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Présidentielle 2016 : la guerre des affiches n’aura pas lieu à Port-Gentil
Publié le mardi 16 aout 2016   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Présidentielle 2016: affiche d’Ali Bongo


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La guerre des affiches pour la campagne de l’élection du président de la République, ouverte le 13 août 2016, n’aura pas lieu à Port Gentil.

Du moins c’est ce qui semble se dégager de prime abord sur le terrain. Port-Gentil, terre réputée pourtant fertile à l’opposition, n’est «colorée» qu’aux couleurs d’un seul et unique candidat : le président sortant, Ali Bongo Ondimba, dont les équipes de campagne occupent le terrain sans ménagement. Panneaux publicitaires, poteaux électriques, murs, etc. Tout est bon pour être estampillé de l’image d’Ali Bongo et de son slogan «Changeons ensemble».

Dès la descente de l’avion, à l’aéroport, le visiteur qui débarque dans la capitale économique est vite happé par les affiches placées sur tous les côtés de la route, deux fois deux voies, menant au reste de la ville. Au-delà, des partis alliés et de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence ont apporté leur part à ce «combat» qui, pour les spectateurs, est «très déséquilibré». «C’est à croire qu’Ali Bongo a déjà gagné», a lancé un jeune militant du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Pour lui, cette absence des affiches des autres candidats s’apparente à «un aveu d’échec ou même d’abandon de terrain».

Si la ville de Port-Gentil où l’on dénonce un taux de chômage exponentiel est toute aux couleurs d’Ali Bongo Ondimba pour cette campagne, d’autres habitants de la cité pétrolière ont d’autres explications à ce phénomène. «Il ne faut pas suivre, il y a des cadres de cette ville et même de cette province aux affaires qui ne veulent même pas entendre parler d’un autre candidat ici», a lâché un marchand de fruits non loin du stade Pierre-Claver Divungui. Il se dit même, à entendre ces populations qui se battent tout de même, qui pour un tee-shirt, qui pour une casquette, que des personnalités auraient même interdit ces affiches dans la ville. Ce qui reste à démontrer.

Par contre, d’autres, et même des journalistes, qui constatent l’absence des affiches des 13 autres candidats dans Port-Gentil justifient cette absence par le fait que «la campagne n’a pas encore véritablement démarrée pour certains». «Il faut dire qu’il y a des candidats qui ne se risqueront pas à dépenser leur argent utilement. Ils sont conscients que leur candidature, c’est pour l’histoire», a noté un journaliste d’une chaine de télévision internationale, tandis qu’un autre militant, soutenant Jean Ping parle d’une campagne de «boycott». «Croyez-vous que c’est possible qu’il n’y ait pas une seule affiche de Jean Ping à Port-Gentil ?», a interrogé cette fois un partisan de l’opposition, indiquant fièrement devoir choisir Jean Ping le 27 août 2016, jour du scrutin.

Quoi qu’il en soit, l’on ne saurait expliquer exactement ce qui est à l’origine de l’absence des affiches des 13 autres candidats dans la capitale économique. Aucune voix officielle n’ayant pu être rencontrée, d’autant plus que tous étaient préoccupés par le meeting de campagne du candidat Ali Bongo Ondimba dans la capitale économique. Mais ce que l’on peut retenir, c’est que la précarité, le chômage que décrient d’une voix qui va crescendo les populations de l’Ogooué-Maritime semblent les avoir poussées à «espérer un miracle». Du coup, c’est sous cape que l’on dit tout bas aux journalistes ce qu’on aurait dû traduire dans les discours officiels tout haut, à l’endroit du président de la République. Dans une telle situation, «l’hypocrisie», a fait son nid dans le chef-lieu de l’Ogooué-Maritime. En conséquence, ce n’est qu’au soir du 27 août que tout le monde sera fixé sur le véritable visage de cette population, très touchée par le chômage et la précarité.

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