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Emeutes : La facture des dégâts
Publié le mercredi 7 septembre 2016  |  Gabon Economie
Gabon
© Autre presse par DR
Gabon : affrontements à Libreville après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo
Mercredi 31 Août 2016. Libreville.
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Opérateurs économiques, employés, consommateurs, etc. paieront la lourde facture des pillages et incendies.

Il faudra du temps et des moyens financiers colossaux pour remettre en l’état ce qui a été détruit. Des dépenses non prévues par les uns et les autres, mais que les pouvoirs publics devraient normalement supporter, dans un contexte déjà marqué par une crise qui frappe le pays depuis quelques années, provoquée par la baisse du prix du baril de pétrole sur le marché international. Sans oublier d’autres répercussions que devront supporter les consommateurs qui ne manqueront pas de trinquer davantage à travers le renchérissement des prix des produits de première nécessité dans les différentes surfaces commerciales.

Déjà, les jours qui ont suivi les violences électorales ont vu, rien que le prix de la baguette de pain, connaître une hausse vertigineuse de 200 à 300 FCFA. Le lourd tribut de Ceca-Gadis et Prix Import De prime abord, l’ampleur des dégâts laisse pantois tout observateur. Tant les vandales et autres pilleurs n’ont pas fait dans la dentelle. Et des premières estimations faites, on dépasse déjà des centaines de milliards de Fcfa.

Dans les commerces par exemple, deux grandes chaînes de distribution ont payé le lourd tribut des hordes en furie : le Groupe Ceca-Gadis, avec ses enseignes Cecado et Gaboprix et le Groupe Prix Import, dont leurs succursales dans les quartiers ont subi la loi des pilleurs. Surtout pour le Groupe Ceca-Gadis victime des pillages jusqu’à Port-Gentil, la capitale économique. On dirait que le tort de ces chaînes de commerce est celui de faire dans la proximité, car se disant entreprises citoyennes, en offrant des emplois aux compatriotes dans toutes les zones où elles sont implantées.

Pillages et casses fabriquent des centaines des chômeurs Le magasin Prix-Import de Nzeng-Ayong, dans le 6ème arrondissement de Libreville, a ouvert il y a seulement six mois, avec à la clé des emplois pour une centaine des compatriotes. Tout comme à la succursale de Cecado des Charbonnages dans le 1er arrondissement.

La note s’annonce donc salée, au regard de l’ampleur des dommages causés par les hordes qui se sont emparées de Libreville. Pour les magasins des chaînes de distribution, c’est le chômage technique infligé à des compatriotes qui venaient seulement de voir leur vie changer, une fois ces succursales installées dans leur environnement immédiat. Sans oublier que si les responsables ont encore la force et le courage de remettre en l’état leurs structures, il sera difficile pour les patrons de ces groupes de réorienter le personnel qui devra ronger son frein à la maison, le temps de trouver une solution palliative. Mais il faut dire qu’après cette bourrasque, l’ardoise est lourde pour ces groupes.

D’autres commerces et non des moindres comme ceux tenus par des expatriés, notamment, les Mauritaniens n’ont pas été épargnés dans les quartiers. Même les épiceries de proximité ont été la cible des déprédateurs. C’est que les pilleurs, après s’être emparés des objets dans les quincailleries de la place, ont usé de ces objets, qui pour éventrer les magasins, qui pour casser les portes fortement cadenassées ou défoncer les rideaux de fer. Sans oublier les véhicules des particuliers et autres administrations et entreprises se trouvant sur le passage des vandales ont été endommagés, voire enflammés.

Rassurer les opérateurs économiques vandalisés et investisseurs potentiels Tout comme ceux des commerces des quartiers dont les gérants n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Et tous regardent désormais du côté des pouvoirs publics. Surtout que pour la plupart des tenanciers de ces commerces des quartiers populeux, ceux-ci ne sont pas assurés. Qui va les rembourser? Car, ils ne sont que des victimes collatérales d’un processus électoral ont ils n’ont pas été partie prenante. Un effort supplémentaire pour amener les opérateurs économiques à ne pas désespérer de la destination Gabon, ne serait que le juste milieu, pour des gens qui ont choisi notre pays, pour participer, chacun, à son développement.

Le vent de la folie passé, il faut bien revenir sur terre. Car, faire fuir les opérateurs économiques, ce serait un suicide collectif, surtout pour un pays comme le nôtre, qui dépend encore, à plus de 90% de son alimentation des produits de première nécessité qui proviennent de l’importation. Aussi, il ne reste qu’aux pouvoirs publics de rassurer les opérateurs économiques pour les amener à toujours faire confiance au Gabon, pour éviter qu’ils n’empruntent d’autres directions.

Il en va de l’image du pays connu depuis des lustres pour sa stabilité et de sa paix. Sur l’autel des luttes politiciennes, nul ne saurait voir repoussés les investisseurs intéressés par la destination Gabon.
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