Gabon : de nouvelles violences porteraient à cinq le nombre de morts

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Publié le vendredi 2 septembre 2016 | Agence de Presse Africaine

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Gabon : affrontements à Libreville après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo
Mercredi 31 Août 2016. Libreville.

Libreville (Gabon) – La situation reste toujours tendue au Gabon où en ce vendredi matin, soit deux jours après la victoire de Ali Bongo à l’élection présidentielle de samedi dernier, des violences sporadiques sont notées dans le pays, portant officieusement le bilan des morts à cinq.

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya, a fait état, jeudi soir, de trois personnes mortes non encore ‘’identifiées’’.

Les forces de l’ordre, a-t-il ajouté, ont procédé à un millier d’arrestations dans tout le pays. "Sur Libreville, il y a entre 600 et 800 interpellations, et 200 à 300 sur le reste du pays", a notamment déclaré le ministre lors d’une conférence de presse.

Il a également déploré les pillages de plusieurs commerces ainsi que le saccage d’immeubles.

Si les morts ne sont pas officiellement identifiés, l’opposition, par la voix de Jean Ping, le principal challenger de Ali Bongo, fait état de deux morts durant l’assaut du quartier général des opposants par la garde républicaine. Les faits qui ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi, se sont soldés également par plusieurs blessés, selon Jean Ping.

Depuis lors, les lieux sont bouclés par les forces de l’ordre qui empêchent la sortie de quelque 26 opposants toujours bloqués à l’intérieur.

S’exprimant pour la première fois depuis la proclamation des résultats, le président Ali Bongo a rendu hommage aux forces de l’ordre avant de rejeter la responsabilité des troubles sur l’opposition, soulignant que la démocratie ne s’accommodait pas de l’attaque des institutions de la république.

Il a ensuite fait part de sa détermination à rétablir l’ordre dans le pays.

Ce discours de Ali Bongo confirme la détermination du pouvoir d’entériner le verdict du scrutin là où l’opposition, par la voix de Jean Ping, conteste et demande un nouveau décompte des bulletins.

Ali Bongo, candidat à un deuxième septennat, a été proclamé vainqueur avec 49,80 pour cent des voix contre 48,23 pour cent en faveur de Jean Ping.

CAT/APA

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