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Les cheminots disent non à l’inculpation du DG de Setrag
Publié le lundi 17 mars 2014   |  Nouvelles du Gabon


Sidonie
© Autre presse par DR
Sidonie Flore Ouwé, procureur de la République du Gabon


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Libreville - Les agents de la Société d’exploitation de Transgabonais (Setrag) réunis au sein d’une coalition de syndicats ont vivement protesté, en fin de la semaine écoulée, contre la décision du procureur de la République près le tribunal de Libreville, Sidonie Flore Ouwé, d’engager «avec fermeté des poursuites contre le directeur général de Setrag pour homicide involontaire».

Suite à la conférence de presse, le 12 mars 2014, le procureur de la République près le tribunal de Libreville, Sidonie Flore Ouwé, avait notamment qualifié d’«homicide involontaire» la tragédie ayant coûté la vie à cinq membres d’une même famille, en plus du fils de leur voisin. Le patron de la Setrag devrait donc être poursuivi pour avoir manqué gravement à ses obligations de sécurisation des usagers sur le passage à niveau de Nkoltang.
L’annonce du procureur faisait suite à une plainte déposée par les familles des victimes de l’accident ferroviaire du 3 février 2014 au niveau de Nkoltang. Mais, es cheminots ne l’entendent pas de cette oreille. Pour eux, ce tragique accident ne serait nullement survenu par la faute de leur entreprise, mais plutôt de l’Etat. Estimant qu’ils sont les boucs émissaires d’une affaire que l’Etat aurait du régler plus tôt, les contestataires brandissent une disposition de l’article 10 de la convention de Concession pour la gestion et l’exploitation du chemin de fer Transgabonais conclue entre leur entreprise et l’Etat gabonais.

«Les passages à niveau à l’intersection des lignes ferroviaires du domaine ferroviaire concédé et des voies routières publiques sont autorisés par arrêté du ministre chargé des routes, le concessionnaire entendu. L’arrêté précise les équipements à mettre en place et les conditions de l’éventuel gardiennage du passage par la concession. Les travaux routiers et ferroviaires de création du passage sont réalisés et financés par l’Etat», ont indiqué les cheminots pour se dédouaner. Et pour marquer leur mécontentement, ils ont décidé d’entrer en grève illimitée pour interpeler l’Etat sur la nécessité d’actualiser les textes relevant du cahier de charges.
On en vient donc à se demander si le procureur de la République près du tribunal de Libreville connaissait l’existence de cette disposition avant de faire sa sortie. Et si tant est qu’elle est vérifiée, madame Ouwé pourra-t-elle revenir en arrière sur ses déclarations et engager des poursuites contre l’Etat ?

Il est rappeler que le directeur de Setrag a déjà été interpellé pour cette affaire et mis en garde à vue la Brigade des recherches de 9 heures à 22 heures, selon les cheminots qui ont affirmé qu’«il a été libéré grâce à des pressions diplomatiques et politiques».
Les travailleurs du chemin de fer ont affirmé, s’ils venaient à entrer en grève à ce propos, avoir pris toutes les dispositions pour que le service minimum soit mis en place pour être en phase avec la loi du travail.

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