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Présidentielle 2016: 5 raisons qui justifient la défaite de Jean Ping
Publié le mardi 6 septembre 2016  |  Times Gabon
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© AFP par MARCO LONGARI
Présidentielle 2016: le candidat Jean Ping anime un point de presse à son quartier général
Dimanche 28 aout 2016. Jean Ping candidat a la Présidentielle 2016 s’est autoproclamé vainqueur du scrutin alors même que les opération de compilation des votes se poursuivent.
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li Bongo Ondimba vient d’être réélu Président de la République gabonaise. Le candidat malheureux Jean Ping refuse toujours de reconnaître la victoire de son adversaire. Il est important de souligner que Jean Ping a fait une bonne campagne. Néanmoins, il a commis plusieurs fautes qui ont fortement contribué à son échec. Nous en avons retenu cinq des plus pertinentes.

1) Incapacité à fédérer l’opposition

Ils étaient 13 candidats en face d’Ali Bongo Ondimba pour l’élection présidentielle du 27 août dernier. Il n’y a que quatre candidats tels que Guy Nzouba Ndama et Casimir Oye Mba qui se sont désisté au profit de Jean Ping. Pour ceux qui ne lui ont pas fait allégeance, Jean Ping et ses sbires n’ont pas arrêté de les rabaisser et à les menacer verbalement et physiquement. Il a démontré au peuple gabonais qu’il n’était pas un rassembleur et qu’il n’acceptait pas des personnes qui ne pensent pas comme lui.

2) Ses relations avec le françafricain Robert Bourgi

Le peuple gabonais, jaloux de sa souveraineté, ne veut plus entendre parler de la FrançAfrique. Cette nébuleuse n’a jamais été soucieuse du bien-être des africains. Ça a toujours été des arrangements entre les présidents africains et les ex-colons. C’est cette politique néfaste que Jean Ping a proposé aux Gabonais. Il ne cachait pas que Robert Bourgi était son éminence grise, quant on sait que ce gourou est aujourd’hui vomi dans la majorité des palais présidentiels africains. Les Gabonais n’ont pas voulu que Jean Ping le ramène de nouveau.

3) Les affaires Belinga et Sinohydro

On sait tous que Jean Ping est impliqué dans ces deux scandales financiers. S’agissant de Belinga, les Gabonais étaient déçus du cours d’histoire que Jean Ping servait à chaque fois pour éluder d’impliquer sa responsabilité. Il n’a jamais été clair sur le rôle qu’il a joué. Cela aurait été plus simple de reconnaître sa faute et les Gabonais sont assez intelligents pour comprendre que Jean Ping est humain et qu’on peut se tromper. Touchant Sinohydro, en laissant tomber son fils Franck Ping, il a montré qu’il n’aura aucune gêne à laisser choir les Gabonais. Ces scandales financiers l’ont sérieusement desservi.

4) L’obsession des origines

S’il n’est pas à l’origine de cette xénophobie naissante, Jean Ping s’en est servi pour se forger une popularité scabreuse. Durant cette campagne, son discours a considérablement égratigné le corps national entre les Gabonais d’origine et ceux d’adoption. Permettant tous les droits aux uns et niant tous les droits aux autres, Jean Ping s’est attaqué aussi aux métis. Il a rendu coupable Étienne Ngoubou, ministre du Pétrole, d’être né d’une mère béninoise. Ce débat puant a détourné les Gabonais de Jean Ping.

5) Le mépris des journalistes gabonais.

Jean Ping était sur les plateau de Vox Africa, Ubizinews, Équinox, RFI, TV5 MONDE, Africa 24, etc., pour expliquer son programme de société. Le Conseil national de communication (CNC) a initié un débat sur Gabon télévision pour permettre à tous les candidats de promouvoir leurs projets. De tous les candidats, Jean Ping est le seul à n’avoir pas fait le déplacement. De nombreux gabonais étaient devant leurs postes téléviseurs quand l’ancien président de la Commission de l’UA a envoyé une note pour décliner l’invitation. Cet acte a considérablement choqué les journalistes en particulier et le peuple en général.

Enfin, les raisons de sa défaite sont légion. Sans oublier son exclusion de la femme et de la jeunesse dans la prise des décisions. On peut être en désaccord sur les commentaires, mais on ne peut pas, ne pas être d’accord sur les faits qui font aujourd’hui de Jean Ping le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 27 août 2016.
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