Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Présidentielle gabonaise, ou comment faire du neuf avec du vieux (PAPIER D’ANGLE)
Publié le dimanche 28 aout 2016   |  Alerte Info


Gabon:
© RFI par Sébastien Nemeth
Gabon: Le vote pour la présidentielle a débuté
Samedi 27 août 2016. Les électeurs gabonais ont commencé à voter pour élire leur président dans un scrutin à un seul tour mettant aux prises deux favoris, le chef de l`Etat sortant, Ali Bongo Ondimba et l`ancien président de la Commission de l`Union africaine Jean Ping


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Plus de 628.000 Gabonais sont appelés ce samedi à élire le prochain président de la République. Une élection à un seul tour qui se joue vraisemblablement entre le chef d’Etat sortant Ali Bongo et l’ex-président de la Commission de l’Union africaine (UA) Jean Ping, deux personnalités bien connues pour avoir étroitement collaboré avec Omar Bongo.

Ex-ministre des Affaires étrangères et de la Défense sous son défunt père, Ali Bongo Ondimba, 57 ans, est l’héritier d’une famille dont le patronyme préside aux destinées du Gabon depuis près d’un demi-siècle sans discontinuité.

Conscient de cet aspect "dynastique" qui pourrait jouer en sa défaveur pour sa réélection, il se présente comme le candidat de la rupture et un "accélérateur de réussite" pour la jeunesse, d’où son slogan de campagne "changeons ensemble" qui prône "l’égalité des chances".

Celui qui dit vouloir "mettre fin (au) système de privilèges et le remplacer par un système "tous pour vous" peut s’enorgueillir d’avoir effectué un septennat marqué par des stratégies de diversification des partenaires du pays de même que les ressources.

En face du président sortant, un autre dont le nom, étroitement lié à celui de Bongo pour avoir collaboré avec le père mais également pour avoir eu deux enfants avec sa fille aînée: le sino-gabonais Jean Ping.

A 74 ans, ce cacique du régime d’Omar Bongo, en rupture de bancs avec le Parti démocratique gabonais (PDG, parti au pouvoir) depuis 2012, compare le Gabon à "une dictature pure et simple entre les mains d’une famille, d’un clan" dans une interview, précisant avoir "demandé pardon" pour avoir lui-même été l’un des piliers du pouvoir pendant des décennies.

Très critique à l’égard de la gestion d’Ali Bongo qu’il accuse de "détournements de deniers publics" et du "patrimoine collectif", l’ancien président de la Commission de l’UA dit également être l’homme de la "rupture avec l’ordre ancien", promettant instaurer des élections à deux tours et limiter à deux le nombre de mandat présidentiel, s’il est élu.

Soutenu par trois autres candidats de poids notamment l’ancien Premier ministre Casimir Oyé Mba, l’ex-président de l'Assemblée nationale Félix Nzouba Ndama et l’ex-patron des services de renseignement Léon-Paul Ngoulakia (cousin d’Ali Bongo), tous sortis de la côte du Pdg, Jean Ping se présente comme un adversaire séreux pour une alternance du pouvoir.

Avec d’un côté la probabilité d’une prolongation de la longévité des Bongo, bien que les méthodes de gouvernance ne soient plus les mêmes, et de l’autre la possibilité de voir l’élection d’un candidat dont la vision est partagée par des anciens du régime d’Omar Bongo, il semble que le nouveau locataire du Palais du bord de mer ne soit pas étranger aux installations.

MYA

 Commentaires