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Présidentielle 2016 : Ali Bongo réélu !
Publié le jeudi 1 septembre 2016  |  Gabon Review
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© AFP par STEVE JORDAN
Les Gabonais élisent leur président de la République
Samedi 27 Aout 2016. Photo: Le candidat Ali Bongo remplissant son devoir civique
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Le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) a remporté le scrutin présidentiel du 27 août dernier avec 49,80% des suffrages exprimés. Pour l’opposition il s’agit d’une victoire volée.

Le candidat Ali Bongo a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 27 août dernier. Selon les résultats publiés ce 31 août par le ministère de l’Intérieur, le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) remporte l’élection avec 49,85% des suffrages exprimés, juste devant Jean Ping qui totalise un score de 48,23%. A l’annonce des résultats, des manifestations ont tout de suite été notés. Des hélicoptères survolent la ville comme lors des grands moments de tension. Des feux ont aussitôt été allumés dans certains quartiers de Libreville tandis que la police a commencé à disperser les premiers manifestants. Des détonations ont été entendus à Libreville et Lambaréné, des débuts d’émeutes ont éclaté à Port-Gentil et à Tchibanga où des interpellations sont déjà signalées.

Le camp de Jean Ping, candidat de l’opposition consensuelle et principal challenger d’Ali Bongo était sûr de l’emporter après la publication par les gouverneurs des résultats de 8 provinces sur les 9 que compte le pays. Il avait, à ce stade, une avance officielle de 65.000 voix sur Ali Bongo. Arrivés en retard ou livrés dans la confidentialité, seuls les résultats du Haut-Ogooué, province d’origine du candidat-président, pouvaient permettre de combler ce gap. Le miracle électoral a eu lieu, la province du Haut-Ogooué a pulvérisé tous les records de participation et de score, sauvant Ali Bongo de la défaite.

Une victoire «volée»

Un peu avant la proclamation, Paul-Marie Gondjout, représentant de l’opposition à la commission électorale, dénonçait une machination visant à faire élire à tout prix Ali Bongo. «On veut nous amener, nous Cenap, à voter pour accepter le vol de M. Ali Bongo Ondimba. M. Aboghe Ella René est responsable de cela, et les institutions de la république chargées des opérations électorales (…) M. Jean Ping et le peuple gabonais ont voté pour le changement et c’est ici (à la Cenap – ndlr) qu’on veut nous voler le changement. Aboghe Ella veut nous amener à voter ce que la province du Haut-Ogooué présente comme 100% de taux de participation. Dans quel pays au monde nous avons vu ça ? 100% de participation pour une seule province ! Pour une seule province, on veut prendre en otage tout une population. C’est un mensonge éhonté ! Le Gabon ne mérite pas ça ! Le peuple gabonais ne mérite pas ça ! (…) Ça suffit maintenant ! Le peuple gabonais saura qu’ici à la Cenap, il y a des gens qui veulent lui voler sa victoire et nous n’irons pas jusque-là !».

Ce coup de gueule du secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale, chargé des élections, qui a claqué la porte de la Cenap, concentre à la fois les appréhensions du peuple de l’opposition durant la longue attente des résultats et la posture que pourraient avoir ses leaders.

Ali Bongo n’a pas attendu une demi-heure pour apparaitre à la télévision pour prendre acte et indiquer que le temps doit être à l’apaisement et qu’il sera à nouveau à l’écoute de tous et qu’il sera le président de tous les Gabonais.

Impatience… et la suite ?

Deux jours avant la proclamation des résultats, le pouvoir ne cachait pas son impatience d’annoncer la victoire d’Ali Bongo, que ses partisans, curieusement, fêtaient déjà en musique à son quartier général, avant de s’en retirer dans la torpeur ayant envahi la ville du fait de la longue attente. Une issue qui n’aura cependant pas été de tout repos pour le nouveau président et son équipe. La bataille a, en effet, été âpre pour Ali Bongo, qui a dû faire face à plusieurs obstacles. Notamment celui relatif à sa filiation avec, en toile de fond, un acte de naissance controversé. Tout est bien qui finit bien. Mais est-ce fini ?
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