Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Jean Ping appelle à un blocage économique du pays
Publié le mercredi 7 septembre 2016  |  Gabon Review
Présidentielle
© AFP par MARCO LONGARI
Présidentielle 2016: le candidat Jean Ping anime un point de presse à son quartier général
Dimanche 28 aout 2016. Jean Ping candidat a la Présidentielle 2016 s’est autoproclamé vainqueur du scrutin alors même que les opération de compilation des votes se poursuivent.
Comment


A la suite des manifestations violentes que le Gabon a connues ces derniers jours, le principal challenger d’Ali Bongo à la présidentielle du 27 août dernier, qui réclame toujours «sa victoire», demande au peuple, à travers une lettre ouverte publiée le 5 septembre sur son site, de ne plus user de violence mais de résister en neutralisant l’économie du pays.

Alors qu’on croyait à une résignation du camp de l’opposition face aux atrocités nées des manifestations de ces derniers jours dans le pays, notamment avec le calme apparent de ces dernières heures, l’état-major de Jean Ping est bien loin de capituler, et peut-être le peuple Gabonais avec. Dans une lettre ouverte adressée au peuple Gabonais, Jean Ping a déploré le ’’carnage’’ ayant fait suite aux violences perpétrées par le peuple contestant les résultats annoncés de l’élection présidentielle. Il a suggéré de ce fait qu’«afin de préserver les vies humaines, je vous demande à partir d’aujourd’hui de ne pas user de violence mais de résister par le blocage économique du pays. Je vous propose de cesser toute activité et de commencer une grande grève générale. Puisqu’Ali Bongo veut tuer les gabonais, je déclare le Gabon Pays Mort. Nous ne participerons pas à l’économie au profit de ce tyran», a-t-il exhorté.

Dénonçant des assassinats qui se compteraient par dizaines, et par centaine voire par milliers en nombre de blessés selon lui, Jean Ping estime que les actes perpétrés par le régime régnant qu’il qualifie de sanguinaire doivent cesser, sauf que des réactions doivent s’en suivre. «Nous devons résister par tous les moyens pour faire tomber ce tyran et croyez-moi, il est sur le point de tomber», indique-t-il, notant comme signaux qu’aucune représentation diplomatiques n’a reconnu les résultats de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), tout à l’opposé de la reconnaissance affichée en faveur de sa victoire par plusieurs personnalités politiques et organisations civiles extérieures.

L’autre indicateur qui attesterait, selon lui, de la fragilité de ce régime est la coupure de l’Internet et la destruction des moyens de communication satellitaire du camp Ping. L’ampleur des atrocités est ainsi noyée dans ce silence manifestement trompeur. «Néanmoins, nous informons heure par heure, minute par minute, de la situation du Gabon et l’opinion internationale n’est pas dupe sur la nature violente de ce régime», assure Jean Ping.

Loin de céder à un optimisme immatériel, Jean Ping sollicite la mobilisation de tous. Il appelle également la communauté Gabonaise de l’étranger à s’unir à cette action. «Le combat n’est pas fini, faites-moi confiance, nous travaillons avec nos partenaires pour mettre un terme à ce régime qui nous a fait trop souffrir. Tenez bon, nous y parviendrons !», dit-il, non sans rappeler qu’il est le président élu avec un pourcentage de 58%.

Alain Telly Mouanda
Commentaires


Comment