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Crise post-électorale : La fuite en avant des autorités gabonaises
Publié le jeudi 8 septembre 2016  |  Gabon Review
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Invitées par la communauté internationale à donner la preuve que le scrutin présidentiel du 27 août était transparent, les autorités gabonaises préfèrent agiter l’accusation d’un complot imputé à Jean Ping et les siens.

Depuis l’annonce des résultats officiels de l’élection présidentielle, les autorités gabonaises éprouvent beaucoup de mal à convaincre l’opinion nationale et internationale sur la transparence du scrutin. Alors que la preuve du contraire avait déjà été donnée par les observateurs de l’Union européenne, la réélection d’Ali Bongo est de moins en moins assumée ces derniers jours.

La pression exercée par la communauté internationale, la France en tête, constitue pour certains l’une des principales raisons de l’hésitation perceptible dans les rangs du pouvoir de Libreville. C’est à peine si l’on évoque «le raz-de-marée» du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) dans la province du Haut-Ogooué. Les autorités gabonaises préfèrent se focaliser sur un supposé «complot» ourdi par Jean Ping et ses soutiens, parmi lesquels Guy Nzouba Ndama, qu’elles accusent de vouloir «déstabiliser le Gabon pour des raisons personnelles».

C’est en tout cas l’explication que livre le gouvernement gabonais depuis quelques jours sur la crise actuelle. Pour les soutiens d’Ali Bongo, l’ancien président de la commission de l’Union africaine, qui assure être «le nouveau président de la République gabonaise», aurait d’ailleurs «piégé» la communauté internationale.

Si les autorités gabonaises semblent se complaire dans cette posture, c’est que la question de la transparence électorale est un sujet bien difficile à aborder. Au-delà des accusations portées contre Jean Ping, aussi bien sur la supposée immixtion de sujets ivoiriens dans le processus électoral, que sur la supposé découverte d’«un homme ligoté et torturé» à son quartier général des Charbonnages, le pouvoir reste muet sur la question de la qualité des résultats du scrutin présidentiel. Libreville persiste dans la fuite en avant.

Invitées, entre autres, par Paris, Bruxelles et Washington, soit à publier les résultats bureau de vote par bureau de vote, soit à recompter les voix, les autorités gabonaises peinent à prouver que les résultats proclamés par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) sont ceux véritablement issus des urnes.

Entre les accusations de «paternalisme», d’«ingérence» et d’«appel à une violation de la loi électorale gabonaise», le gouvernement cherche désespérément l’échappatoire. Pourtant, certains assurent que seule une réponse positive à l’une des deux propositions faites les Occidentaux permettra de sortir de la crise dans laquelle le pays est plongée depuis le 31 août.
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