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Crise postélectorale : Marie-Madeleine Mborantsuo accusée de parti-pris
Publié le mardi 20 septembre 2016  |  Gabon Review
Marie-Madeleine
© Autre presse par DR
Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon
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Ayant peu apprécié son interview à Jeune Afrique, les soutiens de Jean Ping accusent la présidente de la Cour constitutionnelle de prendre parti pour le pouvoir et lui demandent d’en tirer les conséquences.

L’interview accordée, le 15 septembre 2016, par Marie-Madeleine Mborantsuo au site de Jeune Afrique a suscité l’«étonnement» et l’«indignation» des soutiens de Jean Ping. Dans une déclaration faite le 18 septembre, ils estiment que la présidente de la Cour constitutionnelle, «non satisfaite de s’épancher publiquement sur les tenants et aboutissants du contentieux électoral soumis au jugement de la juridiction qu’elle préside, a fait siennes la thèse et les arguments de monsieur Ali Bongo». Sinon, comment comprendre que comme lui, elle envisage d’aller au-delà de l’objet de la saisine du candidat consensuel de l’opposition pour s’intéresser aux provinces de l’Estuaire et du Woleu-Ntem ? Comment comprendre qu’elle se soit livrée à des commentaires et analyses sensiblement identiques à ceux du vainqueur provisoire du scrutin présidentiel du 27 août dernier ? Et comment comprendre qu’elle veuille s’intéresser au fait que Jean Ping se soit autoproclamé président de la République élu ?

De Casimir Oye Mba à Guy Nzouba Ndama, les propos de Marie-Madeleine Mborantsuo sonnent comme l’expression d’un parti pris, tranchant de fait avec les obligations de neutralité et de réserve auxquelles elle est soumise. Aussi, ont-ils dit redouter «une décision politique couverte d’un vernis juridique» au terme de l’examen de la requête en réformation déposée par leur candidat, visant un recomptage des résultats bureau de vote par bureau de vote dans la province du Haut-Ogooué, où la participation a avoisiné les 100%, selon les résultats officiels.

Face à ce qu’ils ont considéré comme une faute de la part du responsable de l’institution la plus importante du pays, les soutiens de Jean Ping ont appelé Marie-Madeleine Mborantsuo à «tirer toutes les conséquences de sa prise de position politique». D’autant qu’«elle n’a plus l’autorité morale requise pour conduire la Cour constitutionnelle dans un processus si délicat de l’histoire de notre pays». Il s’agit, ont-ils justifié, de réhabiliter la légitimité de cette institution, dont la «décision inique» qui semble se profiler à l’horizon pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur l’avenir des Gabonais, voire du Gabon.

Pour les soutiens de Jean Ping, par ses propos, Marie-Madeleine Mborantsuo a «dilapidé le reste de crédit que l’on pouvait encore lui accorder». Pour eux, «elle vient d’en ajouter au climat de défiance et de méfiance qui préside aux relations entre la Cour constitutionnelle et le peuple gabonais», qui la perçoit comme une sorte de «Tour de Pise», penchant toujours d’un côté, et notamment du côté du pouvoir.
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