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Présidentielle 2016/Oye Mba-Nzouba-Ping : faut-il parler de candidature unique de l’opposition ?
Publié le samedi 20 aout 2016   |  Gaboneco


Présidentielle
© Autre presse par DR
Présidentielle 2016 : Ping, Nzouba Et Oye-Mba Pour Une Candidature Unique


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Mardi 16 août dernier, deux candidats de l’opposition, l’ancien patron de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama et l’ex-gouverneur de la BEAC, Casimir Oye Mba se sont retirés au profit de la candidature de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping. Ils l’ont fait savoir au cours d’un meeting géant, organisé à cet effet au quartier Nkembo dans la capitale gabonaise. Seulement, après l’euphorie de ce moment presqu’inédit dans l’histoire politique de notre pays, il y a lieu de revenir à la raison et analyser les conséquences de ce « protocole d’accord politique ».
Ils étaient au total 13 candidats de l’opposition sur la ligne de départ. Après les défections de Guy Nzouba Ndama et de Casimir Oye Mba, en faveur de la candidature de Jean Ping, ils ne sont plus que 11 désormais sous la bannière de l’opposition. 11 candidats de l’opposition en compétition contre l’actuel Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. 11 candidats, qui pour la plupart ont déjà clamé leur détermination à faire cavalier seul, quitte à leur coller l’étiquette de candidats de façade. Parmi eux, il y a l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, qui estime que la situation du pays est grave et que ce ne sont nullement les petits arrangements entre candidats qui feront sortir le pays du marasme dans lequel il se trouve aujourd’hui, mais de vraies propositions capables de remettre le Gabon sur les rails d’un développement tous azimuts.

Même son de cloche pour le candidat de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), Bruno Ben Moubamba, qui fustige le fait qu’il n’ait pas été consulté pour faire partie de l’accord des trois. Pour Moubamba, cet ostracisme de certains autres candidats par les anciens barons du système Bongo n’a d’autre fin que d’écarter tous les autres prétendants de l’opposition, qui ne font pas partie de l’establishment. Quant à Pierre Claver Maganga Moussavou, le candidat du Parti Social Démocrate (PSD), il a déjà à plusieurs occasions fait savoir qu’il ne trahirait jamais sa base qui l’a investi en prenant part à un quelconque accord.

Comme on le voit, il est donc difficile de parler d’une candidature unique de l’opposition quand la plupart des candidats, aussi petits qu’ils soient, refusent de prendre part à ce que d’aucuns qualifie d’un partage du pouvoir entre les vieux disciples du bongoïsme incarné.

Conséquences sur le vote

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PRÉSIDENTIELLE 2016/OYE MBA-NZOUBA-PING : FAUT-IL PARLER DE CANDIDATURE UNIQUE DE L’OPPOSITION ?
samedi 20 août 2016 Politique


Mardi 16 août dernier, deux candidats de l’opposition, l’ancien patron de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama et l’ex-gouverneur de la BEAC, Casimir Oye Mba se sont retirés au profit de la candidature de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping. Ils l’ont fait savoir au cours d’un meeting géant, organisé à cet effet au quartier Nkembo dans la capitale gabonaise. Seulement, après l’euphorie de ce moment presqu’inédit dans l’histoire politique de notre pays, il y a lieu de revenir à la raison et analyser les conséquences de ce « protocole d’accord politique ».
Ils étaient au total 13 candidats de l’opposition sur la ligne de départ. Après les défections de Guy Nzouba Ndama et de Casimir Oye Mba, en faveur de la candidature de Jean Ping, ils ne sont plus que 11 désormais sous la bannière de l’opposition. 11 candidats de l’opposition en compétition contre l’actuel Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. 11 candidats, qui pour la plupart ont déjà clamé leur détermination à faire cavalier seul, quitte à leur coller l’étiquette de candidats de façade. Parmi eux, il y a l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, qui estime que la situation du pays est grave et que ce ne sont nullement les petits arrangements entre candidats qui feront sortir le pays du marasme dans lequel il se trouve aujourd’hui, mais de vraies propositions capables de remettre le Gabon sur les rails d’un développement tous azimuts.

Même son de cloche pour le candidat de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), Bruno Ben Moubamba, qui fustige le fait qu’il n’ait pas été consulté pour faire partie de l’accord des trois. Pour Moubamba, cet ostracisme de certains autres candidats par les anciens barons du système Bongo n’a d’autre fin que d’écarter tous les autres prétendants de l’opposition, qui ne font pas partie de l’establishment. Quant à Pierre Claver Maganga Moussavou, le candidat du Parti Social Démocrate (PSD), il a déjà à plusieurs occasions fait savoir qu’il ne trahirait jamais sa base qui l’a investi en prenant part à un quelconque accord.

Comme on le voit, il est donc difficile de parler d’une candidature unique de l’opposition quand la plupart des candidats, aussi petits qu’ils soient, refusent de prendre part à ce que d’aucuns qualifie d’un partage du pouvoir entre les vieux disciples du bongoïsme incarné.

Conséquences sur le vote

Le principal accord reste celui conclu entre Nzouba et Ping, Oye Mba étant complètement en perte de vitesse, au regard de son spectacle de 2009, qui lui colle encore à la peau, on l’a vu avec le démarrage timide de sa campagne. Et il est vrai qu’avec cet accord obtenu au forcing, après trois jours de négociations acharnées, on s’achemine là vers un duel Ali-Ping au niveau de l’issue du scrutin. Mais c’est un duel qui risque d’être parasité à certains endroits par certains candidats de l’opposition, si l’on tient compte de certains paramètres.

En effet, quoi qu’on veuille l’expédier, le scrutin présidentiel dans notre pays n’est pas encore sorti du clivage ethnique. Et c’est au nom de ce clivage qu’on pourra avoir dans le Woleu-Ntem par exemple, un nombre important de compatriotes, qui faute d’avoir une figure charismatique fang comme candidat à la bataille, pourront voter pour l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, qu’ils pourront considérer comme candidat légitime des leurs. Le scénario pourra être le même dans les provinces du sud, notamment dans l’Ogooué-Lolo, province natale de Nzouba, où certains compatriotes qui avaient cru en Moukombo, avec l’espoir de voir enfin leur enfant prendre le pouvoir après sa démission du perchoir de l’Assemblée nationale, risqueront de voter pour Ali Bongo. Surtout que l’électorat de cette province qui a vu naître le parti d’Omar Bongo est en majorité constitué des Pédégistes, déçus par le septennat d’Ali.

Comme on peut le constater, le report des voix n’est pas aussi mécanique que certains l’imaginent. Et rien n’est encore gagné.

Charles Nestor NKANY

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