié de l’élimination du Premier Maire de Ndendé. Bien au contraire, sa disparition a plongé la classe politique gabonaise dans une catalepsie et une atonie généralisées. Comme quoi, la destruction d’un concurrent politique n’arrange pas toujours les affaires de uns, même s’ils espèrent et facilitent la mort des autres.

Bruno Ben MOUBAMBA de l’Union du Peuple Gabonais (UPG)

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