Les investissements cumulés de Siat Gabon et Olam International ont permis de relancer et d’augmenter la capacité de production dans cette filière dont les perspectives semblent meilleures.
Jusqu’en 2009, l’hévéa est la plus importante culture de rente du Gabon. L’unique exploitant est alors la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale du Gabon (Siat). Elle exploite 5 plantations d’hévéa dans les localités de Mitzic, Ikembélé, Kango, Makouké et Bitam. Les superficies varient entre 2 000 et 5 000 hectares, pour un total de 16 000 hectares. Il s’agit, pour la plupart, d’anciennes plantations et fermes parapubliques reprises à Agrogabon, Hévagab et Ranch Nyanga. Dès 2010, Siat entreprend d’étendre quelque peu ses plantations. A Ikembélé, elle entrevoit 10 000 hectares.
La superficie totale de ces plantations monte ainsi à 20 000 hectares, y compris les pépinières et les espaces non encore exploités. En 2016, l’ensemble des plantations industrielles de Siat Gabon a une capacité de production de 15 000 tonnes de caoutchouc par an. A cela s’ajoute la production villageoise des zones de Minvoul, Bitam, Oyem, Mitzic et Kango de l’ordre de 2.000 tonnes par an.
Entre temps, l’Etat gabonais et le groupe Olam international concluent un accord pour un investissement de 91,5 milliards Fcfa pour le développement d’une plantation d’hévéa et la construction d’une usine de transformation. Il s’agit d’une coentreprise détenue à 80% par Olam et 20% par le Gabon. A date, Olam international possède et exploite une plantation de 28 000 hectares dans la localité de Bitam.
La culture de l’hévéa a donc redémarré dans le pays, avec des potentiels et des perspectives indéniables. Les investissements consentis par les deux plus grands exploitants du pays ont des impacts socio-économiques non négligeables au sein de la société gabonaise. A ce jour, plus de 3 000 personnes travaillent directement ou indirectement pour le compte de Siat Gabon. Les plantations d’Olam quant à elles vont octroyer, d’ici 2020, 5 000 emplois directs et 3 000 autres indirects. L’entreprise prévoit en effet d’étendre ses plantations pour atteindre 50 000 hectares, avec une prévision de 60 000 tonnes de production par an. Le pays ambitionne d’être 3e producteur africain d’hévéa d’ici une dizaine d’années.
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